Je me demande si j'ai bien fait de me réveiller. Lorsque enfin j'ouvris les yeux, je m'aperçus que je me trouvais sur le lit d'une cellule humide, sous les yeux de plusieures personnes. Il me fallut un certain temps pour que ma vue redevienne correct et que j'arrive à distinguer les personnes qui étaient présentes. Je reconnus Maude, ma fille dans les bras et Fitzgerald, le mutant de la Péniche. A leurs côtés se tenait un soldat de la FNF.
" Il se réveille enfin le lascar. On va pouvoir l'interroger.
- Puisque je vous dis qu'il n'est le responsable de cette attaque! Il ne l'a pas voulu!
- Ecoutez-moi bien! Trois explosion sur le marché, 7 morts dont un soldat de la FNF. C'est un peu lourd. L'enquête décidera de son sort.
- Mais vous le faites exprès! Je me tue à vous dire que...
- Laisse Maude. articulai-je faiblement
Le soldat entra dans la cellule et s'assit près de moi
" Vous êtes bien Gautier Durrieu de Madron?
- Oui c'est moi. Qu'est-ce qui s'est passé?
- Vous avez été passé à tabac par un groupe de vagabonds. Pourquoi s'en prenaient-ils à vous?
- On étaient partis chercher un soldat de la FNF dans un immeuble en ruine pas loin. Ces types lui en voulaient. Lorsqu'ils nous ont vus avec, ils nous ont attaqués. Où sont Billy et Pierre?
- Cela fait une semaine que vous êtes sonnés. Ils sont partis il y a peu. Les hommes qui ont lancés ces explosifs ont hurlé "on se reverra Cathares!". Nous savons qui sont les Cathares. Et nous savons que vous en faîtes parti. Il en revient donc de votre responsabilité au sujet de cet attentat.
- Qu'est-ce que vous voulez dire?
- Il faut bien payer les réparations et envoyer un dédomagement à la mère du soldat mort. et c'est vous qui allez le payer. Comme on a pas trouvés beaucoup d'argent sur vous, on vous a confisqué vos armes. Une fois vendues, elles pourront payer votre amende. Bon comme on ne peux pas vous garder ici, on va devoir vous relâcher. Mais sachez que maintenant je vous ai à l'oeil. Refaites encore des misères et je vous enverrai pieds et poings liés devant les ruines du grand Palais. Et là vous regretterez la mort. rendez lui ses effets personnels.

Après être sortis du commissariat, Maude m'expliqua la situation: le départ d'Absolon, la destruction de la Péniche, Nathanael qui était introuvable. Il me fallait quitter le marché. Si la situation semblait calme, les regards haineux qui se tournaient parfois vers moi me rendaient mal à l'aise. Soutenu par le mutant, nous nous éloignâmes du centre du marché et nous nous assirent sur un muret. La tête dans les mains, je lachai finalement:
" Ca ne sert donc plus à rien. La Fraternité est morte. Nous sommes maintenant seuls. Et sans rien. Qu'est-ce qu'on va faire?"
Un long silence pesant s'installa. Je relevai la tête et déclarai:
" Non, je ne jouerai pas le jeu des psychos. Je ne me laisserai pas abattre. On va survivre! On va vivre! On se trouvera un endroit où fonder un foyer, où s'installer. On a une seconde chance. On va se faire oublier un peu de temps. L'anonymat sera notre moyen de défense. comme avant."
Je me levai, essayai de me tenir droit...et me repliai sur moi à cause de mes côtes encore fragile. Fitz vint me soutenir. Nous nous mîmes alors en route à travers les rues de Paris

"Un autre départ,une autre fin..."