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Julie Descendres
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MessageSujet: Relever son steak au cannabis [Partie 2] Relever son steak au cannabis [Partie 2] I_icon_minitimeSam 31 Déc - 14:33
Le marché de la gare est un ensemble cosmopolite qui heurte le passant tant par le chatoiement de ses couleurs que par son odeur; un ensemble hétéroclite de tôles, de planches, de tentes décorées de guirlandes de fils électriques ou d'arches de tissus. Ici se rassemble une grande partie de ce que Paris comporte encore d'êtres vivants ou semi-vivant vu les goules que l'on y distingue. Sueur, crasse, excréments d'animaux ou végétaux qui pourrissent se mélangent pour composer un fumet étouffant, bien moins qu'à Métroplitopia, mais assez pour me couper le souffle un moment. Citée fourmi d'un architecte fou, le marché a poussé dans la plus complète anarchie. On aurait pu croire que la place à disposition aurait incité tout le monde à s'étaler mais il n'en n'est rien. L'instinct grégaire et le besoin de se sentir protégé par la présence de l'autre à amené tous ces gens à s'entasser, parfois dans des imbriquements improbables qui rendent difficile de savoir où commence quoi. Je me sens mal à l'aise, comme lorsque je vivais à Métropolitopia, mais je n'ai plus ce feu brulant de l'altruisme qui me poussait à tout supporter pour pouvoir guérir les gens. Là, j'ai juste envie de décamper le plus rapidement possible.

Dans un premier temps, je repère les personnes chargées de la sécurité. Facile : elles sont armées, souvent bien placées pour tout surveiller et elles sont sur les dents. Trop de monde, trop facile pour un voleur à la tire de passer en vitesse et de s'enfuir, du coup la justice doit être expéditive ici. En cas de problème, je saurai vers qui me tourner.

Je récapitule : 35 kilos de viande à vendre, besoin d'acheter un pistolet en bon état et les balles qui vont avec, de me renseigner sur la plante de cannabis et s'il est possible d'en trouver à Paris et faire quelques courses si je trouve quelque chose qui me tente. Je me rends compte que j'aurais du être plus prudente, vu la foule il doit être facile de pickpocketer quelqu'un. Je rassemble mes possessions les plus précieuses et les planques dans mes rangers, sous le pantalon. Je serre bien les lacets pour éviter tout problème. C'est désagréable mais je préfère cela à me faire voler.

J'hésite un moment sur la direction à prendre. Je pourrais aller au quai arabe pour commencer mais vu qu'ils sont spécialisés en nourriture ils risquent de me l'acheter à un prix ridicule et si je me mets à vendre à la sauvette et que je me fais attraper, je risque d'avoir de très sérieux problèmes. Ou alors, le troc. Je crois que ma viande est assez rare pour pouvoir intéresser et encore relativement fraiche.

C'est donc finalement vers le quartier slave que je me dirige. Il y a de nombreux marchands et j'en aborde plusieurs pour leur proposer un deal.


"Bonjour. Je cherche de un pistolet automatique 10mm en bon état, je troque de la viande en échange, de crocodile. Ça vous tente ?"
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Ombre
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MessageSujet: Re: Relever son steak au cannabis [Partie 2] Relever son steak au cannabis [Partie 2] I_icon_minitimeMar 3 Jan - 20:11
Le vieil homme était un habitué des marchés de la gare, malgré son âge avancé la foule ne lui faisait pas peur,il était ici dans son élément et aimait arpenter les différents quais pour y voir les babioles et les trésors qui inondaient les étals. Ici on trouvait de tout: des armes, de la nourriture, des habits, de l'alcool et même des choses dont on ne suspectait pas l'existence avant de les voir des ses propres yeux. Le bruit y est assourdissant, chaque marchant use de la voix afin d'attirer le client chaque voix essayant de couvrir les autres le résultat en est un colossal brouhaha amplifié par la structure métallique de la gare. Le vieux avait passé une bonne partie de sa vie dans ce labyrinthe coloré, il connaissait tous les recoins, toutes les impasses, touts les étals et presque tous les marchands.

Ce jour là en plus des clients habituels et des allées et venues des commerçants une nouvelle tête fit son apparition. Il s'agissait d'une jeune femme, il est aisé pour un baroudeur comme le vieux manu de repérer ceux qui viennent ici pour la première fois. Ils sont déroutés, dépassés par la démesure de l'endroit, assourdis par le bruit, et asphyxiés par l'air suffocant.

Manu la suivit jusque sur le quai slave ou elle tenta de troquer sa cargaison. Sans succès, les slaves n'avaient que peu d'armes à feu, et généralement il les gardaient sous leurs comptoirs. Le vieillard interpela alors la demoiselle d'un air mesquin.

-Héhé mademoiselle, je ne pense pas que vous trouverez votre magnifique 10mm automatique ici. En revanche je connais personnellement un vendeur d'arme sur le quai gitan qui se fera un plaisir de vous troquer de l'armement de qualité contre votre marchandise. Suivez moi je vous prie.

Aussitôt dit, Manu s’engouffra dans la foule et se faufila jusqu'à un étal littéralement submergé d'armes a feu et de munitions en tout genre. Derrière un monticule de douilles se dressait Enzo, la trentaine, les mains pleines de cambouis et al moustache abondante à la vue du vieil homme il s'exclama:

-Haaaaah! Manu, ça fait plaisir de te voir, comment tu vas?

- ça va bien merci, Enzo je t'apporte une petite nouvelle qui cherche de l'armement. Elle est ici pour faire du troc d'après ses dires.

- Bjour mamzelle, Je vous laisse regarder vous trouverez tout ce que vous voulez dans mon échoppe. Faites votre choix.

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MessageSujet: Re: Relever son steak au cannabis [Partie 2] Relever son steak au cannabis [Partie 2] I_icon_minitimeMer 4 Jan - 11:37
Malgré ses recherches, elle n'arrivait pas à trouver l'arme qu'il lui fallait. Visiblement, elle n'était pas au bon endroit. Cendres commençait donc à sérieusement réfléchir à changer de quai lorsqu'un vieil homme l'aborda.

"Héhé mademoiselle, je ne pense pas que vous trouverez votre magnifique 10mm automatique ici. En revanche je connais personnellement un vendeur d'arme sur le quai gitan qui se fera un plaisir de vous troquer de l'armement de qualité contre votre marchandise. Suivez moi je vous prie."

Vieillir signifiait deux choses : un, l'homme était intelligent et parfaitement capable de survivre, deux, il était protégé, d'une façon ou d'une autre. L'air qu'il affichait n'était pas particulièrement engageant mais ses manières étaient polies. Il pouvait ou être un rabatteur parfaitement sur de lui qui l'emmènerait dans un traquenard ou juste un vieux renard qui a senti venir une bonne affaire. La qualité de son phrasé laissait présager une bonne éducation, aussi décida-t-elle de le suivre.

Avec l'aisance incroyable née de l'expérience, son guide se glissa au travers de la foule pour l'amener, en plusieurs étapes afin de ne pas la distancer, jusqu'à un étal recouvert d'armes à feu et dégoulinant littéralement de munitions. Les chances qu'elle avait de tomber dans une embuscade venaient de chuter aussi se détendit-elle. Elle était là où il fallait ! Elle vérifia tout le même la distance qui la séparait de la sécurité du marché avant de discuter.


"Haaaaah! Manu, ça fait plaisir de te voir, comment tu vas?
- Ça va bien merci, Enzo je t'apporte une petite nouvelle qui cherche de l'armement. Elle est ici pour faire du troc d'après ses dires.
- Bjour mamzelle, Je vous laisse regarder vous trouverez tout ce que vous voulez dans mon échoppe. Faites votre choix."

Créer le contact, se faire des relations, était aussi le BAB de la survie de la gaufre, comme elle se surnommait aussi tendit-elle une main franche à Enzo, sans se préoccuper du cambouis.

"Moi c'est Cendres. Vous avez vraiment un très beau magasin, très fourni. Vous devez avoir de sacrés contacts pour amasser tout ça! Je suis récupératrice à Métropolitopia, ça vous intéresserait de racheter des armes si j'en trouve, où vous avez déjà vos sources et ca vous convient ?"

Pendant ce temps, elle avait commencé à fureter à la recherche de son 10mm. Ses gestes étaient un curieux mélange de professionnalisme et de gaucherie. A l'aise pour viser, démonter l'arme et en vérifier les composants, elle se montrait incapable de différencier un 9mm d'un 10mm autrement qu'en lisant les annotations ou en comparant le calibre des balles. Après quelques minutes d'examen approfondit deux armes se disputaient son attention : un Colt N99, lourd et carré et une arme chinoise in-identifiée. Elle appréciait tout particulièrement la robustesse flagrante du N99, son aspect intimidant mais son poids était embarrassant. L'armement chinois était connu pour son efficacité par les professionnels, mais l'automatique était franchement ridicule. Elle se rendait compte que pour faire une arme de 10mm aussi légère cela devait être du sacré matériel, mais quel intérêt si n'importe quel psycho rigolait devant ? Le côté dissuasif lui semblait nettement plus important que la qualité finale, vu que de toute façon n'importe quel professionnel à même d'apprécier une arme chinoise serait à même de la battre, quel que soit son équipement. Et puis, elle n'en n'avait besoin que pour le combat rapproché c'est à dire "pour tirer vite dans tous les sens et faire de gros trous impressionnants", pour le reste elle avait son fusil d'assaut.

"Je vais vous prendre celui là", dit-elle en délaissant l'arme professionnelle pour conserver celle tape à l'oeil. "Par contre j'aimerais que vous en fassiez un entretien complet avant que je la prenne. Équipé comme vous êtes vous devez pouvoir faire ça facilement et pas moi. Dans l'idéal, je serais intéressée par un chargeur et une boite de munitions adaptées. Je peux vous proposer du troc pour de la nourriture ou rendre quelques services." Elle souleva du sol le sac à dos surchargé pour le poser sur l'étal, l'ouvrir avec plus de facilité et en tirer un sac plastique avec de la viande.

"De la viande de crocodile, tout droit de la Seine. Elle est fraiche, juste fumée pour le transport, possiblement un peu plus radioactive que la moyenne vu d'où elle vient, mais c'est pas une saloperie mutée. Coriace mais très nourrissant. Sinon j'ai été médecin pendant longtemps, si vous préférez ça à de la nourriture je peux examiner une ou deux personnes. J'ai ce qu'il faut en quantité pour la viande."

Elle prit un steak qu'elle tendit à son guide avec un sourire chaleureux. " Manu c'est ça ? Je me doute que tu touches une commission mais merci pour m'avoir conduite ici."

"Sinon je recherche une plante médicinale, possiblement utilisée comme drogue, du cannabis. vous savez si je peux trouver ça ici ?" Heureusement, rien dans son apparence ne laissait présager une camée.

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MessageSujet: Re: Relever son steak au cannabis [Partie 2] Relever son steak au cannabis [Partie 2] I_icon_minitimeMer 4 Jan - 13:06
Le jeune femme inspecta les différentes armes exposées sur l'étal d'Enzo, elle avait l’œil avisé mais semblait hésiter entre deux modèles. Elle examinait en détail les eux armes de poing. Elle s'était montrée très chaleureuse avec le vendeur quelle avait complimenté sur son échoppe et lui avait même proposé ses services afin de l’approvisionner en armes. Le marchand n'était pas spécialement intéressé mais il la remercia tout de même pour son amabilité. Les deux survivants étaient donc dans de bonnes dispositions à faire des échanges.

Cendres se décida enfin à prendre un Colt N99 accompagné d'un chargeur et d'une boite de munitions adéquat.En échange elle proposa de la viande de croco fumée et des services si besoin. Un léger sourire se dessina sur les lèvres d'Enzo.

- Mam'zelle si une arme est exposée ici c'est qu'elle à suubi les réparations, tests et vérifications nécessaires pour en faire une arme fiable en toutes circonstances. Pour ce modèle, le chargeur est fourni gratuitement avec et vous pouvez également acquérir, si vous le désirez l’extension du canon pour tirs silencieux. Quand aux balles....

Il lorgna sous son comptoir et en sorti un petit coffret rectangulaire, en bois avec .10 écrit dessus. Il l'ouvrit devant les yeux de la cliente et demanda. Je vous en mets 150, ça vous vas ?

Il posa tout ça sur son comptoir, sortit une boite en métal et y mit 150 balles de 10 mm qu'il compta minutieusement comme s'il s'agissait de ronds de canette. Il recouvrit les balles avec une pièce de tissu, puis il ferma la boite.

- Quand à votre viande... Laissez moi réfléchir, elle est fumée, donc elle se conserve bien. En plus ça changera du radcaniche ou de la vache normande. Je vais vous propose 20 Kgs contre le Colt, (avec chargeur gratuit et les 150 balles. Si vous trouvez ça trop cher je suis prêt a marchander, à baisser mon prix ou à ajouter le silencieux avec. Sinon pour ce qui est de Votre cannabis, j'en ai jamais entendu parler, mais vous devriez aller voire dans le quartier slave, y'a que les polaks pour savoir de quoi est composé la dope et la biture.


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MessageSujet: Re: Relever son steak au cannabis [Partie 2] Relever son steak au cannabis [Partie 2] I_icon_minitimeJeu 5 Jan - 1:42
Julie appréciait la tranquillité sereine d'Enzo et de Manu, elle avait eu de la chance de rencontrer des gens pareils et si l'arme s'avérait en plus fonctionnelle et performante, elle aurait bien rempli sa matinée. Le prix lui semblait un peu élevé par contre et plutôt que de négocier un accessoire de tueur elle préféra demander un chargeur supplémentaire.

"20kg contre le Colt, 150 balles et un chargeur en plus. Top là". En temps normal, elle aurait certainement négocié à l'anneau près mais elle était bien contente de se décharger de 20kg.

"N'hésitez pas à me laisser un message si vous passez à Métropolitopia, à la guilde, ca m'a vraiment faire plaisir de faire affaire avec vous."

Après quelques poignes de mains et échanges de civilités, Manu se proposa pour ramener la bonne cliente qu'elle était jusqu'au quai slave.

L'ambiance y était très différente, effervescente, volatile presque du fait des avinés qui faisaient la fête un peu partout aussi Julie glissa-t-elle son arme nouvellement acquise entre son ventre et sa ceinture, dissimulée par un T-shirt laissé lâche en dehors du pantalon. Les gens avaient beau être bien éméchés dans le coin, elle ne repéra aucune bagarre. Il était probable que les slaves devaient veiller sur toute altercations comme le lait sur le feu, laissant se faire les petites rixes mais agissant durement dès que les armes étaient sorties : les troubles fêtes étaient mauvais pour les affaires. Enfin, ça c'était la théorie...

Elle dût faire plusieurs échoppes avant de tomber sur une personne qui semblait savoir de quoi elle parlait. Corpulent, dégarni, presque chauve même en dehors d'un duvet noir qui ombrait son crane, son visage au traits pâles encadrait des yeux trop brillants aux vaisseaux dilatés, signe que l'homme était consommateur autant que vendeur. Ses gestes nerveux restaient précis et ses habits, un costume gris anthracite avec une chemise satinée lit de vin, soignés. Sa réponse à son interrogation s'accompagna d'un petit air narquois.


"Cannabis, hein ? Normal que tu peines à trouver. Marie-jeanne, beu, shit, bunt, kif, tosh, hakik, ganja, jaja... tout ça tu trouveras, mais beaucoup ici ne savent pas que c'est du cannabis. Alors comme ça tu t'intéresse à la plante, hein? Une petite envie de culture ?" Il se redressa pour me regarder droit dans les yeux, la mâchoire crispée, m'aboyant soudain au visage d'une façon contrôlée mais parfaitement menaçante. "Les drogues ici, c'est nous ! Tu crois que tu peux nous piquer notre turbin comme ça ? T'as des clients, tu nous les envois, tu deals de ton côté et on découpera ton joli petit corps à la tenaille et à la scie rouillée. KAPISCH ?!"

J'acquiesçais terrifiée, me contentant d'un "O...ui"
"Et maintenant DÉGAGES !" Deux secondes plus tard, je cavalais déjà 10 mètres plus loin. On ne négocie pas avec un camé et on n'utilise pas le terme "malentendu" avec un type prêt à vous massacrer : on obéit !

Bien que secouée par cette mauvaise rencontrée, j'avais tout de même le renseignement que je cherchais. Le cannabis était trouvable au marché, probablement relativement courant vu les différents noms qui existaient. Il me restait toujours la possibilité d'envoyer mes patients ici pour se fournir même si le manque de contrôle total sur les effets secondaires ne m'emballait pas, cela valait mieux que rien. Il me manquait plusieurs renseignements tout de même et je m'apprêtais à retourner me renseigner lorsque je distinguais plusieurs types patibulaires qui me surveillaient. J'avais grillé ma carte et si j'insistais j'avais une chance sérieuse de finir découpée et fumée comme ce qu'il y avait dans mon sac. Avec courage, je décidais d'adopter profil bas, de me faire toute petite et surtout d'évacuer mes fesses de là.

Une heure plus tard, après avoir arpenté le quai arabe dans tous les sens, j'avais troqué 10 kgs de viande supplémentaires contre un paquet de cigarettes neuf, plusieurs tablettes de chewing-gum, un purificateur d'eau dans un état presque passable et quelques graines que l'on m'avait vendu pour être de la tomate "100% sur. La vie de ma mère, si c'est pas des tomates je me mange mes chaussettes". C'est donc dotée d'un purificateur cassé, de graines d'iris et le sac nettement plus léger que je décidais de faire une halte au Bakchich-Kebab, un restaurant plutôt propre pour des normes apocalyptiques.

Une fois un ragout de mouton aux carottes ingurgité, je fumais ma cigarette traditionnelle, moment sacré dans la journée.

"Putain de sale connard. Qu'est ce que tu as fait de ma cargaison, empaffé de merde?!"
Je me retournais rapidement pour constater que trois types pas commodes encadraient un quatrième paniqué, visiblement interrompu dans son repas, qui répondit en pleurnichant
"Mais je vous jure que c'est vrai, ce truc m'a couru après. J'chui tombé et j'me suis cogné. La tête a moitié fendue en deux que j'ai eu, même que j'ai vu noir pendant un bout, assomé. Quand j'ai r'vu, cte bête était en train de bouffer le mouton.
- Et comment t'a survécu ? elle t'a juste laissé comme ça ? Me prend pas pour un con !
- J'en sais rien, j'te jure. J'vais trop peur, j'ai pas bougé et c'est parti... j'y peux rien."
Le type mis en accusation n'était pas loin d'en pisser dans son pantalon et vu la tension, cela sentait le sang. Dans quelques minutes, il serait mort et tout le monde s'en foutait, c'était une évidence. Je me maudis intérieurement avant de prendre la parole.
"Il était vivant ce mouton ?
- Quoi ?!", répondit celui qui dirigeait le groupe en me foudroyant du regard. Le type menacé hocha de la tête, nerveusement, désespéré, son regard tendant de m'arracher son salut par une supplique muette.

"S'il était vivant, votre ami a du être attaqué par un Kzerta. Ils se repèrent au mouvement. S'il a été assommé il ne risquait rien, par contre le mouton qui bougeait n'avait aucune chance.
- De quoi tu causes? Et de quoi tu te mêles d'abord?", dit-il en me dévisageant des pieds à la tête avec mépris. Forcément ce qu'il voyait ne faisait pas vraiment experte des TD. J'avais surtout réussi à me mettre dans le pétrin moi aussi. Calmement, je repris.
"Les Kzerta chassent au mouvement, c'est pour cela qu'il est en vie et pas le mouton. Votre ami n'y est pour rien.
- Qu'est ce que t'en sais, la greluche ?", il dégaina dans ma direction.
- La greluche a déjà chassé le Kzerta et est suffisamment observatrice pour remarquer qu'au moins 3 types ici sont prêts à vous découper au hachoir depuis que vous avez dégainé. Sans compter qu'elle bosse chez Prospecteur et Cie et que mes potes risquent de ne pas apprécier si vous me faites la peau." J'accompagnais ma réponse d'un geste de la tête vers les tueurs imaginaires que j'avais décrit. L'homme détourna le regard pour les chercher, un peu désarçonné, ce qui me laissa le temps de glisser la main sous mon T-shirt pour dégainer le colt. Seule une légère déformation du tissus aurait pu trahir au yeux d'un professionnel qu'un instrument de mort était braqué sur mon interlocuteur.

"Mouais". Il rengaina, de sale humeur, mais relativement calmé et se contenta d'appuyer en passant sur la tête de celui qu'il était prêt à tuer quelques minutes auparavant. Une fois ses agresseurs partis,leur victime s'enfuit à toute allure.

Tous les regards étaient tournés vers moi et m'effondrer en tremblant alors que mes nerfs menaçaient de lâcher aurait vraiment fait trop mauvais effet aussi je me contentais de fumer ma cigarette avec une assurance que j'étais très loin d'éprouver tandis que je rengainais l'arme sous mon T-shirt. De tout ce que j'avais dit pas une phrase sur deux n'était vraie. Frank m'avait bien parlé des Kzerta mais je n'en n'avais jamais rencontré. Les sois disant tueurs, je les avais imaginé et mes "amis" de Prospecteur et Cie n'auraient jamais su ce qui m'était arrivé pour peu qu'ils en aient eu quoi que ce soit à faire. J'avais sans doute sauvé une vie, évité de peu de mouiller ma culotte et maintenant je jouais la dure blasée qui maitrisait la situation.

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MessageSujet: Re: Relever son steak au cannabis [Partie 2] Relever son steak au cannabis [Partie 2] I_icon_minitimeVen 6 Jan - 18:11
« Votre mission, si vous l'acceptez, est de récupérer des informations sur comment survive les habitants à l'extérieur des villes. Vous aurez plusieurs choses à apprendre, elles sont énumérées dans le dossier qui vous à été fournis en même temps que cet holodisque. Ce message s'autodétruira dans 5 secondes. »

Martin se rappelait très bien de sa mission. Il devait trouver des experts en survie et noter ce qu'il pourrait apprendre d'eux, mais d'abord il devait trouver quelqu'un qui si connaissait un peu. Il s'était retrouvait, il ne savait comment, au marché de la gare. Il fut épaté de voir qu'autant de gens avaient des choses à vendre. Il déambula entre les étals, émerveillé par les objets des Chinois. Après la mission qu'il avait passé, il préférait oublier.
Tuer deux coéquipier pour ne pas avoir suivis les ordres lui étaient insoutenable. Il se rappelait de leur visage choqué en voyant l'arme du sergent pointé sur leurs têtes. Martin s'alluma une clope, en regardant le paquet il compris qu'il ne lui en restait plus que 10. Peut être qu'il pourrait en trouver, quelque part. Il commençait à avoir faim, et homme avisé écoute son ventre.
Il trouva un petit resto tranquille sur le quai arabe, des mecs sympa qui servaient de la bonne bouffe. Tandis qu'il se rassasiait, un mec se faisait engueulé alors qu'il avait fait une connerie. Martin ne bougeait même pas pour voir ce qui se passait, l'habitude, les petits bleus pas très malin faisait partie du quotidien.
Le sergent ne s'intéressait pas aux types qui ne l'aiderait pas dans sa mission, sauf que là une jeune fille blonde mettait son nez là où il fallait pas. Plutôt pas mal d’ailleurs. Elle semblait si connaître en survie, ou du moins en créature, c'était donc, à ses yeux, une experte. Un mec lui voulait du mal et Martin se préparait à tirer si jamais l'autre se montrait trop violent, la fille était une ressource précieuse et le sergent ne voulait pas s'emmerder à chercher un autre expert. Mais là situation se calma d'elle même, la fille avait un certain charisme, et des arguments plutôt convaincant, mais si elle savait qu'y aurait au moins un type pour tirer, Martin pensa qu'elle aurait été plutôt surprise.
Dès que l'autre partit Martin se leva et se dirigea vers la jeune femme.

« Excusez moi ? Je m'appelle Martin, et je suis écrivain. J'aimerais améliorer la vie des habitants de Paris et pour cela réunir des informations venant d'experts tel que vous. J'ai bien vu comment votre connaissance des créatures qui cohabitent à nos côtés vous a sauvé la vie. J'aimerais bien que vous m'appreniez ce que vous savez. Je ferais ce que vous voulez en retour, sauf de l'argent, je n'ai pas d'argent. Seulement ma plume et mon fusil. Mais avant que vous n'acceptiez, acceptez que je vous un verre. J'insiste. »

Le coup du service en retour, ça devait marcher. Tout le monde avait un truc à faire et n'avait pas le temps de le faire. Martin sortie sa bourse, il ne lui restait pas beaucoup d'argent mais cela suffirait à tout payer. Il alla jusqu'au bar, si la fille acceptait elle viendrait et lui dirait ce qu'elle voulait de lui en échange. Sinon, Martin reprendrait sa route.

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Julie Descendres
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MessageSujet: Re: Relever son steak au cannabis [Partie 2] Relever son steak au cannabis [Partie 2] I_icon_minitimeVen 6 Jan - 18:55
Comme elle le craignait, un type vint l'aborder. Elle détestait se faire remarquer. Attirer l'attention était toujours une erreur car cela vous faisait rentrer dans les idées des gens autour de vous et vu la concentration de tarés des TDs, c'était forcément risqué.

"Excusez moi ? Je m'appelle Martin, et je suis écrivain. J'aimerais améliorer la vie des habitants de Paris et pour cela réunir des informations venant d'experts tel que vous. J'ai bien vu comment votre connaissance des créatures qui cohabitent à nos côtés vous a sauvé la vie. J'aimerais bien que vous m'appreniez ce que vous savez. Je ferais ce que vous voulez en retour, sauf de l'argent, je n'ai pas d'argent. Seulement ma plume et mon fusil. Mais avant que vous n'acceptiez, acceptez que je vous offre un verre. J'insiste."

Au moins, il était poli. Petit, de beaux yeux bleus, une carrure qui n'en n'imposait pas mais une souplesse dans les gestes qui indiquaient un physique entretenu. Ses habits étaient ceux d'un survivant bien que peut être un peu trop soignés, tout à fait le genre de trucs qu'elle aurait pu porter. Elle allait l'envoyer promener gentiment au moment où il lui proposa à boire. Elle n'avait pas soif mais après tout cela pourrait être une opportunité à saisir.

"Je n'ai pas soif mais si vous payez mon repas je veux bien que nous discutions", dit-elle en l'invitant à s'assoir à sa table d'un geste.

Écrivain... intérieurement l'idée la faisait mourir de rire, cela devait être le second métier le plus ridicule dans l'après-apocalypse après enfant de coeur. Elle n'en montra rien cependant. Elle faisait parti la petite proportion de la population qui respectait les lettrés, mais elle demandait à être convaincue.


"Ecrivain ... sans vouloir critiquer : vous faites quoi pour vivre ? Parce qu'honnêtement écrivain... à part en mangeant le papier j'ai du mal à voir comment cela peut vous nourrir" Elle marqua une pause. "Et si c'est juste pour un plan drague, je ne suis pas intéressée."

De toutes façons, elle avait une idée en tête pour le prendre à son propre jeu s'il la baratinait. "Il se trouve que je sais lire. Vous avez écrit quoi jusqu'ici? Je peux voir ?"
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Martin
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MessageSujet: Re: Relever son steak au cannabis [Partie 2] Relever son steak au cannabis [Partie 2] I_icon_minitimeSam 7 Jan - 12:08
"Je n'ai pas soif mais si vous payez mon repas je veux bien que nous discutions"

Martin paya le repas de la dame, ainsi que le sien puis alla s’asseoir à sa table. Martin ne savait pas ce qu'elle lui demander.


"Écrivain ... sans vouloir critiquer : vous faites quoi pour vivre ? Parce qu'honnêtement écrivain... à part en mangeant le papier j'ai du mal à voir comment cela peut vous nourrir" Elle marqua une pause. "Et si c'est juste pour un plan drague, je ne suis pas intéressée."

Humoriste, c'était pas mieux, mais le pire c'est qu'elle n'était pas intéressée. Dommage, lier le plaisir au travail c'est toujours sympa. Il devait trouver un truc, il avait sorti écrivain parce que c'était normal qu'un gars qui écrive soit écrivain, mais c'est vrai qu'être homme de lettre dans un monde détruit c'est comme être agriculteur dans le désert.

"Il se trouve que je sais lire. Vous avez écrit quoi jusqu'ici? Je peux voir ?"

C'était ça qu'il craignait, il devait trouver un mensonge et vite.

« Je suis un écrivain novice. Je vivais tranquillement à la tour Montparnasse, sans jamais sortir de ma tour d'ivoire, vivant de mon petit commerce de vêtements. Un jour alors que je voulais voir la vie à l'extérieur, j'ai put découvrir la vie terrible des habitants de Paris. J'ai alors décidé d'écrire un guide pour les gens comme moi, où d'autres, afin que chacun puisse survivre dans cet univers. Mais n'y connaissant rien j'ai décidé de réunir les conseils d'experts, tel que vous. C'est pour ça que j'aimerais que vous m'aidiez à écrire ce livre. »

Il avait parlé comme les grandes pontes de l'île, du langage de petit homme, qui ne connaisse rien à la vie. Il espérait que son mensonge allait prendre, sinon il allait devoir trouver quelqu'un d'autre. Si elle fouillait trop loin, il allait devoir la tuer, c'était dommage, une jolie fille. Il voulait vraiment qu'elle l'aide, ça lui permettrait de rentrer à la maison et enfin de quitter la FNF, ou avoir un poste sympa, genre un truc de surveillance ou de sniper.

- 10 Francs
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MessageSujet: Re: Relever son steak au cannabis [Partie 2] Relever son steak au cannabis [Partie 2] I_icon_minitimeSam 7 Jan - 14:23
« Je suis un écrivain novice. Je vivais tranquillement à la tour Montparnasse, sans jamais sortir de ma tour d'ivoire, vivant de mon petit commerce de vêtements. Un jour alors que je voulais voir la vie à l'extérieur, j'ai put découvrir la vie terrible des habitants de Paris. J'ai alors décidé d'écrire un guide pour les gens comme moi, où d'autres, afin que chacun puisse survivre dans cet univers. Mais n'y connaissant rien j'ai décidé de réunir les conseils d'experts, tel que vous. C'est pour ça que j'aimerais que vous m'aidiez à écrire ce livre. »

Cela sonnait plutôt crédible, plus que son histoire d'écrivain déjà. Il existait toujours la possibilité que ce soit inventé mais après tout chacun ses affaires et mentir faisait parti du BAB social des TDs. Elle porta son regard sur l'homme qui lui faisait face, mélange de curiosité dissimulée et de prudence.

"Une experte? Je suis très loin d'être une experte"

Elle souffla une courte bouffée de fumée de côté et ne porta plus le mégot à ses lèvres. Elle préféra en écraser le bout sur un coin de la table métallique, avec précautions pour ne pas l'abimer, avant de le glisser dans son paquet cigarettes dont elle avait complété la mention "Fumer tue lentement" avec "J'ai le temps".

"Vous voulez vraiment trouver un expert? Regardez les gens autour de vous et cherchez les plus vieux. Si vous croisez une personne qui a dans les 60 ans c'est la bonne, vous pouvez vous incliner avec respect. Elle a probablement déjà tué plusieurs fois, sait s'adapter à la plus part des situations et a appris à éviter les problèmes une fois que sa jeunesse l'a lâché. Donc quelqu'un d'intelligent. La plus part des psychotiques méprisent les vieux, c'est assez stupide vu qu'ils ont survécu deux ou trois fois plus longtemps qu'ils ne le feront jamais."

Elle dégageait l'assurance surprenante de ces femmes qui ont l'habitude d'être écoutées et respectées.

"Pour ma part tout ce que je peux vous apprendre ce sont quelques trucs, les règles de base."

A bien y réfléchir, est-ce qu'elle n'était pas meilleure survivante qu'elle ne le pensait? Elle avait traversé la France de part en part et peu de personnes pouvaient se vanter de cela, vécu à Métroplitopia et avait jusqu'ici évité tous les gros problèmes en tant que récupératrice. Et puis, Martin avait payé son repas, il avait le droit d'en entendre un peu plus.


"Mais j'ai connu un type, un vrai survivant lui, même s'il a fini par y passer... à cause de moi. Il suivait certains principes : ne fais confiance à personne, ne dors que dans des endroits surs, entretiens tes pieds, entretiens ton arme, garde-la toujours à portée de main,
considères que tout ce qui peut merder va merder, pille les cadavres, reste en vie.
"

Elle avait volontairement retiré les aspects les plus brutaux de la doctrine de Frank : mieux vaut un autre que toi et pille les vivants. Frank restait un salopard même si elle avait été obligée d'éprouver du respect pour lui avec le temps et elle n'avait aucune envie d'aider les TDs à devenir encore plus pourries qu'elles ne l'était déjà.

Le regard perdu dans le vague, elle ajouta.
"Mais je ne crois pas qu'il y ait une seule façon de survivre. Avec le temps, j'ai fini par me dire que le plus important c'était de faire avec les moyens du bord. Personne ne peut être le plus fort, le plus intelligent, le plus endurant. Connaitre ses forces et ses faiblesses, c'est savoir s'adapter aux situations. Je ne crois pas non plus qu'on puisse lutter contre les Terres Dévastées, elles vaincront toujours, il faut considérer qu'elles auront le dernier mot. Cela aide à accepter l'inévitable et à trouver des solutions plutôt que s'apitoyer sur ce qui s'est mal passé".

C'est le moment que choisirent 3 types, visiblement bien éméchés pour entrer. Habillés de peaux de brahmine, ils semblaient être de rudes gaillards aux mains larges et aux épaules solides. Il aurait été possible de les prendre pour des fermiers si plusieurs armes, pistolets, barres de métal, couteaux, ainsi que leurs sacs rapiécés ne les avaient plus vraisemblablement désignés comme des récupérateurs. Elle baissa la tête et leur présenta ses cheveux, pour ne pas attirer leurs regards tandis qu'ils prenaient lourdement possession de la petite salle.

L'un d'entre eux parla, avec la force de l'alcool
"Une table pour 3 et de quoi manger... et boire", ajouta-t-il en titubant. Il chercha une table et ses yeux finirent par tomber sur Julie. "Y'a des choses appétissantes ici" et il descendit une main sur son sein pour la tripoter. Elle dut reculer rapidement pour le repousser. Il regarda Martin et, les yeux gonflés par l'ivresse, lui ordonna "Casses toi" tandis que ses deux compagnons encadraient la jeune femme.

Ça sentait vraiment mauvais! Ces types risquaient d'être totalement hermétiques à la raison et le moindre coup de feu pouvait déclencher une riposte sanglante sur ceux que la sécurité du marché verrait comme des fauteurs de troubles. Seule contre trois, elle était très mal.
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MessageSujet: Re: Relever son steak au cannabis [Partie 2] Relever son steak au cannabis [Partie 2] I_icon_minitimeMer 11 Jan - 11:41
La fille parlait, Martin l'écoutait. Et il notait, beaucoup, faisait des hypothèses sur les meilleurs moyens de bien retranscrire l'idée générale, puis de bien comprendre ce que voulait dire la jeune blonde. Les Terres Désolées semblaient le danger le plus grands, avant ses habitants, faune et flore compris. Martin était très concentré, écrivant très sérieusement. Il vit à peine les gars rentrer, ils s'approchaient de leur table, mais il ni prêta pas attention.

"Y'a des choses appétissantes ici"

Martin leva la tête, l'autre touchait la fille. Enfin un peu d'action, il fouilla son sac qui était posé à ses pieds, alors que la blonde repoussait l'ivrogne.

"Casses toi"

Il lui parlait, Martin avait son couteau. Son flingue était pas loin, mais avec un couteau pas de risque de balle perdue. Ses deux potes avaient entourés la fille. Le mec s'approcha de Martin, il devait pas être content. Le sergent regarda autour de lui, tout le monde les regardait mais personne ne voulait s'interposer, on pouvait compter que sur soi même. La leçon donnée par la blonde allait pouvoir se montrer utile, survivre. L'autre posa la main sur la table et approcha sa tête de Martin.

« Je t'ai dit quoi ?
-Bon, tu va pas jouer les durs, tu à entendu ? C'est le chien de mon flingue qu'est pointé sur tes testicules, donc tu va t'éloigner et dire à tes petits copains de faire de même. Ok ?

Le mec n'avait plus cet air arrogant, Martin sourit. Qu'allait il choisir ? Ses couilles, ou libérer la fille ?

« Alors ?
-Je sais pas... Euh les gars, c'est bon je crois qu'on va se casser. 
-Moi je crois pas ! »

C'était un de ses potes, un type encore moins clair. Y'avait toujours des types qui ne se souciaient jamais des possessions d’autrui, c'était dommage pour celui qu'avait les couilles posé sur le canon. Martin prit son couteau prêt à le lancer. Il supposait que le premier qui tirait serait mort. Une vrai impasse.

« Bon je crois qu'on est mal parti. Vous voulez causer ?
-Causer ? Ouais on peut causer. Les autres approuvèrent. On est juste là pour se marre pas la peine d'avoir ce comportement, c'est les autres qui veulent pas la laisser, moi je veut bien. Il avait peur, sa voix tremblait.
-D'accords c'est pas ta faute. C'est quoi ton nom mec ?
-Wilhem.
-Bon, on peut faire un causer ok, vous êtes d'accords ?
-Non !
-Moi je veux qu'on cause !
-Toi ta gueule !
-C'est qui ça ?
-Robert, un pote à moi.
-Ah ouais je vois.
-Il est pas très bien, il raconte n'importe quoi, l'écoutez pas.
-Bon les gars ça vous dirais qu'on fasse un marché ?
-Ouais, mais vous, vous vous appelez comment ?
-Martin. Donc Wilhem voilà le marché, tu nous laisse tranquille et tu te casse. Pas de flingue, ni pour toi ni pour moi. Vous partez et je te tirerais pas dans les couilles ok. C'est aussi simple que, vous partez et je te laisse t'es couille. Qu'est que t'en dit Willy ? On tope là ?
-Martin ?
-Je t'écoute Willi.
-J'ai envie de vous faire confiance, mais je me demande si je peut par rapport à mes amis.
-T'as quoi comme choix ? Martin le laissa réfléchir.
-Ouais je suis d'accord. Martin je fais vous faire confiance. C'est bon on va bouger, les gars ? »


Ses potes ne bougèrent pas, Wilhem voulut se dégager mais Martin le retint par le bras et lui enfonça plus profondément le canon.

« Oh ! Je croyais qu'on avait passé un marché. Tu dis à tes potes de laisser la fille.
-Lâchez là et allez vous en !
-Doucement là, notre marché c'est qu'on se faisait confiance tous les deux et ce braquage à la mexicaine c'est tout le contraire.
-Braquage à la mexicaine ? 
-Je t'explique, je te braque et je tire t'es mort, les gardes répondront et on sera mort. C'est un braquage à la mexicaine, c'est pas ce qu'on à dit. Pas de confiance pas de marché.
-Allez les gars lâchez là. »

Martin avait ressorti ce qu'on lui avait appris, les autres semblaient avoir capté le message. Ils allaient lâcher la fille. Wilhem les regardait d'un air suppliant.

« D'accord, d'accord. »

Ils avaient obéi, le sergent laissa Wilhem partir, puis dès qu'ils ne virent plus en vue lâcha un soupir de soulagement.

« Au faite Mademoiselle, vous ne m'avez toujours pas dit qu'elle était votre nom.»

Martin lui sourit, il était encore en vie. La fille aussi.
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Julie Descendres
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MessageSujet: Re: Relever son steak au cannabis [Partie 2] Relever son steak au cannabis [Partie 2] I_icon_minitimeVen 13 Jan - 13:01
Ses années d'entrainement au sein de l'unité commando d'élite des Charognards permirent rapidement à Julie de déterminer l'action la plus efficace face aux 3 hommes qui lui faisaient face : la technique de la plante verte. Martin avait attiré l'attention, il faillait maintenant se faire oublier et chercher discrètement un itinéraire de fuite vu que même si ses adversaires étaient saoul elle aurait été incapable de gagner en combat rapproché.

Cendres resta donc crispée sur sa chaise à observer la situation, rechignant à abandonner un homme qui mettait sa vie en danger pour elle. Si des coups de feu partaient, elle estimait plutôt bonnes ses chances de rester en vie à condition qu'elle se jette immédiatement au sol, qu'elle court vers la sortie et qu'elle ne sorte aucune arme. Mais comment aider Martin, là elle ne voyait pas. Finalement, la tension retomba, pour son plus grand soulagement. L'écrivain avait su garder un sang froid à toute épreuve et parfaitement dominer la situation, elle en éprouva une certaine admiration.


« Au faite Mademoiselle, vous ne m'avez toujours pas dit qu'elle était votre nom.», lui dit-il avec un sourire digne des meilleurs James Bond.
Involontairement placée dans la peau de la James Bond Girl, elle se sentait...flattée.

« Cendres. Je m'appelle Cendres.»
C'est le moment que choisit son analyseur interne à anomalies paranoïaques pour tirer le signal d'alarme. Le petit tailleur jamais sorti de sa tour venait de tenir en respect trois gros bras avec une arme et un couteau et c'était les gars violents qui venaient de partir la queue entre les jambes. Elle se renfrogna du coup.
« Ils ont l'air violents les costumes dans votre boutique, c'est LINDA qui vous envoie en fait ? Il veut reprendre les négociations avec les Charognards?»
Elle se releva.
« En temps normal je vous aurais faussé compagnie parce que je n'aime pas trop que l'on se paye ma tête mais vu que vous m'avez aidée, je répondrai à vos questions. Partons juste d'ici avant que les problèmes ne reviennent.»

Sans lui laisser le temps de répondre, elle se faufila vers la sortie et l'entraina en bordure du marché, dans un endroit sous haute surveillance : à proximité du poste de garde du FNF. Placée de façon à se tenir en face du poste des soldats, elle obligeait Martin à leur tourner le dos.

« Ecoutez, je peux effectivement rentrer en contact avec eux mais les Charognards sont bien plus utiles là où sont qu'à Paris. Ce sont quasiment les seuls à faire respecter un semblant d'ordre dans le sud-ouest de la France. Même pour mon confort personnel je ne préfère pas intervenir. »
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Martin
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MessageSujet: Re: Relever son steak au cannabis [Partie 2] Relever son steak au cannabis [Partie 2] I_icon_minitimeDim 15 Jan - 18:38
« Cendres. Je m'appelle Cendres.»

Sympa comme nom, mais son prénom alors ? Elle était plutôt secrète. Martin aimait ça, un point commun en plus.

« Ils ont l'air violents les costumes dans votre boutique, c'est LINDA qui vous envoie en fait ? Il veut reprendre les négociations avec les Charognards?»

Linda ? Les Charognards ? Gnié ? De quoi elle parlait ? Elle le prenait pour un agent de Linda. Martin en avait entendu parler, en même temps c'était son job d'être au courant. Y'avais une histoire la dessous et il fallait mieux qu'il n'en sache pas trop, c'était pas ses affaires. La fille se leva.

« En temps normal je vous aurais faussé compagnie parce que je n'aime pas trop que l'on se paye ma tête mais vu que vous m'avez aidée, je répondrai à vos questions. Partons juste d'ici avant que les problèmes ne reviennent.»

Elle le conduisit jusqu'à l'avant poste de la FNF, surement pour ne pas se faire agresser. Si elle mourrait, il mourrait, un beau braquage à la mexicaine.

« Écoutez, je peux effectivement rentrer en contact avec eux mais les Charognards sont bien plus utiles là où sont qu'à Paris. Ce sont quasiment les seuls à faire respecter un semblant d'ordre dans le sud-ouest de la France. Même pour mon confort personnel je ne préfère pas intervenir.
-Je crois que vous avez mal compris. Je suis pas un agent de Linda, mais j'aide des gens qui aimeraient améliorer la vie des habitants de Paris. Ils aimeraient récupéré des connaissances que certains possèdent mais que la majorité n'ont pas. Vous comprenez mon intérêt sur vos connaissances des animaux. »

La fille avait l'air d'une bonne samaritaine et elle l'aiderait sûrement en donnant un maximum de connaissances possibles. Il devait savoir ce qu'elle pouvait faire, puis voir si elle ne connaissait pas des gens qui pourraient aussi l'aider.

« Je pense qu'ici, c'est pas le bon endroit pour parler de tout ça. Venez, on va se mettre dans un endroit tranquille. »

Martin l'emmena vers des wagons vides. Il ouvrit l'un d'entre eux, il était vide. Il rentra et s'installa sur un fauteuil. Il ouvrit son carnet. L'ambiance était zen, de la lumière passait difficilement à travers les rideaux fermés. Martin posa ses affaires sur le fauteuil à côté de lui et invita la blonde.

« Alors, j'ai vu que vous connaissiez les animaux. Pouvez vous me dire ce que vous savez la dessus. Puis aussi, si vous savez faire autre chose, dites le moi. Si ça prend du temps c'est pas grave j'en ai. Ah, je vous ai aussi dit que je vous offrez mes services au cas où. Si vous avez un travail un peu sale, ou une autre bétise dont vous avez pas le temps de vous en occuper. »
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Julie Descendres
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MessageSujet: Re: Relever son steak au cannabis [Partie 2] Relever son steak au cannabis [Partie 2] I_icon_minitimeLun 16 Jan - 17:51
Elle s’était exprimée avec un léger fond d’agressivité contenue et pourtant Martin avait conservé son calme et sa politesse. C’est avec un étonnement qui allait en grandissant qu’elle se retrouva entrainée par Martin.

« Je pense qu'ici, c'est pas le bon endroit pour parler de tout ça. Venez, on va se mettre dans un endroit tranquille. »

Piquée par la curiosité de ce caractère, elle le suivit jusqu'à des wagons emménagés en petits salons où les gens s’arrêtaient pour prendre un verre, manger ou se reposer. L’ambiance était feutrée, agréable et elle aurait parié que son écrivain cherchait l’intimité pour l’entrainer dans son lit. Mais, elle devait s’avouer que ses déductions n’avaient pas été très pertinentes jusqu’ici. Elle était plutôt désarçonnée et sa paranoïa ne savait plus trop dans quelle direction se tourner, aussi se détendit-elle lorsqu’elle s’assit en face de lui. Elle s’était placée proche de la porte, pour le cas où, et ne l’avait pas refermée afin de rester en vue. Elle s’assit dans une position plus relâchée, profitant du confort du fauteuil, et l’écouta avec une certaine curiosité.

« Alors, j'ai vu que vous connaissiez les animaux. Pouvez-vous me dire ce que vous savez la dessus. Puis aussi, si vous savez faire autre chose, dites le moi. Si ça prend du temps c'est pas grave j'en ai. Ah, je vous ai aussi dit que je vous offrez mes services au cas où. Si vous avez un travail un peu sale, ou une autre bêtise dont vous avez pas le temps de vous en occuper. »

S’il proposait des services de mercenariat cela signifiait qu’il était loin d’être un simple écrivain tailleur, comme il prétendait. Mais l’une des règles tacites des TD était de ne pas poser de questions sur le passé des gens. Elle avait déjà été loin avec lui et garder le secret véritable sur ses origines était son droit aussi reprit-elle sur un ton engageant.

« Je ne suis pas trop dans ce genre d’affaires. J’évite au maximum de me mettre dans les mauvais coups et je ne m’en sors pas trop mal en général, du coup je n’ai pas de « travail sale » en suspens. Mais c’est gentil d’avoir proposé. J’aurais pu avoir besoin de vous hier mais là je suis plutôt dans une période calme. » Elle lui sourit, agréable sans être charmeuse.

« Si vous voulez je peux faire passer le mot à quelques personnes que vous cherchez du travail. A Métropolitopia par exemple. Vous connaissez ? Ca m’ennuie un peu pour votre livre, je suis loin d’être l’experte que vous cherchez. Par contre je peux vous noter les adresses de gens qui seront prêts à vous aider : des prospecteurs, des chasseurs… Je pourrais vous apprendre à vider un animal par contre mais il faudrait chasser, sinon vous allez avoir du mal à comprendre ce que je veux dire. Ce que je sais sur la survie je l’ai appris sur le tas, souvent par moi-même et de façon incom… »

Sa phrase fut coupée en deux par la violence de la bataille qui se déroulait sur le marché. Un feu roulant d’armes à feu, de hurlements d’horreur, de douleurs et d’agonie se déversait sur la place à quelques dizaines de mètres d’eux.
Cendres se jeta au sol et en l’espace d’une seconde elle avait dégainé une arme impressionnante, le 10mm qu’elle venait d’acheter. L’arme semblait disproportionnée dans sa main, aussi grande que son avant bras, mais elle affichait une nette détermination malgré la peur et le sang froid nécessaire pour renverser un fauteuil et finir de se mettre à couvert derrière. Finalement, elle troqua le pistolet contre son fusil d’assaut, un AK47tactik, une version militaire améliorée du AK47, intégralement noire, réservée aux missions commandos, une arme tout aussi surprenante pour une personne qui ne cherchait pas les problèmes.

Peu de temps après, le feu roulant de la FNF et de la sécurité du marché repoussait les psychotiques qui se retiraient en criant
« NOUS REVIENDRONS, CATHARES ». Les psychotiques étaient venus se venger ! Quelle horreur !

Sur la place, les gémissements de douleur, les cris d’horreur absolus des torches humaines et la colère frustrée des survivants se mélangeait. Julie attendit d’être sure que la situation avait été reprise en main pour courir au milieu des blessés.

« JE SUIS MEDECIN, LAISSEZ PASSER ! »

Comme souvent dans les TDs, une immense inertie habitait la foule. La majorité des gens n’étaient absolument pas concernés par l’agonie des blessés à quelques mètres d’eux. Plusieurs avaient même déjà été dépouillés de leurs affaires les plus faciles à voler, l’un d’entre eux était même sur le point de perdre ses bottes alors qu’un gamin luttait pour le déchausser. La FNF avait éteint leur soldat, mais un autre homme avait encore le dos en feu et il se roulait désespérément pour l’éteindre.

Julie vida sa gourde sur son dos et l’entraina sur le ventre pour finir d’étouffer les flammes avec sa veste. Elle hurla à la cantonade :

« ECARTEZ VOUS ET RAPPROCHEZ LES BLESSES. J’AI BESOIN DE BANDAGES, DE MEDICAMENTS ET DE MATERIEL MEDICAL: CISEAUX, AIGUILLE, FIL...»

Pour une fois, elle n’avait pas amené sa trousse, à peine de quoi traiter une blessure ou deux. Rien qui lui permettait de faire face à la situation.

Elle se tourna vers les soldats de la FNF :

« J’ai besoin de votre aide. Est-ce que vous avez une trousse à pharmacie, du matériel médical ? N’importe quoi ! J’aurais besoin que la foule soit écartée aussi.»

Sa voix était extrêmement stressée, reflet de l’urgence de la situation. Elle répéta sa demande à la sécurité du marché et au bout de quelques minutes, les blessés furent réunis et placés sous la surveillance de quelques gardes.

Le bilan était lourd : 20 blessés et un mort net, sans compter les Cathares. Beaucoup était partis aussi vite que possible et seuls les blessés les plus graves étaient restés. Mais sans matériel médical, le bilan risquait de s’alourdir rapidement. La situation aurait dépassé n’importe quel médecin, mais pas un médecin militaire. Elle savait prioriser, faire le minimum sur chacun avant de passer de l’un à l’autre, compresser les plaies, faires des garrots, arréter les hémoragies. Mais elle ne pouvait être partout à la fois et dans quelques minutes plusieurs autres personnes seraient mortes. Il lui fallait de l’aide et du matériel !
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MessageSujet: Re: Relever son steak au cannabis [Partie 2] Relever son steak au cannabis [Partie 2] I_icon_minitimeLun 16 Jan - 18:39
« Je ne suis pas trop dans ce genre d’affaires. J’évite au maximum de me mettre dans les mauvais coups et je ne m’en sors pas trop mal en général, du coup je n’ai pas de « travail sale » en suspens. Mais c’est gentil d’avoir proposé. J’aurais pu avoir besoin de vous hier mais là je suis plutôt dans une période calme. »

Elle sourit.

« Si vous voulez je peux faire passer le mot à quelques personnes que vous cherchez du travail. A Métropolitopia par exemple. Vous connaissez ? Ca m’ennuie un peu pour votre livre, je suis loin d’être l’experte que vous cherchez. Par contre je peux vous noter les adresses de gens qui seront prêts à vous aider : des prospecteurs, des chasseurs… Je pourrais vous apprendre à vider un animal par contre mais il faudrait chasser, sinon vous allez avoir du mal à comprendre ce que je veux dire. Ce que je sais sur la survie je l’ai appris sur le tas, souvent par moi-même et de façon incom… »

Elle ne finit pas sa phrase, une explosion retentit suivit de plusieurs rafales, des armes de basses qualités, des psychos. La réponse ne se fit pas attendre, les famas de la FNF vomirent leur balles. C'était pas très loin, la fille se coucha sur le sol. Martin l'imita. Il récupéra son carnet et son stylo puis il les rangea dans sa sacoche. Le temps qu'il finisse la blonde était déjà armée et prête à combattre. Martin prit sa carabine, il vérifia si elle était chargée, c'était bon. 5 balles, ça faisait 5 morts. Le combat se calma. Les psychotiques crièrent qu'ils reviendraient, surement à un autre groupe du même type, les Cathares.
La fille sortit, Martin sur ses talons. Les cadavres étaient nombreux, des mecs se roulaient sur le sol pour étouffer les flammes. D'autres gémissaient sur le sol, blessés. Certains ne bougeaient plus. Les FNF se ruèrent vers la direction des psychotiques en fuite. D'autres restèrent sur place pour vérifier si il n'y avait plus d'engins incendiaires. Les habitants ne bougeaient pas, certains essayaient d'aider, mais la plupart commençaient à prendre les affaires des cadavres et même des blessés.

La fille cria qu'elle était médecin, c'était nouveau ça. Martin sourit, il partit virer les dépouilleurs de cadavres, un fusil de chasse ça aide plutôt bien. Personne ne l'en empêcha, les FNF devaient être soulagé que des civils viennent les aider. Pas assez nombreux, trop de boulot. La sécurité du marché, vint reprendre la relève de Martin après leur recherches infructueuses des psychos. Il partit donc aider Descendres.
La fille semblait avoir demandé du matos car des soldats lui apportaient des caisses marqués d'une croix rouge. Martin savait faire les soins de premier secours et il commença à aider un infirmier de la FNF. Le mec était blessé au ventre et l'infirmier avait besoin d'aide pour lui refermer la jambe. Le sergent lui tint ses outils. Dès qu'ils eurent fini, ils allèrent refermer un type, tandis que le blessé, qu'ils venaient d'aider, fut emporter plus loin par des soldats.
Martin était débordé, il servait plus d'assistant qu'autre chose. L'infirmier ne posait pas de question. Y'avait trop de monde. Au bout de trois heures tout était fini, en tout cas pour le gros, les blessés avaient été emmenés dans des wagons vides qui servaient maintenant d'infirmerie. Martin était couvert de sang, il était crevé. Des habitants apportèrent de la nourriture en remerciements et des boissons. Le sergent vida un verre d'eau, suivi d'un verre de whisky. Il vit Descendres dans un état déplorable. Il s'approcha d'elle.

« Je savais pas que vous aviez ce talent pour sauver les gens. Sinon je pourrais avoir mes noms, vous me les avait pas donné ? »
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MessageSujet: Re: Relever son steak au cannabis [Partie 2] Relever son steak au cannabis [Partie 2] I_icon_minitimeMer 18 Jan - 21:01
Cendres ne savait pas qui lui avait apporté l’équipement et elle s’en moquait. Tout ce qu’elle pouvait supposer c’est que c’était la FNF. Les gens du marché auraient certainement demandé à se faire payer. Difficile de savoir et surtout peu important vu la situation.

Elle avait rarement vu des bilans de fusillade aussi lourds. Vingt blessés, un à la tête, quatre au cou, six au torse et 9 aux membres, dont cinq avec des blessures multiples. Elle avait donné tout ce qu’elle pouvait et seule une chance insolente lui avait permit de sauver autant de monde. Cinq personnes seulement étaient mortes et elle pouvait se féliciter d’avoir stabilisé 2 hémorragies au cou. Elle aurait peut être même pu en sauver une de plus si elle n’avait pas faire une erreur de diagnostic en mettant sur le compte de l’état de choc les soubresauts d'un patient alors qu’en réalité il s’étouffait dans son sang. Son erreur l’avait condamné mais vu la situation elle savait qu’elle devait se contenter d’approximatif, encore plus que d’habitude. Le regard paniqué du mourant qui s’asphyxiait la hantait, elle le revoyait encore et encore, sans parvenir à forcer son cerveau épuisé à passer à autre chose.


« Je savais pas que vous aviez ce talent pour sauver les gens. Sinon je pourrais avoir mes noms, vous me les avez pas donné ? »

Elle accueillit la diversion salutaire avec un sourire las.

« J’évite de hurler sur tous les toits ce que je sais faire et puis, ça fait un moment que je n’ai pas exercé. »

Au dépit de toutes les normes sanitaires, elle s’alluma une cigarette. Si qui que ce soit venait râler, il n’aurait qu’à prendre sa place. Elle ferma les yeux un moment et s’immobilisa assez longtemps pour que Martin commence à croire qu’elle l’avait oublié ou qu’elle s’était endormie.

« Vous pouvez allez voir Tom d’Acier à Metroplitopia. Il est facile à trouver vu qu’il traine toujours à la Vierge Marie, un bar à call girls bon marché. C’est un récupérateur, un vieux de la vieille. Demandez La Souris aussi. Il a plusieurs jeunes de sa bande qui trainent du côté du studio de Luigi. Il connait très bien la ville. Je vous aurais bien accompagné mais je vais en avoir au moins jusqu’à demain matin », dit-elle en montrant son tas de blessés.
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Martin
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MessageSujet: Re: Relever son steak au cannabis [Partie 2] Relever son steak au cannabis [Partie 2] I_icon_minitimeDim 22 Jan - 11:09
« J’évite de hurler sur tous les toits ce que je sais faire et puis, ça fait un moment que je n’ai pas exercé. »

Normal, beaucoup l'aurait kidnappé pour avoir un médecin à leur côté. Martin comprenait qu'elle cache ses compétences. Tout le monde aurait fait pareil.

« Vous pouvez allez voir Tom d’Acier à Metroplitopia. Il est facile à trouver vu qu’il traine toujours à la Vierge Marie, un bar à call girls bon marché. C’est un récupérateur, un vieux de la vieille. Demandez La Souris aussi. Il a plusieurs jeunes de sa bande qui traînent du côté du studio de Luigi. Il connaît très bien la ville. Je vous aurais bien accompagné mais je vais en avoir au moins jusqu’à demain matin »

Le sergent s'éloigna et repartit dans son wagon. Le crépuscule tombait. La nuit allait être calme. Il alluma une lampe à fission, vestige antique des wagons français. Elle clignotait de temps en temps mais elle diffusait une lumière vive, qui éclairait bien la table. Il sortit son carnet et commença noter les deux trois choses qu'il avait appris aujourd'hui en pratiquant avec les blessés. Quand il pensa avoir finit la nuit était là, noir, percée par les lumières du marché. Il s'étira en baillant. Le sommeil l'avait surpris, sa journée avait été longue, mais le surplus d'action lui avait permis de rester plutôt en éveil. Il décida d'aller se coucher.

Un rayon de soleil rencontra son visage et réveilla Martin. Il se leva et essaya de défroisser un peu ses vêtements. Il était resté afin de ne plus voyager seul, mais il voulait aussi qu'elle lui donne quelques conseils. Il sortit et demanda à un FNF où était la médecin qui les avaient aidé. Il lui indiqua un wagon. Il toqua à la porte et attendit. Il retoqua et Cendre vint lui ouvrir, elle était fatigué et mal réveillé, pas vraiment glamour. Les cheveux en bataille, des valises sous les yeux. Elle sentait la charogne, enfin plus que d'habitude dans les Terres Désolées.

« Alors je vous laisse vous préparer où on part maintenant ? C'est vous qui voyez, moi j'ai tout mon temps.»

Martin souriait, il n'avait plus l'habitude de la réalité des gens normaux. Sa mission lui permettrait peut être de redevenir normal.
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Julie Descendres
Julie Descendres
SPECIAL :
S P E C I A L
4 5 4 8 8 6 5
Race : Humain
Réputation : Médecin de Métropolitopia
MessageSujet: Re: Relever son steak au cannabis [Partie 2] Relever son steak au cannabis [Partie 2] I_icon_minitimeMar 24 Jan - 11:42
C’est avec la grâce et l’élégance d’un zombie de Thriller que Julie se leva. Cela ne faisait que la troisième fois que l’on venait la déranger dans la nuit pour une urgence et elle regrettait déjà d’avoir recommencé à exercer. Avec des petits yeux et les cheveux en vrac, elle ouvrit la porte pour se retrouver éblouie par le soleil : le jour était levé et il n’était déjà plus question de se reposer. Elle étouffa un juron en discernant Martin.

« Alors je vous laisse vous préparer où on part maintenant ? C'est vous qui voyez, moi j'ai tout mon temps.
- Il vaut mieux partir tout de suite. Dès qu’on va voir que je suis debout, je vais avoir tout le quartier qui va me tomber dessus pour que je les soigne. »

Elle referma la porte sur Martin, trop assommée pour réaliser qu’elle la lui avait presque fermée au nez et sans lui préciser qu’elle allait se préparer. Elle puait, son T-shirt était foutu, sa gourde était vide et elle avait oublié de manger hier. Heureusement, il lui restait de l’eau bouillie qu’on lui avait apportée la veille. Elle remplit sa gourde, retira son haut et se nettoya rapidement les bras et le visage, plus un petit coup pour l’hygiène générale. Heureusement, elle avait de quoi se changer. Elle enfila un débardeur blanc grisé par le temps avant de remettre son gilet par balle et de revêtir sa veste de cuir. Pantalon et gilets étaient maculés de sang séché mais elle n’avait pas de rechange en vêtements blindés. Ainsi vêtue, la chainette de sa plaque d’identification militaire dépassait sur les côtés de son cou. Peignée aux doigts, elle ajusta soigneusement son fusil à l’épaule, son pistolet à la ceinture et le sac à dos. Environ cinq minutes plus tard, elle rejoignit Martin, l’air plus humaine à défaut d’être bien réveillée et reposée.

« On va passer au poste de la FNF pour les prévenir que j’y vais.», et elle se dirigea sans attendre jusqu’aux soldats de garde.

« J’ai fait ce que je pouvais pour tout le monde, mais je ne peux pas rester plus longtemps. La plus part sont stabilisés … ou alors ils y passeront mais je n’y peux plus rien. Il faut une surveillance continue pour les blessés au cou, à la tête et pour le type du wagon 3 avec une blessure par éclat au torse. Il a un poumon perforé. Je l’ai opéré comme j’ai pu mais lui mettre un chewing-gum en rustine aurait peut-être augmenté plus durablement ses chances de survie. S’il survit à la perte de sang et qu’il n’y a pas de complications supplémentaires il s’en tirera peut être. Tous ceux là ont besoin de repos total.
- Heuuu… d’accord… merci, Madame.», un peu pris de court le soldat mit une petite dizaine de seconde à réaliser.

« Attendez, ce n’est pas à la FNF de s’occuper de ça. Ce ne sont pas nos hommes ».

Mais Julie, qui était déjà loin, se contenta de presser le pas. Comme si elle avait plus les moyens de le faire ! Non, c’était juste qu’elle se forçait elle à refuser la fatalité des TDs. Elle lutterait autant qu’elle pourrait mais dans les limites de sa propre humanité. Elle avait appris cette leçon à Metroplolitopia : elle ne pouvait pas porter le monde à bout de bras. C’était moche de jouer avec la conscience de ce soldat mais si la FNF n’intervenait pas il aurait 5 cadavres sur les bras. Une telle décision ne lui faisait pas plaisir aussi se fut avec un visage durci par la volonté d’aller de l’avant qu’elle quitta le marché. Elle hésitait sur le chemin à adopter. Marcher serait long et dangereux mais monter avec les Cathares c’était courir le risque d’être prise entre 2 groupes armés prêts à s’entretuer. Elle se décida finalement pour la première décision lorsqu’une idée la frappa de plein fouet. Pourquoi accompagnait-elle Martin ? Elle n’était pas payée, elle ne le connaissait même pas et le fait qu’il ait un certain magnétisme n’était PAS UNE FOUTUE BONNE RAISON. Encore une décision à la c** née de la fatigue et de son besoin instinctif de gonzesse de se sentir protégée. Maintenant elle se voyait mal lui fausser compagnie au point où ils en étaient, aussi se fut avec une pointe de colère contre elle-même qu’elle s’alluma une cigarette. Avec son altruisme à la noix, elle était bien partie pour mériter le titre du plus beau pigeon de la semaine.

« Vous avez déjà voyagé dans Paris ? Où dans le métro ? Je veux dire seul ou en très petit groupe ? Vous connaissez les techniques de base de déplacement… non, forcément. » Elle se fit la réflexion qu’autant elle ne voyait pas trop quoi dire à Martin dans ce bar, autant une fois en situation les choses lui venaient naturellement.

« Le meilleur moyen pour survivre à un problème, c’est d’éviter le problème. On évite les rencontre au maximum, on garde la tête baissée et on avance aussi silencieusement que possible. Pour les vêtements mieux vaut privilégier les couleurs grises ou beiges, pour se fondre dans le décor. Si on croise quelque chose pensez FOMECBOT : Forme, Ombre, Mouvement, Couleur, Eclat, Bruit, Odeur, Trace.» Une technique militaire de furtivité. « Ce sont les sept points à garder en tête pour éviter de se faire repérer. Essayez d’altérer votre forme ou de la confondre avec le décor, faites attention à votre ombre, pas de mouvement, pas de couleur voyante, pas de surface réfléchissantes visibles, pas de bruit, essayez d’être à contre vent et ne laissez pas de traces. Mais le mieux reste de ne pas être du tout en vue. Partez aussi du principe que la moindre rue peut être mortelle. Si vous pensez être sur de remporter un combat dites vous aussi qu’éviter de le livrer augmente encore vos chances, ne serait-ce que parce qu’une blessure peut s’infecter. Pour le reste suivez ce que je fais et si je fais signe de ne pas faire de bruit, faites le. Vous préférez passer par la surface ou par le métro ? Les deux sont dangereux de toute façon. »
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Martin
Martin
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5 6 4 7 5 7 6
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MessageSujet: Re: Relever son steak au cannabis [Partie 2] Relever son steak au cannabis [Partie 2] I_icon_minitimeDim 29 Jan - 10:58
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MessageSujet: Re: Relever son steak au cannabis [Partie 2] Relever son steak au cannabis [Partie 2] I_icon_minitime
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Relever son steak au cannabis [Partie 2]
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