Billy et moi traversâmes très rapidement le marché de la gare pour nous
retrouver dans des rues encombrées de gravats divers et variés. Nous
avancions avec prudence même si nous savions qu'Absolon, Fitz, Diane et
Stefan allait nettoyer la zone des psychos, on ne peut être sur de rien
dans ce monde. Je suivais Billy tout en contrôlant chaque coin de rue
pour éviter d'être pris par surprise. Nous arrivâmes en face d'un
immeuble depuis lequel nous pouvions voir la Seine. Billy qui était
nerveux depuis que nous avions quittés le Marché, se tourna vers moi et
me dis:
" Voilà je crois qu'on y est. Je reconnais à peu près l'immeuble. Tu passes devant?
-
Ma parole quel courage...Non j'plaisante. Je passerais devant et
lorsqu'on l'aura repéré, tu le porteras et je vous couvrirais. Ca te va? dis-je avec un grand sourire au lèvres
Il approuva d'un signe de tête. Je m'approchais
de la porte puis lui fis signe de se préparer à faire feu en cas de
problème. D'un grand coup de pied, j'enfonçais la porte en bois massive
qui tomba par terre sous le choc. Nous entrâmes en contrôlant le hall.
Nous commençâmes à inspecter les pièces du
rez-de-chaussée sans rien trouver d’intéressant. Nous nous retrouvions
dans le hall quand j'entendis un râle venir de l'étage supérieur. Je fis
signe à Pierre de me suivre. Arrivés en haut des marches, nous le
découvrîmes. Ce type avait réussi à se trainer jusqu'ici avec 2 balles
dans le buffet. Franchement ce gars-là étais quand même balèze! Je m'approchai et demandais:
"Est-ce que vous m'entendez? Nous sommes des Cathares et on est venus vous tirer de là. Vous comprenez?"

Le type de la FNF en question avait l'air d'avoir perdu un bon paquet de sang et semblait être dans son petit monde à lui. Il était en uniforme réglementaire de la FNF et un pistolet, que pierre ne chercha pas à identifier, gisait non loin de lui. Des traces de sang étaient présentes le long des murs, ce qui laisse penser que le soldat avait réussi à tenir debout jusque là. Respect.

Pierre s'adressa à Gautier.
"Euh tu t'y connais en premiers secours ? Moi pas du tout."
Il ajouta plus bas : "Euuh si il nous claque entre les doigts ça risque pas de faire désordre avec nos relations diplomatiques envers la FNF ?"
"Et reste sur tes gardes, ses aggresseurs sont surement à sa recherche, et ça me ferais mal qu'ils nous tombent dessus au moment où on s'y attendras le moins"

Pierre revint prés du blessé et le secoua doucement, sans succés. Il lui administra une légère baffe qui le fit sursauter.
"Eh gars on vas te tirer de là, tu sais si ceux qui t'ont amoché comme ça t'ont poursuivi ?"

Un bruit métallique se fit entendre dans la salle d'à coté, surement de la ferraille tombée par terre.
Pierre dégaina son pistolet et se mit entre le blessé et l'entrée de la salle. Il n'y avait pas de porte et il commença à s'approcher pour y jeter un oeuil...

J'étais partie de chez Élise depuis deux petits jours mais comme un con j'avais oublié de prendre de la bouffe et de l'eau supplémentaire. Donc je me retrouvais avec plus que 10cl d'eau dans mon camelbak et plus de nourriture. J'errais donc dans les rues à la recherche de Lutèce ou de Métropolita mais sans carte et sans aucun sens de l'orientation j'étais mal barré... Je savais que si je me perdrai souvent c'était pour une très bonne raison. J'en étais à ruminer mes problèmes lorsque en tournant au coin d'une rue j'aperçus à une centaine de mètre une petite bande de personne, pas des psychotiques vus l'état relativement propre de leurs vêtements, armé d'outil artisanal comme des barre à mine ou encore une simple planche de bois. Là où ça ce gâtait c'est qu'ils avaient presque tous un flingue qui dépassait, la plupart chambré en 9mm à mon avis. Des balles capable de perforé mon armure donc... Mon FM-42A1 n'avais presque plus de munition de même que le spas-2.0 de mon sac qui est inutile pour un type de combat tel que le fuite qui était ma meilleur chance de rester en vie. Ma seule arme avec encore un tantinet de munition était donc mon revolver que je sortie immédiatement de mon holster. La bande ce stoppa net en m'apercevant sembla hésiter une petite seconde puis dégainèrent leurs armes de poing et se ruèrent vers moi en tirant dans ma direction. Immédiatement je tirai deux coups vers eux et courus en sens inverse. Je courus comme un dératé en slaloment dans les rues, tournant tantôt à droite tantôt à gauche. Me retournant de temps en temps pour tirer une balle dans leurs directions histoire de les faire ralentir en les forçant à ce mettre à couvèrent. Ne voulant même pas m'arrêter pour recharger j'utilisai donc un de mes chargeurs rapide que je rangeai ensuite dans ma musette. Après une bonne dizaine de minute de fuite et ne les voyant plus derrière moi je m'arrêtai donc de courir et me demandai pourquoi donc ces types ont voulu me buter ? En réfléchissant à la question, l'adrénaline commença à baisser et je commençai à sentir une chose poisseuse couler de ma jambe gauche. Je descendis donc les yeux vers ma jambe et aperçut du sang couler de mon armure par le trou qu'avait causé l'AK-47 du psychotique qui m'avait touché pendant l'opération. La blessure qui avait mal cicatrisé c'était certainement rouverte pendant que je courais... Bon premier truc à faire trouver un bâtiment pour se reposer. C'est la douleur au ventre et une jambe de plus en plus dur à bouger que je me dirigeai vers un bâtiment à trois étages. Je tournai la poignée et ouvris la lourde porte de bois que je refermai devant moi, espèrent n'avoir était suivi par personne. Je montai les escaliers en me cramponnant à la barre en fer complètement oxydé arrosant au passage une bonne partie des murs d'une bonne rasade de mon sang. Une fois arrivée à l'étage j'explorais l'endroit des yeux quand finalement ma jambe surement pas assez irrigué en sang céda sous le poids énorme des mon équipement. M'écroulant de tous mon long sur le ventre ma main lâcha mon revolver qui glissa un petit peu plus loin de même que mon casque qui se débouta de mon armure sous le choc. Quelque seconde plus tard j'entendis un coup violent a l'étage inférieur. La porte venait de se faire défoncer. Je puisais donc dans les dernières force qui me restait et j'essayai de ramper vers mon M-46 mais tout ce que je réussis à faire c'est à me tirer une plainte sourde en forcent un peu trop sur mes muscle qui eut pour conséquence de faire redoubler la douleur. Je les entendis monter les escaliers et je me dis que s'en était fini de moi jusqu'à ce que l'un d'eux, un barbu, s'adresse à moi.

- Est-ce que vous m'entendez ? Nous sommes des Cathares et on est venus vous tirer de là. Vous comprenez?

- Ouai ouai je comprend... vous êtes pas la pour me buter ? Dis-je d'une voix plus que faible, si faible que je me demandai même si il m'avait comprit.

Puis un deuxième type avec une sorte de gros casque en métal s'adressa à son pote s'il s'y connaissait en premier secoure... putain tu parles d'une équipe de secoure... avant de lui chuchotai un truc que je n'entendis pas. Puis il reprit plus fort :

- Et reste sur tes gardes, ses agresseurs sont surement à sa recherche, et ça me ferais mal qu'ils nous tombent dessus au moment où on s'y attendras le moins

Sur le coup, étant sur le point de m’évanouir, je ne compris pas vraiment qu'il me parlait et je ne réagis pas plus lorsque qu'il me secoua doucement mais la claque me remit immédiatement les idées en place.

- Eh gars on vas te tirer de là, tu sais si ceux qui t'ont amoché comme ça t'ont poursuivi ?

J'allais répondre quand un bruit métallique arriva à mes oreilles. Le mec qui m'avait foutue une claque réagit au quart de tour, dégaina son flingue et s'approcha de l'entrée de la salle. Je pris donc le premier par le col de son armure de cuir et lui dit de me filer mon casque et mon flingue. Chose qu'il fit immédiatement. Je remis mon casque et activa les différentes fonctions vitale. Une fois que mon casque ce mit en marche il traita immédiatement l'air ambiant pour me donner de l'oxygène pure à peu près à 70% ce qui eu pour effet immédiat de me mettre un gros coup de fouet rapidement. Rien ne vaut l'air pur comme on dit. Je rangeai mon revolver dans son holster retirai le sac de mes épaules et l'ouvrit. J'hésitai entre mon fusil-mitrailleur ou mon fusil à pompe mais je sortie finalement le Spas-2.0 de mon sac à dos. Rien ne vaut cette puissance de feu pour un CQB. Le type avec le casque s'approchait lentement de la porte avant de ce jetai en arrière en tirant vers la porte avant de rouler sur le côté une fois qu'il eut atteint le sol. Toujours sur le dos je braquai mon fusil à pompe vers la porte tandis que le barbu épaulai une vielle M4A1 américaine et ouvrit le feu en une rafale de 6 coups. Il y a eu un long moment de blanc avant que les types sur lesquels avez tiré le casqué. Puis quelqu'un passa l'encadrement de la porte, un colt.45 à la main avant de se prendre une Chevrotine de 12 spécial FNF ce qui eut pour effet de réduire son torse en lambeau et fit prendre feu au reste. Hé bien c'est vraiment le pied ce fusil à pompe faut que j'en achète un. Les autres après avoir vu leur pote dans cet état semblèrent hésiter un bon moment avant d'enter eux aussi l'arme au poing et de subir eux aussi le sort du premier. Soit par la puissance dévastatrice du Franchy soit par le 5.56 destructeur de la M4 de mon allié. Comment ont-ils pus se dire que c'était une bonne idée ? On attendit tous quelque minute histoire d'être sûr que la situation était sécurisée. Au bout d'un moment je relâchais ma garde et rangeai donc Spas-2.0 dans le sac. Puis je me tournai à mes "sauveurs".

- Merci beaucoup les gars vous venez de me sauver la vie, si il y a la moindre chose que je puisse faire pour vous dîtes le moi. Dis-je d'un voix que le casque assisté rendait métallique en tendant la mains vers le barbus.

En voyant absolon se démener au corps-à-corps avec des psychos, Pierre hésita à aider gautier ou à aider Billy comme il lui avait ordonné. Il vida son chargeur vaguement en direction des psychos qui fonçaient sur gautier, histoire de refroidir les ardeurs, rechargea puis continua la route en direction du marché avec billy et le type de la FNF.

"Allez ALLEZ on se grouille ! Billy, dès que le type de la FNF est en sureté on fonce soutenir Gautier, y vas pas tenir longtemps la cadence."

Il voyait quelques personnes s'attrouper vers le marché, devant eux, puis quelques gardes accourir. Plus que 300 metres. 200.... Le corbeau, volant toujours en cercles au dessus de pierre lança un croassement.

"Vas-y continue tout seul, tu leurs explique qu'on est un peu beaucoup dans la merde, j'y retourne !"

Il laissa le soldat aux mains de Billy et fit volte-face et courut en direction de gautier, en essuyant quelques tirs de suppression provenant de l'immeuble en question. Il vérifia encore son arme et prépara son couteau, la mêlée semblait inévitable.

[-9 balles 9MM]

La confusion la plus totale régnait au marché. Tandis que les badauds s'attroupaient pour se divertir en regardant un combat, les hommes de la FNF essayaient de disperser la foule pour atteindre les belligérants. Et moi au milieu, luttant seul contre une dizaine d'hommes, une balle dans l'épaule, quelques ecchymoses, la vue troublée par la douleur. Le visage de Maude et de ma fille m'apparurent alors qu'un de mes agresseurs s'approcha. Je parai le coup avec ma lame et lui décrocha un grand coup de coude dans le menton. Du coin de l'oeil, j'aperçus Pierre qui venait de mon côté, j’entraperçus la dénommée Cendres que nous avions amenés ici au moment ou je reçus un choc violent à l'arrière du crâne. Je sentis mes jambes faiblir. L'instant d'après, j'étais sur le sol, à demi-conscient, voyant sans pouvoir réagir les hommes qui me frappaient. Je perdis conscience en quelques secondes. Désolé Maude. Désolé...

Spoiler:

Qu'est-ce qui s'est passé? J'ai du mal à remettre les éléments dans l'ordre. On s'était installés dans le bar, avec Fitz et Diane. Antoine s'occupait de Sélène en compagnie de Maude dans l'infirmerie et Stefan et Adrian était sur le pont. Billy, Gautier et Pierre n'était toujours pas rentrés. Tout était calme, trop calme peut-être. Quand soudain on a entendu une explosion et un cris. Puis des dizaines de balles se sont mises à voler vers nous. J'entends encore Stefan sonner l'alerte. On l'a vu tomber. Dans le fleuve. Dehors, on sentait l'odeur d'un feu proche. Des éclats de bois, de verre volaient dans tous les sens. Un éclat m'arriva dans le bras, sans s'enfoncer profondément. J'ai essayé de me relever. J'ai pris mon arme et j'ai tiré. Diane était touché au bras. Je vis le mutant, dans une rage inhumaine, ouvrir le feu avec sa mitrailleuse. Une balle frola mon front, assez fort pour me faire vaciller. Je fis signe à Fitz de se coucher et de faire le mort pour les faire cesser. Tous cachés, moi dissimulé derrièere le comptoir du bar, le mutant couché par terre, recouvert d'éclats et de débris en tout genre et Diane planquée derrière ce qui restait d'une table. Et là ce fut le silence au bout de quelques minutes. J'allais chercher Maude et le toubib'. Ils avaient l'air intact, l'infirmerie ne se trouvant pas du côté du quai, les balles n'avaient pas du les atteindre, ni les explosions visiblement. Après avoir vérifié comment allait Diane, je montais sur le pont pour voir l'étendue des dégâts. C'était la désolation. Le mât avait pris feu, le poste de commande était détruit et les flammes commençaient à se répandre sur le reste du pont. Je rejoignis les autres en donnant les ordres!
" Maude, Fitz et Diane, allez à l'armurerie, prenez des sacs et mettez y toutes les munitions. Antoine, avec moi. On va vider l'infirmerie. et plus vite que ça!"
En passant, je vis le livre de Nathanael, posé sur son pupitre. Je le pris, le fourrait dans un sac et me dirigeais vers l'infirmerie. Les chambres étaient quasiment toutes détruites. Les accès condamnés et brûlant.

Lorsque tout fut prêt, nous partîmes de la Péniche. Je me retournais une dernière fois pour voir partir en fumée ce qui avait été mon foyer pendant de longues années. En arrivant au marché, on se rendit compte que c'était un chaos digne de la fin du monde. Des cadavres brulés jonchaient encore le sol, du sang était répandu. J'allais voir un soldat de la FNF et lui demandais:
" Vous n'auriez pas vus une goule casqué, un jeunot avec une casquette et un géant barbu par hasard?
- Si. Ils ont été conduit au poste pour interrogatoire. Ils sont arrivés en courant ici et juste après, des explosions ont eut lieu. On a même entendu des menaces à l'encontre des Cathares! Cet homme en est un et il faudra qu'il réponde de ces actions devant le sergent"
Je ne lui laissais pas le temps de finir. Avec Sélène dans les bras, je cherchais des yeux la passagère que nous avions déposé ici. Il nous faut de l'aide!
Après une demi-heure de recherche, je me sentis défaillir. Qui aurais cru que je me serai effondré! Moi!
Je me retournais vers Maude, lui tendis Sélène et dis, une pointe de tristesse dans la voix:
" C'est con...mais je lâche. L'idée de Nathanael était bien mais trop idéaliste! On a affronté que des pochtrons de bas étages. Les psychos nan mais quoi...écoutez. Faites ce que vous voulez mai moi je lâche. J'me casse. J'connais une région qui n'a pas du être trop touchée par les bombes. L'auvergne voilà où je vais. Paris n'est plus faite pour moi. Je vais dans les montagnes et que ceux qui veulent me suivent."
Je vis Diane et Antoine approuver de la tête et regardais ensuite le mutant. Il hocha négativement de la tête
" Ok, tiens Fitz. Des balles pour ta gatling. N'oublie pas de la nettoyer...Adieu l'ami, adieu à tous. Sortez Gautier de cette merde et essayez de vous sauver! Faîtes vous oublier je ne sais pas moi! J'vous oublierais jamais." A cet instant, je me rendis compte que je pleurais.
J'entrepris alors, en compagnie de Diane et du toubib', le long voyage jusqu'à un havre de repos auvergnat.

Ici s'achève l'histoire d'Absolon, enfin dans les rues de Paris...