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Edouard madof SPECIAL : S | P | E | C | I | A | L | 3 | 9 | 5 | 7 | 6 | 6 | 4 | Race : Humain Sujet: Seul restent les incompris ! Dim 22 Jan - 0:38 Suite de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Le trajet de retour jusqu'à Lutèce fut assez long, notamment à cause de la lenteur des brahamines qui transportaient un nombre conséquent de blessés. Sans compter qu'au beau milieu du trajet l'un d'entre eux fut prit de convulsions avant de cracher du sang. Tous savaient que c'était la fin pour ce pauvre homme, malgré la présence d'un médecin. C'est pourquoi après une sage décision de la part du commandant, ce dernier lui tira une balle en pleine tête préférant abréger ses souffrances plutôt que de le laisser hurler en pleurant et en bavant. Une mort peu enviable pour quiconque ! " Lutèce ... Enfin ! Je suis pas mécontent d'arriver ! " S'exclama un des soldats lorsqu'il aperçut au loin les murailles de la ville. Edouard qui fermait la marche de l'escouade avec un autre soldat ne dit rien, mais n'en pensait pas moins. Il était lui aussi content d'arriver surtout après ce qu'il venait de vivre, que se soit la mission ou le trajet. Etant donné que le soldat le plus blessé avait rendu l'âme sur la route, la vie des autres n'étant pas en danger dans l'immédiat la troupe prit le temps de contourner l'entrée principal pour pénétrer dans la ville par le passage secret. En effet le commandant préférait faire un détour plutôt que passer au beau milieu d'une foule constitué d'individus en tous genres. Une fois à l'intérieur plusieurs soldats vinrent récupérer les 2 blessés pour les mener rapidement à l'infirmerie. Malgré le fait qu'il ne soit pas blessé Edouard fut contraint de les suivre lui aussi, question de sécurité. " Vous pouvez vous lever Capitaine Madof ! J'ai finis mes tests, vous êtes en parfaite santé sur le plan physique. " S'exclama un des médecins après avoir effectué tout genre de test sur le jeune marié. " Capitaine, au vu de l'état du Commandant Motrond, l'Etat Major souhaite vous voir pour le débriefing de la mission dans 3 heures ! " S'écria juste après un soldat posté un peu plus loin. " Okay ... Comprit, j'y serais ! " Répondit Edouard en soupirant. Le jeune capitaine avait donc 3 heures devant lui avant d'aller faire son rapport à l'Etat Major, ce qui ne serait certainement pas une partie de plaisir ! Quoiqu'il en soit il comptait bien utiliser ce laps de temps pour se changer les idées. Il avait déjà vu des morts, même un sacré paquet mais jamais autant sous ses ordres. Surtout que tous n'étaient pas encore tiré d'affaire, autant le bleu qui était toujours porté disparut que le second blessé grave qui était bien plus en piteux état que l'on ne le pensait. Ces dernières années et tous ces conflits avaient bien changé le jeune Edouard qui étaient autrefois si insouciant ! Une fois sortis de l'infirmerie il traversa rapidement la ville pour se diriger vers sa chambre dans le quartier général. Pour une fois il était content de ne pas voir sa femme à l'intérieur, il ne voulait pas qu'elle le voit avec son affreuse mine de déprimé. Il enleva son armure et son casque qu'il déposa avec soin sur le lit et entra dans la salle de bain pour prendre une bonne douche, sa chambre en possédant une individuelle comme pour tous les autres officiers. Il resta un bon moment sous l'eau ou il repensa à tout ce qui s'était passé. Le bleu et l'autre soldat qu'il avait envoyé à la mort en tant que chair à canon, son manque de confiance envers son second qui l'empêcha de tuer dès le début le chef des négriers. Edouard ne cessait de se ressasser ses erreurs. Lui qui comptait faire un détour au lieu de travail de sa femme pour la voir un peu il décida finalement de ne pas s'y rendre, préférant la voir ce soir quand il aura prit le temps d'oublier tout ça. " Putain de merde ! " Cria t-il toujours sous la douche en frappant du poing contre le mur. Finalement il sortit de sous l'eau, sortit de la salle de bain et se laissa tomber sur son lit en espérant pouvoir dormir un peu jusqu'à l'heure du débriefing. Mais rien n'y faisait, il ne trouva pas le sommeil durant les minutes qui suivirent. Il s'était trompé en pensant se changer les idées en se reposant, au contraire rester seul dans ce silence de mort ne faisait que lui raviver ses mauvais souvenirs. Il se releva alors et enfila son uniforme d'officier puis sortit de sa chambre en claquant la porte derrière lui. Tout en marchant lentement sans vraiment réfléchir au lieu ou il se rendait il se retrouva proche de la salle de repos. Il y avait certainement quelques soldats au vu du bruit qu'il en émanait. Parfait, c'était le lieux adéquate pour se changer les idées: manger un bout dans le brouhaha des soldats. Edouard ouvrit alors la porte de la salle et alla s'installer dans un coin, au fond d'une tablé. Là il prit le temps de regarder ceux qui était présent. Il était le plus gradé de la salle ce qui expliquait les quelques regards braqués sur lui, en même temps la plupart des hauts gradé préfèrent être dans leur chambre plutôt que venir ici au milieu des sous officiers et soldats. C'était donc assez surprenant de voir un capitaine venir manger un bout ici, surtout venant d'Edouard Madof. Ce dernier se releva quelques minutes après pour prendre quelque chose à manger dans un des placards. Il récupéra une boite de pâtes en conserve qu'il renversa dans une assiette avant de la mettre au four. Puis il retourna s'asseoir à sa place en attendant que ces dernières soient cuites tout en ignorant le petit silence qui s'était installé dans la pièce, ce qui le gênait un peu tout de même. Par chance la plupart des soldats se remirent à leur occupations: jeu de cartes, discutions, pause cigarettes et autres. Voilà, il serait bien installé ici pour les 2 heures à venir avant le débriefing. | |
Samantha Maillard SPECIAL : S | P | E | C | I | A | L | 5 | 7 | 8 | 6 | 5 | 5 | 4 | Race : Humain Sujet: Re: Seul restent les incompris ! Dim 22 Jan - 14:47 La jeune femme se releva brutalement, l'esprit encore embrumé par les songes. Putain de cauchemars. Elle pensait pouvoir récupérer tranquillement de sa dernière expédition avec Ben', mais la réalité de ses souvenirs l'en empêchait : encore. Elle commençait à en avoir l'habitude au fond, mais que vaudrait un soldat incapable de se reposer ? Absolument rien. Rien de plus que ces bleusailles dont les officiers en avaient tant rien à foutre, qu'ils s'en servaient comme chair à canon. Sam' connaissait les premières lignes, mais uniquement par motivation personnelle. Faire l'appât, en particulier contre son gré, n'était pas dans ses habitudes et le simple fait de se songer en telle situation la rendait amer. Putains d'officier...
Elle s'asseya sur le rebord de son lit. Alors que sa main venait s'emparer d'une bouteille de flotte posé à même le sol, son regard se posa sur le lit opposé : Carmine dormait comme un gosse trop épuisé, comme d'habitude. Il avait toujours su s'endormir non seulement rapidement, mais aussi profondément et ce dans n'importe quel circonstance. Un de ces quatre, il faudrait qu'elle songe à lui demander sa technique.
La soldat s'aspergea le visage avec le peu de flotte restant, histoire de bien se réveiller. Elle se leva après un dernier regard de jalousie envers son coéquipier, qu'elle se retenait à grand mal d'éjecter de son plumard par simple caprice. Elle s'étira de tout son long, faisant au passage craquer une ou deux articulations. Finalement, prendre l'air allait lui procurer le plus grand bien, et c'est donc d'un pas pressé qu'elle poussa la porte du dortoir commun. La lumière vive du soleil lui agressa la rétine, si bien qu'il lui fallut plusieurs secondes pour s'y adapter. Mais il fait beau, chaud, et rien que pour ça elle s'en sentait plus légère. Le brouhaha des frères et sœurs d'arme qui s'activent au dehors la fit rapidement sourire : pour rien au monde, elle ne quitterait cette ambiance. C'était peut-être con à dire mais, au moins, elle se sentait utile ici. Elle s'était trouvé un but, une raison de vivre, et avait fait son propre bout de chemin sans qu'on lui dicte quoi que ce soit. Elle ne crachait pas sur les siens, loin de là. Mais il était clair que sa confiance en eux restait toute fois limité. Sa sœur était jeune, et sa mère... Elle était justement mère, tout simplement. Quand à son père... Elle n'avait même plus envie de le croiser. Surtout en ce jour, d'ailleurs. Pourquoi ?... Parce qu'il ne comprendrait jamais, et l'accepterait encore moins. Remarque, il n'avait à son sens jamais essayé, de toute façon. Pourquoi il changerait aujourd'hui ? Il était resté figé sur son époque, sa propre expérience. Mais elle... N'était pas du genre à se fier à ce qu'elle entendait. Elle préférait le vivre d'elle-même, s'en faire sa propre opinion, et peu importe la suite. Elle voulait être libre de ses choix, tout simplement. Alors... Plus elle était loin de lui, mieux elle se portait.
Elle erra dans le camp ainsi, l'esprit ailleurs. Tel un fantôme, ses pieds continuaient d'avancer sans vraiment savoir où aller. Ses pensées étaient tout autant paumé lorsque, au bout de sa rue, son regard s'arrêta sur une silhouette étrangement familière. Elle se figea instantanément, comme une photo que l'on viendrait prendre. Une armure à l'apparence peu enviable, une barbe pas franchement entretenue, et un foutu chapeau aussi vieux que celui le portant -voir plus... - Oh, putain... Le plat de sa main vint percuter son front, avant que ses doigts ne s'accrochent frénétiquement à ses cheveux. Ce type, elle le reconnaîtrai entre mille. Et quoi de plus normal ? C'était justement celui qu'elle souhaitait le moins revoir : son père. Mais que venait-il foutre ici ?... La présence de son équipement ne veut dire qu'une chose : il rempile. Mais revenir bosser en veut dire une autre, bien moins bonne : il est au courant pour elle. Alors ça y est... Sa sœur et sa mère avaient fini par cracher le morceau. Elle aura au moins eut quelques années de répit, remarque. Alors... elle ne pouvait sans doute pas leur en vouloir. Et pourtant... Si. Elle leur en voulait à mort. Voilà ou menait la confiance, lorsqu'on l'accordait trop à des êtres aimé. Ils finissaient toujours par vous trahir, pour simple prétexte de vous protéger... La bonne blague. Sam' regretta brutalement d'avoir avoué son activité réelle à sa propre mère. Elle culpabilisa de s'être sentie trop proche d'elle pour pouvoir lui mentir éternellement. Son père... La question ne se posait même pas, elle ne le connaissait pas tellement.
C'est donc en serrant les dents qu'elle bifurqua sur sa gauche. Objectif ? Penser à autre chose, oublier la venue de son propre père et se noyer dans l'ambiance d'un lieu qui lui serait chaleureux. Et pour ça, il n'y avait pas trente-six endroits. Et le plus proche, c'était la cantine. Tant mieux : elle avait soif c'est sûr, mais après constat son ventre commençait lui aussi à crier famine...
----------------- Quelques minutes plus tard ------------------ - Encore niqué ! Sam' s'était relevé brutalement de sa chaise tout en aplatissant les cartes sur la table de bois. La chaise, sous ce mouvement, s'était renversé dans un bruit sourd mais personne ne s'en préoccupa. Le type assis en face d'elle sembla déprimé à la vue du full qu'elle venait de lui sortir, et sa main avait aussitôt saisit la bouteille d'alcool. D'ailleurs, il ne prit même pas la peine de se servir un verre et but directement au goulot. L'un de ses comparse lui donna une tape dans le dos en rigolant... Ou en se foutant de sa gueule, peut-être. La jeune femme quand à elle redressa sa chaise et s'assit à nouveau pour reprendre le jeu, tout sourire. Elle n'avait bu que quelques verres, juste assez pour être « bien » comme on dit. Elle ne comptait de toute façon pas finir la tête dans les chiottes, hors de question... - Putain tu triches, c'est pas possible !
- Et je fais comment, je te signales que j'ai ni mélangé ni distribué depuis le début.
- Pas possible j'te dis !
- Bah voyons, tu te fais mettre par une gonzesse et tu digères pas, c'est tout ! Bon enfant, toute la tablé se mit à rire. Ici, chacun savait qu'une telle façon de parler n'était tolérer qu'entre simples soldats. Ou sous-merde, si on reprenait le terme des officiers... Et justement, en parlant de ça, un gradé pénétra le lieu sans aucun mot. Toute l'assemblé resta un moment stoïque, sans capable de réagir. Et c'est vrai, quoi : qu'est-ce que venait foutre un mec pareil ici ? D'habitude, ils évitaient tous de côtoyer les sous-fifres... Magnifique, à croire qu'il s'était perdu. Quelques blagues fusèrent, mais pas assez fortes pour parvenir aux oreilles du capitaine. La jeune femme elle, contenta de se retourner sur sa chaise et d'observer le nouvel arrivant. On aurait dit un cadavre revenu d'entre les morts : il semblait aussi décomposé que ces derniers. Une mauvaise nouvelle peut-être ? Il y avait eut trop de survivant à la dernière mission, pas assez de chair à canon utilisé ? Peut-être, oui. Ou peut-être pas. Mais forcé par sa curiosité, la jeune soldat quitta sa chaise pour aller à la rencontre du mort-vivant. - Fais gaff' Sam', c'est interdit de draguer les sup' ! - Ta gueule Max', soit pas « jalouse » ! Répliqua-t-elle avec désinvolte tout en s'emparant de la canette encore non entamé du collègue. Je lui dirait que c'est de ta part !
- Garce... Elle préféra ne pas répliquer à ce qualificatif. Depuis le temps qu'elle était ici, elle avait prise l'habitude d'un tel mot à son encontre au vu de son tempérament. Ca lui faisait donc ni chaud ni froid et, en faite, elle en riait désormais. Souriante et nonchalante, elle avança donc vers le four où le gradé avait foutu son plat. Elle s'en empara sans rien demandé et l'amena à son destinataire telle une véritable serveuse, le posant devant lui. Elle posa également la canette à côté, une mine certes aimable plaqué sur le visage mais entaché par un regard franchement moqueur. Faut dire, en voyant un capitaine ici, y'avait de quoi se payer une bonne tranche de rigolade. - La boisson, c'est offert par la gonzesse au crâne rasé à l'autre table, déclara-t-elle simplement.
Elle n'avait toujours pas été invité à la table et, pourtant, elle tira une chaise vers elle pour s'y asseoir. Elle la plaça cependant à l'envers pour poser ses bras croisé sur le dossier et fixer « l'étranger ». On aurait presque cru à un interrogatoire... Ce qui était parfaitement volontaire. Elle était bien déterminé à savoir pourquoi il était venu ici, dans quel but, et surtout lui faire comprendre qu'il n'y avait pas tellement sa place. Les soldats avaient leur propre façon de se comporter entre eux. Contrairement aux gradés, ils ressemblaient encore à des êtres humains caractériel et pas à des putains de machine programmé pour donner des ordres ou obéir. Mais, surtout, ils avaient leurs propre code et leur propre façon de considérer leurs supérieur... - Alors, que nous vaux la visite d'un officier ? D'habitude, on vient nous voir juste pour nous envoyer crever. C'est quoi la nouvelle d'aujourd'hui, une reconnaissance ? Une suppression ? Un assaut ?... Ou peut-être une embuscade ou on servirait d'appât ?... Peut-être son franc-parlé était-il du à l'alcool, mais il était aussi clair que son propre caractère n'arrangeait pas les choses. D'ailleurs, elle ne sembla pas vraiment son préoccuper -ou s'en rendre compte. Au lieu de ça, elle dévisagea le jeune homme sans vraiment s'en cacher et essaya de déchiffrer le regard qu'il lui adressait. Putain, encore un qu'a aucune considération pour ceux qu'il dirige et qui n'a de l'intérêt que pour son poste. Il devait bandé rien qu'en voyant ses hommes crever, c'était sûr ! Quoi que... L'attitude qu'il avait eut en passant la porte pouvait laisser penser le contraire. A moins qu'il n'ait été plaqué par sa femme ? Sûrement. Et si c'était le cas, Sam' irait féliciter cette dernière... | |
Edouard madof SPECIAL : S | P | E | C | I | A | L | 3 | 9 | 5 | 7 | 6 | 6 | 4 | Race : Humain Sujet: Re: Seul restent les incompris ! Dim 22 Jan - 16:39 Pour une surprise c'était une surprise ! Juste après qu'Edouard s'était rassit un des soldats s'était levé pour aller lui chercher son plat au four et vint lui déposer sur la table avec une canette de bière. Le jeune capitaine fixa longuement d'un air blasé le plat avant de lever les yeux vers celui qui venait de lui apporter son casse croute tel un serveur, ou plutôt telle une serveuse car il s'agissait d'une femme. Elle était grande et fine tout en aillant de jolie courbe, avait les cheveux noirs court et une peau assez bronzé. Au vu de son jeune visage ils devaient à peu près avoir tous les 2 le même âge. Sachant pertinemment qu'elle était là pour une raison bien précise, Edouard resta un certains temps à la regarder sans rien dire afin de savoir pourquoi. Soit elle avait perdu un pari en jouant avec les autres soit elle voulait juste se foutre de sa gueule.
" La boisson, c'est offert par la gonzesse au crâne rasé à l'autre table " Déclara-t-elle soudainement venant ainsi perturbé son supérieur dans ses pensées.
Pas de doute elle était envoyé par les autres pour se taper une bonne partie de rigolade. Edouard soupira quand à sa situation, en 2 mots il aurait très bien put la faire sortir de la salle par les autres troufions présent mais il ne voulait pas se prendre la tête avec tout ceci. Là ou certains officiers étaient très stricte sur la discipline et les relations entre officiers et sous gradés, Edouard lui préférait souvent laisser passer la façon de faire de certains soldats. Et puis après tout il souhaitait surtout se changer les idées et pas s'emmerder avec une simple histoire de foutage de gueule. C'est pourquoi il se contenta simplement d'ouvrir la cannette qu'il renversa lentement sur le sol tout en regardant la soldat. Une fois vide il la reposa sur la table et la fit glisser lentement vers la jeune femme, puis s'exclama:
" Désolé mais vous pourrez aller lui dire que je ne suis pas comme lui. J'ai horreur de me bourrer la gueule à tout va tel un ivrogne de Métropolitopia ! "
Edouard savait très bien que cette histoire de boisson offerte était une connerie. C'est pourquoi il se contenta d'une réponse simple et gentille qui visait particulièrement la jeune femme qui sentait légèrement l'alcool. Puis sans la moindre gêne cette dernière décida de s'asseoir sur la chaise voisine. Elle la positionna à l'envers de manière à caler ses coudes sur le dossier de la chaise et se mit à fixer le capitaine. Au vu de sa façon de faire elle tentait certainement de mettre mal à l'aise l'officier, mais si c'était le cas c'était raté. Avec ce qu'il avait vécu dans sa jeunesse Edouard avait apprit à ne pas se soucier de ce que pense les gens autour, entre autres les soldats qui regardaient la scène dans cette situation. Puis après qu'un petit silence se soit installer elle reprit de plus belle:
" Alors, que nous vaux la visite d'un officier ? D'habitude, on vient nous voir juste pour nous envoyer crever. C'est quoi la nouvelle d'aujourd'hui, une reconnaissance ? Une suppression ? Un assaut ?... Ou peut-être une embuscade ou on servirait d'appât ?... "
" Changer de ton avec moi soldat ! Je ne suis pas votre père, et encore moins votre chien ! " Rétorqua t-il rapidement d'un air froid.
Certes au départ il comptait la laisser faire, après tout ça lui changeait les idées comme il l'avait voulut en entrant ici. Mais là elle allait un peu trop loin ! Surtout que dans l'immédiat Edouard n'avait pas vraiment la tête à ce genre de propos. Il tourna la tête pour saisir l'assiette déposé sur la table et la rapprocha de lui. Alors qu'il s'apprêtait à manger le jeune homme se demandait maintenant ce que lui réservait son "invité surprise" ? | |
Samantha Maillard SPECIAL : S | P | E | C | I | A | L | 5 | 7 | 8 | 6 | 5 | 5 | 4 | Race : Humain Sujet: Re: Seul restent les incompris ! Dim 22 Jan - 21:12 - Changez de ton avec moi soldat ! Je ne suis pas votre père, et encore moins votre chien !
Décidément, les gradés avaient vraiment le don pour casser une ambiance. La jeune femme, elle, fronça légèrement les sourcils. Ce fut le seul signe de réaction perceptible physiquement. Intérieurement, c'était une autre affaire : si elle n'avait pas eut une once de respect au moins pour celui lui faisant face, nul doute qu'elle lui aurait déjà sauté à la gorge. Et attention : pas un respect pour le grade mais uniquement pour l'humain même. Car de son point de vue, ce n'était pas vraiment le grade qui faisait la valeur d'un homme et qui lui octroyait une supériorité in-convenue. Il aurait bien pu être général, la situation aurait été exactement la même. Ceci dit... Le ton haussé en interpella plus d'un. Ainsi, le petit groupe que la jeune femme fréquentait plus tôt préféra « prendre l'air » à la place de répondre au capitaine. Ils ne se privèrent pas pour autant de quelques remarques avant de passer la porte, ce à quoi Sam' se contenta de leur adresser son majeur dans un fin sourire. Son regard resta cependant rivé sur le jeune homme lui faisant face, qu'elle prit enfin la peine de détailler. Approximativement le mètre quatre-vingt, yeux marrons, cheveux noirs,... Et une carrure pas franchement imposante. Ou en tout cas bien moins que les autres gradés que la soldat avait croisé jusque là. Il était également le plus jeune et, en autre circonstance, nul doute que recevoir des ordres d'un type sans doute à peine plus vieux qu'elle l'aurait dérangé.
Elle songea un instant à ce que, en une époque plus clémente, un jeune homme pareil aurait pu faire de sa vie... Mais en fait, elle ne trouva aucune conclusion satisfaisante : c'était bien plus simple de juger son propre cas. Elle savait qu'importe le monde, elle aurait suivit une voie tout à fait similaire. Quelque chose qui bouge, ou elle à besoin de risquer sa peau à tout va, ou... Elle à besoin de se sentir vivante. C'était plutôt triste à dire, mais c'était la strict vérité. Au fond, il n'y avait que lors de mauvaises situation qu'elle se sentait vraiment vivante. Et ça, rien ne pourrait lui retirer. Pas même son père, comme il l'avait si bien évoqué dans sa tirade...
- Et soyez heureux de pas être mon père, la réaction aurait été bien plus violente.
Au moins, c'était dit. Le simple mot « père » lui ravivait déjà cette flamme intérieur de rancune qu'elle avait cherché à éteindre ces dernières années. Une chose vaine, que le capitaine venait de lui faire comprendre sans vraiment le vouloir. D'ailleurs, nul doute que son animosité avait été perceptible de par son ton. Mais elle s'en foutait royalement. Cependant... Comment allait se passer les retrouvailles ? Allaient-ils se taper dessus ?... Non, elle respectait encore bien qu'elle n'en laisse rien paraître. Allaient-ils s'ignorer ? Venant d'elle, possible. Mais de lui... Aucune chance, puisqu'il était sûrement venu la chercher en personne. Il allait sûrement tomber de haut, lorsqu'il réaliserait enfin qu'elle n'était plus une gosse mais bel et bien une adulte capable de se prendre en charge. Et de très haut, même... Pour peu qu'il s'en rende compte, évidemment. Et ça... C'était pas gagné !
- Samantha, commença-t-elle en lui tendant la main avant de se raviser. Soldat éclaireur Maillard.
Elle avait reprise sa présentation par l'étique, un véritable foutage de gueule en la circonstance qu'elle amplifia par un salut militaire quasi' parfait. Il était désormais clair qu'elle ne se laisserait pas dressé si facilement. Et pourtant, elle se rappela avoir été plus ou moins fautif. Il fallait bien avouer qu'elle ne l'avait pas aborder de la meilleur des façons. Ouai, c'est vrai... elle reconnaissait y avoir été un peu fort, mais elle avait sa petite fierté aussi. Mais à y penser, maintenant que les autres étaient partie... Elle n'avait aucune image à entretenir. Les traits de son visage se détendirent instantanément, oubliant au passage celui de sa famille qui devait errer dans le camps à sa recherche.
- Appelez-moi Sam'. Bon alors, vous avez toujours pas répondu à la question... Que nous vaux l'honneur de cette visite ?
C'est vrai. Elle ne tirerait aucune information si elle ne se montrait pas un peu plus amicale. Et puis, il ne lui avait rien fait après tout, alors pourquoi s'en prendre à lui ? Elle avait déjà vu ceux dirigeant l'escouade à laquelle elle appartenait, et lui n'en faisait assurément pas partie. Donc, aucune raison de décharger sa haine ici. Et puis, elle n'y gagnerait pas vraiment au change si elle devait se mettre absolument tous les gradé sur le dos...
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Edouard madof SPECIAL : S | P | E | C | I | A | L | 3 | 9 | 5 | 7 | 6 | 6 | 4 | Race : Humain Sujet: Re: Seul restent les incompris ! Ven 27 Jan - 20:24 La manière de parler du capitaine en avait dissuadé plus d'un de partir. A peine Edouard eu finit sa phrase que tous les autres soldats se levèrent pour sortir de la pièce laissant ainsi seul la jeune femme avec l'officier. Tout cette agitation fit lever les yeux du capitaine qui reposa sa fourchette par la même occasion, préférant manger au calme qu'au milieu de cette pagaille. Il ignora aussi les remarques que certains firent contrairement à la soldat qui répondit à ses coéquipiers avec son majeur. Une manière subtile d'expliquer aux autres d'aller se faire voir, ce qui laissa paraitre un sourire sur le visage du jeune officier. Une fois la petite troupe partie un silence s'installa dans la pièce, du moins jusqu'à ce que la jeune femme reprenne la parole a propos de la remarque précédente de son supérieur. Edouard tourna le regard vers la soldat une fois qu'elle eu finit, au vu de sa répondre il avait, semble t-il, toucher une corde sensible. Si bien qu'il préféra ne rien rajouter sous peine d'avoir droit à une petite crise ! Voyant que le capitaine ne semblait pas vraiment décidé à parler elle s'exclama de nouveau en tendant la main:
- Samantha, soldat éclaireur Maillard.
Décidément elle ne voulait vraiment pas laisser manger Edouard qui, une nouvelle fois, se retourna vers elle. Au vu de son sourire et de sa façon de faire ceci devait encore être une manière de se foutre de sa gueule. Soit, après tout c'était son droit tant que ça ne dépassait pas certaines limites ! C'est pourquoi le jeune officier joua le jeu et répondit alors le sourire aux lèvres en lui serrant la main:
" Capitaine Edouard Madof, enchanté ! "
Mais il eut à peine le temps de répondre que cette Samantha reprit de plus belle sur un autres ton, disons plus sympathique. Du moins à première vu:
- Appelez-moi Sam'. Bon alors, vous avez toujours pas répondu à la question... Que nous vaux l'honneur de cette visite ?
Allez savoir qu'elle mouche l'avait piqué pour changé aussi soudainement de façon de faire ? Certes, ce n'était peu être qu'une impression mais Edouard semblait vraiment ne pas avoir a faire à la même personne. Elle parlait de manière moins arrogante et n'avait plus ce petit sourire provoquant au coin de la bouche. En même temps, si au départ elle était vraiment venu pour rigoler avec ses coéquipiers elle n'avait plus rien à gagner étant donné que ses derniers étaient tous partis. Et puis elle avait peu être finit par comprendre qu'elle n'arriverait à rien en prenant de haut tous les officiers qu'elle croisait. Surtout Edouard qui ne l'avait jamais vu avant et qui n'avait alors rien put lui faire, aucune raison qu'elle lui en veuille donc ! Quoiqu'il en soit le jeune officier répondit assez rapidement afin de ne pas trop donner l'impression d'ignorer celle qui "l'accompagnait":
" Je ne sais pas trop ... rien d'officiel en tout cas ! Disons que je voulais me changer un peu les idées. "
Aprèstout si cette fameuse Sam avait décidé de taper la causette autrement qu'en se foutant de sa gueule Edouard n'allait pas dire non. Au contraire cela pourrait lui changer les idées de parler de tout et de rien. Une fois qu'il eu finit de parler il décida de commencer à manger, car après tout la faim était une des raisons qui l'avait poussé à venir ici. Et puis s'il attendait le calme total pour se faire il n'était pas près de goûter à ses pâtes ! Néanmoins il ne tarda pas à regretter amèrement son geste car après une simple bouchée il se retint de ne pas tout recracher faute de cuisson. La jeune femme lui aillant sortit son plat du four sans rien demander elle n'avait pas attendu assez longtemps ce qui expliquait la raison de ses pâtes à moitié cuites. Par contre Edouard n'en dit pas à un mot afin de ne pas jouer l'officier ingrat qui cherche à se venger, surtout que cette Sam avait semble t-il avoir fait le premier pas en changeant de manière de faire avec lui. Il se contenta donc de reposer la fourchette sur la table et de décaler l'assiette sur le côté, feignant de ne plus avoir faim. | |
Samantha Maillard SPECIAL : S | P | E | C | I | A | L | 5 | 7 | 8 | 6 | 5 | 5 | 4 | Race : Humain Sujet: Re: Seul restent les incompris ! Sam 28 Jan - 13:25 Rien d'officiel, vraiment ?... C'était la première fois qu'elle entendait pareil réplique. S'il voulait se changer les idées, il y avait bien meilleur endroit. Et en particulier pour les officiers, qui n'avaient bien souvent aucun remord à jouer de leur grade pour faire et obtenir ce qu'ils désiraient. Du coup, la présence de ce capitaine en était presque étrange... Ou incompréhensible, au choix. Toujours est-il qu'il repoussa son assiette certes, calmement, mais aussi et surtout avec une mine si étrange que la jeune femme fronça légèrement les sourcils. La bouffe des supérieurs était-elle si bonne pour qu'il se permette ainsi de gâcher un repas ?... Peut-être. En même temps, ce n'était pas si dur. A tel point que la soldat esquissa finalement un sourire : c'est vrai, elle-même trouvait cette nourriture carrément ignoble. Mais depuis tout ce temps, elle avait apprise à se contenter de peu : qu'il s'agisse de la qualité, ou de la quantité. Au final, elle se contentait uniquement de subvenir aux besoins de son corps, et ça lui convenait parfaitement.
- Vous changer les idées hein ?... Avec la tronche que vous avez afficher en venant ici, j'en doutes pas.
Et oui, elle se souvenait de cette attitude qu'elle avait aimé comparé à celle d'un cadavre. Le comportement typique de celui qui vient de passer la pire journée de sa vie ou qui vient d'apprendre la plus mauvaise nouvelle imaginable. Samantha se demanda bien quelques secondes de quoi il pouvait s'agir, mais elle renonça plutôt rapidement à trouver la réponse d'elle-même. Elle préférait chopper l'information directement à la source et y aller par quatre chemins n'était pas non plus son genre. Sans doute pour ça, qu'elle venait de tenir une telle déclaration. Sans doute ?...Non, c'était sûr.
- Mauvaise journée ?
Voilà qui était demandé. Et si ce n'était pas ça, il ne restait plus qu'une chose possible pour un soldat gradé : une mauvaise nouvelle. Une engueulade entre supérieur, peut-être ? Après tout, c'était assez courant. Ils étaient nombreux à parler du manque de respect dont certains soldat -si ce n'est la plupart- étaient capable de faire preuve. Et pourtant, les officiers se montraient bien pire entre eux ! L'éclaireur se souvenait encore d'une conversation qu'elle avait entendu sans vraiment le vouloir il y a de ça des mois. Cette nuit-là, elle l'avait passé derrière les grilles suite à une action disons... Trop impulsive, et même violente. Faut dire, le type l'avait pleinement mérité... Mais le sujet n'était pas là. En fait, bloqué derrière ces foutus barreaux, elle avait entendu une altercation franchement violente. Le seul grade qu'elle avait retenu était celui de « Sergent » et, rien que pour ça, elle en avait éclaté de rire lors de l'événement. C'était pas le genre de chose qu'ils montraient devant les hommes sous leur commandement, alors elle en viendrait presque à le fêter. Comme quoi, il était parfois bien mieux de ne pas gratter sous les apparences...
Calmement, la jeune soldat se leva de sa chaise pour se diriger vers l'une des étagère. Elle chercha un instant, faisant teinter le verre des diverses bouteilles lorsqu'elle les bougeait, puis posa finalement la main sur ce qui l’intéressait : de l'eau. Butin en main, elle revint vers la table. Elle posa le récipient sur la table, juste devant le capitaine tout en se retenant d'exprimer le fond de sa pensée au sujet de ce geste. Elle lui aurait bien placé un « je supposes que ce sera plus à votre goût » en référence à la façon dont il avait eut de réagir avec la canette, mais conserva le silence pour ne pas faire de nouveau dériver la situation. Elle attendait à nouveau qu'il réponde, et s'en était presque pour elle étrange de se montrer à ce point patiente. Avait-elle trop bu ?... Aucune chance, elle était parfaitement lucide sinon elle ne serait jamais redevenue sérieuse aussi vite. Était-elle fatigué ? Assurément et pas forcément des choses auxquelles l'on pouvait penser. | |
Edouard madof SPECIAL : S | P | E | C | I | A | L | 3 | 9 | 5 | 7 | 6 | 6 | 4 | Race : Humain Sujet: Re: Seul restent les incompris ! Sam 28 Jan - 21:49 La jeune femme sembla surprise par la réponse d'Edouard. En même temps il fallait avouer que cela devait vraiment être assez rare de voir un officier dans un tel lieu, surtout lorsqu'il s'agit de se reposer et de passer le temps. Pour cela ils ont leur propre chambre individuelle qui est bien plus confortable qu'ici, ainsi que plusieurs salles à disposition pour se retrouver entre eux. Il faut le dire, en temps normal un officier "normal" vit bien différemment qu'un simple soldat, autant au niveau de la qualité de nourriture que du confort ou que les lieux fréquentés. Elle haussa aussi un sourcil à la vue de l'assiette mise de côté par le capitaine. Pensait elle que la nourriture n'était pas à son gout ou bien avait elle comprit pour la mauvaise cuisson ? Dans tous les cas Edouard n'eut d'ailleurs aucun mal à comprendre sa réaction avec le recul. En effet, étant sous l'aile de son oncle il s'était toujours retrouvé à manger comme un haut gradé et n'avait donc jamais eu à se plaindre de ses repas, si ce n'est parfois en mission dans les terres désolés. Mais pour ce qui est de la nourriture des bas gradés c'est autre chose, c'est pourquoi là ou un officier verrait de simples pâtes comme une ration de survie un soldat considérerait surement ceci comme un copieux repas.
- Vous changer les idées hein ?... Avec la tronche que vous avez afficher en venant ici, j'en doutes pas.
A croire que la tête d'Edouard en racontait plus sur lui que ce qu'il ne pensait , mais ce n'était guère étonnant au vu de ce à quoi il pensait encore. Tous ses morts et blessés à cause de cette foutu fusillade raté. Oui, le jeune capitaine considérait leur attaque comme raté suite à la présence non attendu de négriers caché dans les immeubles voisin du lieu de l'embuscade provoquant ainsi de lourd dégât dans leur rang. Sans compter que tout ceci avait été organisé dans le but de s'allier aux négriers une fois que ce fameux Henri Millet serait à leurs têtes; et le pire c'est que rien ne prouvait qu'il y arriverait vraiment un jour !
Si Edouard n'a jamais caché son point commun avec son oncle c'est bien dans sa vision de reconstruction du monde. Les 2 hommes ont toujours voulus la reconstruction de ce monde quelqu'en soit le prix à payer. Que se soit dans l'extermination des goules et des supers mutants que certains moyens employés par la FNF pour arriver à leurs fins. Mais là, le jeune officier savait très bien que l'esclavagisme n'était pas une bonne solution surtout que le mode de vie des citoyens à Lutèce n'est pas vraiment si différent, si ce n'est la protection de l'armée en retour et un minimum de respect en plus. Voilà pourquoi Edouard trouvait moche d'avoir perdu les 3 quarts de son unité pour une telle "alliance" avec des négriers qui ne mènerait à rien selon lui.
- Mauvaise journée ? Reprit Samantha sans laisser le temps à Edouard de répondre à la précédente question.
Décidément elle semblait vraiment pressé de connaitre la réponse, comme si cela allait changer quelque chose. Mais le capitaine ne se questionna pas à ce propos et répondit simplement, en gardant pour lui ce qu'il pensait de cette histoire d'alliance avec les marchands d'esclaves:
" Vous les soldats, vous ne semblez pas toujours le croire mais tous les officiers ne sont pas insensibles à la mort des membres de leur unité ! Nous ne sommes pas tous des monstres à se moquer des pertes et à rigoler en vous envoyant au casse pipe ... "
Peu être sa réponse était elle un peu trop franche mais cette vision des choses tenait à coeur le jeune homme. Lui qui avait toujours été mis à l'écart des autres à cause de son statut et qui voyait que cela perdurait encore maintenant qu'il était gradé ne put se retenir de dire ce qu'il en pensait. Malgré tout il avait su gardé un ton sympathique et amicale qui fit plus passer la chose comme une simple taquinerie plutôt qu'un excès de colère ! En premier lieu Samantha ne répondit rien et se leva simplement de sa chaise pour aller chercher de l'eau dans un placard qu'elle revint ensuite déposer sur la table. Peu être était ce une réponse à la cannette de bière renverser par terre qu'elle avait mal prit ? Mais Edouard ne se soucia pas de ceci trop occupé à la regarder faire dans un premier temps. Il ne put s'empêcher de réfléchir au fait que derrière cette armure et ce statut de soldat se cachait certainement une femme magnifique, puis ses penséss dérivèrent à propos de sa femme qui commençait à lui manquer.
Merde ! Ce monde avait tout de même des bons côtés ! Dans cette ville vivait un peuple soudé de personnes tout aussi différentes les unes que les autres mais qui s'entraidaient tout de même. Et tout ceci grâce aux sacrifices des soldats de la FNF. Après tout, peu être le gouvernement avait t-il raison à propos de l'entente à établir avec les négriers ? Edouard sentit son coeur s'alléger suite à la simple pensée que ses hommes n'étaient pas mort pour rien, ne les oubliant pas totalement pour autant. Il attrapa alors volontier la choppe d'eau et se servit un verre qu'il but rapidement tout en réfléchissant à ce qu'il pourrait dire. N'aillant jamais vraiment côtoyer le monde des simples soldats il ne savait pas trop comment s'y prendre. Puis après quelques secondes de réflexion il reprit la parole:
" Et vous ? Qu'est ce que vous faites ici ? "
Plutôt classique le retournement de question, mais bon ... c'était toujours mieux que de laisser le silence revenir dans la conversation ! | |
Samantha Maillard SPECIAL : S | P | E | C | I | A | L | 5 | 7 | 8 | 6 | 5 | 5 | 4 | Race : Humain Sujet: Re: Seul restent les incompris ! Dim 29 Jan - 10:04 - Vous les soldats, vous ne semblez pas toujours le croire mais tous les officiers ne sont pas insensibles à la mort des membres de leur unité ! Nous ne sommes pas tous des monstres à se moquer des pertes et à rigoler en vous envoyant au casse pipe ...
En réponse à cette question, la jeune femme le toisa tout d'abord du regard. C'était un peu comme si, mise en doute, elle cherchait à déchiffrer la vérité sur un visage qu'elle ne connaissait pas vraiment... Elle voulait croire à ce qu'il venait de dire, et ce regard déprimé qu'il affichait l'y aidait quelque peu. Mais ce n'était pas si simple. Autant elle savait qu'entre ce que les soldats se racontaient et ce qu'il en était vraiment il y avait une différence, autant ses propres rencontres avec des supérieurs avaient toujours été... Houleuse ? Et pour la simple raison que ces derniers cherchaient à la tenir en respect uniquement par le grade, puisqu'autrement ils en avaient rien à faire de « la basse échelle » comme elle-même l'appelait. Et ça, vu son tempérament... Autant dire que ça passait mal. Ah, si seulement le jeune homme avait raison ! Mieux : si seulement c'était des ressenties qu'il pouvait transmettre à ses comparses, la FnF ne s'en porterait que mieux. Ouai... Mais c'est pas comme si c'était contagieux, pas vrai ? Bien dommage ! Toujours est-il que de tels propos tenu par ce capitaine donna à Sam' un respect nouveau, voir un franc intérêt. Finalement, les sup' étaient peut-être humains, après-tout... Ou au moins quelques uns, et c'était toujours bon à prendre.
- Et vous ? Qu'est ce que vous faites ici ?
L'éclaireur sortie de ses pensées à ce retournement. Un instant, son regard sembla se voiler d'une ombre passagère, comme si cette question pourtant banale l'amenait sur un sujet qu'elle n'aurait pas souhaité abordé. Comme si ?... Non, c'était carrément le cas. En même temps, il s'agissait de son propre père alors comment le sujet ne pouvait-il pas être sensible ? Mais bon à quoi ça servirait d'en parler... a coup sûr ce type là ne serait pas différent des autres et n'y comprendrait rien. Sans doute en partant de ce principe, en fin de compte qu'elle avait cessé depuis bien longtemps de parler de son vieux. Oui, c'était sûrement ça... A quoi bon persévérer sur un dialogue dont soit son interlocuteur se fou royalement, soit il ne comprend pas ? Et dire que ce n'était pourtant pas si compliqué... Si elle aurait du résumer un sujet d'apparence simple et pourtant si complexe, elle aurait simplement affirmé être blasé d'être encore et toujours considéré comme une gamine...
Et finalement, elle conserva une attitude amicale et s'étira un peu. Elle se rassit ensuite avec, cette fois, la chaise dans le bon sens après s'être permise un léger temps de silence. C'était un peu comme si, sous son apparence désinvolte, elle avait cherché à gagner un temps de réflexion. Pas faux ! Que pouvait-elle bien répondre ? Elle qui, d'habitude, était doté d'une franchise quasi' extrémiste. Il était vrai qu'après quelques verres, l'envie d'hurler la vérité lui traversait l'esprit. Mais de là à importuner un capitaine... En plus, il sortait clairement d'une mission qui devait avoir mal tourné, alors il avait assez de problèmes comme ça. Oui... C'était ça la raison de son mutisme. S'il y avait bien une chose capable de dépasser sa pure franchise, c'était bien celle de ne pas faire part à autrui de ses propres problèmes.
- La plupart de ceux qui viennent là en dehors des heures de repas c'est pour se retrouver et passer le temps..., commença-t-elle nonchalante avant d'ajouter plus doucement. Ou pour éviter de penser à certains trucs.
Parfaitement calme en cet instant, elle appuya ses coudes sur la table avant de poser sa tête entre ses mains. Elle fixa ainsi le jeune capitaine droit dans les yeux, cherchant sans nul doute à déchiffrer ce regard qu'il affichait. 'Paraît que les yeux étaient le reflet d'une âme, et qu'à eux seuls ils étaient capable de dire bien plus que des mots... Alors, que lui verrait-il dans les siens ? Qu'est-ce qu'elle laissait paraître d'elle en ce moment même ? Elle aurait donné cher pour le savoir. Mais bon ! Elle se voyait mal sortir un miroir de sa poche -qu'elle n'avait de toute façon pas- pour s'y regarder. Mais elle imaginait volontiers la scène, et fini par en conclure qu'elle se serait sûrement foutu d'elle-même...
- Mais... Pour en revenir à vos mots, sachez que la plupart d'entre nous se basent sur ce qu'ils entendent et voient. Et pour ma part... je n'ai encore jamais croisé un officier rechignant à faire crever ses propres hommes ! Bien au contraire même. Ils se croient bien souvent supérieur de par leur grade et s'en ait franchement pitoyable, ils valent en réalité souvent bien moins que la plupart des "sous-merde" comme vous aimez les appeler.
Cette fois, la pause se fit volontaire, comme si elle voulait ancré son propre avis dans l'esprit du jeune homme. Mais surtout, qu'il comprenne bien qu'elle n'était pas du genre à se laisser abattre et encore moins de celui à se faire marcher dessus. L'éclaireur n'avait aucunement demandé la permission de parler franchement, mais peu importait. Pour elle, la simple présence du jeune homme dans un lieu tel que celui-ci signifiait déjà qu'elle pouvait laisser aller ses avis... Dans la limite du respect, bien entendu.
- Mais si vous êtes sincère, alors vous serez d'accord pour dire que la force et la prestance d'un homme ne se mesure pas à un grade, pas vrai ?..., lui lança-t-elle finalement alors que son sourire s'était déjà effacé. Oh et... Toujours en partant du principe que vous avez été sincère, sachez que nous autre, au bas de l'échelle, on a une règle : si tu ne vis pas pour toi-même, fais-le en l'honneur de ceux qui y sont déjà passé en attendant de les rejoindre... En emportant le plus de monde possible, bien sûr.
Sur sa dernière réplique, un léger sourire avait étiré ses lèvres dans un aspect à la limite de la tristesse. C'était comme si, elle-même, avait clairement choisit de vivre uniquement en la mémoire de ses anciens collègues. Une pure vérité, en fait. C'était con à dire, et encore plus à avouer, mais elle ne vivait pas tellement pour sa famille. Ou alors, en second plan et en ignorant son père. Mais c'était son choix... Et là-dessus, personne ne saurait la changer. Et finalement... Elle se re-concentra sur celui qui lui faisait face et effaça à nouveau son sourire pour appuyer le sérieux de sa déclaration suivante.
- Vous devriez faire de même, conclu-t-elle enfin. | |
Andy Maillard SPECIAL : S | P | E | C | I | A | L | 5 | 7 | 5 | 5 | 6 | 7 | 5 | Race : Humain Sujet: Re: Seul restent les incompris ! Dim 29 Jan - 15:44 Ça fait bien une heure que Thomas et Samuel me font faire le tour du propriétaire, pendant que Michel est parti branler je sais pas quoi, et bien que j'apprécie d'être avec mes vieux potes, je commence déjà à en avoir marre. C'est pas contre eux, ils sont super cool, je les adore et sérieux me balader même dans le trouducul du monde avec eux c'est génial, mais a la base jsuis pas là pour visiter les lieux, j'ai rempilé pour aider mes potes et protéger ma progéniture, sauf que là j'aide personne, et en plus je trouve même pas mon gosse, jserais pas étonné qu'elle m'ait vu de loin et qu'elle ait décidé de m'éviter celle-là. Mais va falloir qu'elle s'y fasse, elle pourra pas y couper, elle va devoir causer à son papa chéri qu'elle aime tellement qu'elle lui ment depuis des années.
Et là, alors qu'on passe devant la salle ou les fils de colonel et autres mange-merdes dénués de couilles essaient de s'astiquer le poireau, je regarde comme ça et qu'est-ce que je vois? Sam. Je m'immobilise je commence déjà à voir rouge là, la première chose dont je m'aperçois c'est que bon sang elle a poussé depuis le temps que je l'ai pas vu, j'ai toujours sur moi des photos d'elle et sa frangine et elles se ressemblent vachement, mais ça choque de voir qu'elle est devenue une jeune femme bien formée et prête à exploser le monde. Samuel et Thomas voient alors que j'ai pas bougé et ils comprennent vite ce qui se passe. Samuel a l'air embarrassé tandis que Thomas n'ose pas l'ouvrir, je crois qu'ils ont très bien compris le souci. Je fait mine d'entrer mais Thomas me retient:
Andy fait pas ça, ça va mal finir, tu vas te faire jeter si tu fous la merde, laisse-là, allez viens, tu pourras toujours lui causer plus tard... Fout-moi la paix toi, tu te rends compte que je l'ai pas vue depuis des années et qu'elle a passé tout ce temps à me mentir? Tu t'en rends compte? Hein? HEIN? Putain mais j'en ai rien à branler de pourrir l'ambiance, je rampais dans la merde que tout ces petits connards chialaient sur le ventre de leurs vieilles ils me font pas peur, et leur moral jmen fous.
Sur ce, je me précipite dans la salle, tout ces petits cons m'ignorent, mais quand ils voient mon aspect un peu débraillé et ma vieillesse, ils font style que ça sent pas bon chez eux, y en a même un ou deux qui plissent les yeux et se pincent le nez. Petits connards, si ça tenait qu'à moi jvous prendrais tous et je ferais de vous des mecs avec des couilles. Je fonce jusqu'à être à la hauteur de ma chair, et la je la regarde, insondable, bien que mon visage reflète très bien la fureur qui menace de me posséder. C'est bien simple, si je me retenais pas je crois que ça pourrait très très mal finir.
Puis finalement je n'y tiens plus, je saisis son visage, la regardant droit dans les yeux, et je la serre contre moi, comme ça. J'ai hésité à lui en mettre une, mais mon soulagement et le bonheur de la revoir, encore en vie, sont plus forts que ma colère, de toute façon elle aura droit à un savon en règle plus tard, là je me retiens de pleurer comme une merde aussi. Puis finalement je la lâche, je crois qu'elle est interloquée, Samuel et Thomas, toujours au-dehors, n'en reviennent pas non plus, le grand Noir a la bouche grande ouverte et a un air niais tandis que le blondinet est stupéfait. Je regarde encore ma petite fille et je sèche des larmes imaginaires, puis je prend l'initiative, voix grondante, exprimant a la fois toute ma colère et toute ma satisfaction de le savoir devant moi:
Putain mais merde, on dirait que ton boulot de mécano te prend tout ton temps pour pouvoir causer à ton vieux père? Et le jeunot là c'est ton petit copain? | |
Edouard madof SPECIAL : S | P | E | C | I | A | L | 3 | 9 | 5 | 7 | 6 | 6 | 4 | Race : Humain Sujet: Re: Seul restent les incompris ! Dim 29 Jan - 16:57 - La plupart de ceux qui viennent là en dehors des heures de repas c'est pour se retrouver et passer le temps... Ou pour éviter de penser à certains trucs.
Samantha avait mit un certain temps à répondre, surprenant alors Edouard qui pensait pourtant avoir poser une question des plus basiques. Surtout que ne sachant pas quoi dire il avait simplement reposer la même question que la jeune femme lui avait demander il y a un instant. En y réfléchissant Edouard supposa qu'elle devait réfléchir à propos de ce qu'il lui avait dit sur la façon dont les soldats voient les officiers en général. Peu être avait elle réellement mal prit la réflexion comme le pensait le jeune homme un peu plus tôt ? Quoiqu'il en soit une fois qu'elle eu finit de parler elle se réinstalla sur sa chaise, qu'elle mit à l'endroit cette fois ci, et se laissa tomber la tête dans ses mains après s'être calé les coudes sur la table. Puis elle le fixa droit dans les yeux sans dire un mot comme si elle tentait de lire en lui comme dans un livre. Contrairement à tout à l'heure ou cette façon de faire avait pour but de mettre mal à l'aise le jeune homme, cette fois ci Edouard ne détourna pas des yeux et fixa les pupilles de la jeune femme. Mais l'officier ne put rien déceler chez Samantha si ce n'est qu'elle semblait assez triste et dégouté. Allez savoir pourquoi ? Même si Edouard était là pour se changer les idées il ne souhaitait en aucun cas questionner la jeune femme sur sa vie privée. Non pas par respect pour elle, mais tout simplement parce qu'il s'en foutait royalement !
- Mais... Pour en revenir à vos mots, sachez que la plupart d'entre nous se basent sur ce qu'ils entendent et voient. Et pour ma part... je n'ai encore jamais croisé un officier rechignant à faire crever ses propres hommes ! Bien au contraire même. Ils se croient bien souvent supérieur de par leur grade et s'en ait franchement pitoyable, ils valent en réalité souvent bien moins que la plupart des "sous-merde" comme vous aimez les appeler. Reprit elle finalement. A croire qu'il avait vu juste à propos de la jeune femme et du fait qu'elle avait certainement mal prit ce qu'il avait dit précédemment. En effet pour qu'elle revienne aussi vivement sur le sujet c'est que cela lui tenait réellement à coeur. Mais cette fois ci c'est Edouard qui prit plutôt mal la réponse. Ainsi voici ce que s'imaginait les soldats à propos de leur supérieur. Dans quel monde vivaient-ils ? Certes parmi les gradés il y en avait un certains nombres qui étaient de véritables enflures et méritaient la mort. Mais de la à penser que tous était comme cela, le capitaine n'en revenait pas. Certes tout à l'heure il avait fait allusion à cette vision des choses, mais il avait légèrement exagérer la chose.
" Vous êtes sérieuses là ? Comment pouvez vous dire que nous sommes tous joyeux de vous envoyer à la mort ? " Répondit tout d'abord Edouard sur un ton légèrement plus élevé que précédemment, puis il reprit de façon plus calme: " Vous devriez éviter de mettre tout le monde dans le même sac ... "
Le jeune capitaine savait pertinemment que les soldats ne portaient pas dans leur coeurs les officiers mais de la à tirer de telles conclusions ?! Certes elle avait peu être connus 2 haut gradés qui la considéraient comme chair à canon mais ce n'était pas une raison pour dire que tous les autres étaient pareil. Et puis ce n'est pas parce qu'elle n'en avait jamais vu de "sympathique" qu'il n'en existaient pas. Edouard était bien placé pour le savoir, vivant lui même dans le monde des hauts gradés. Il était défois le premier à dire que ses supérieurs étaient des salauds finis mais au fond de lui il savait pertinemment que la plupart n'envoyaient pas des soldats à la mort par pur joie. Avec le recul il avait comprit que le sacrifice de certains permettait la survie d'innombrables autres ! Certes ce genre de décisions sont souvent dure à prendre mais il en faut pour le faire. Contrairement à ce que certains peuvent penser la vie de haut gradé est assez peu enviable !
Edouard tourna alors la tête juste après sa réponse et se resservit un verre d'eau. Il était assez choqué de ce que venait de lui dire Samantha si bien qu'il n'écouta même pas la suite. Mais alors que la jeune femme eu finit de parler et qu'elle semblait attendre une réponse il se passa une chose assez surprenant. Un raffut put se faire entendre dans le couloir. La cause ? 3 soldats qui semblaient se contredire à propos d'on ne sait quel raison. Puis un d'eux entra dans la salle avec un air assez mécontent après avoir envoyé chier les 2 autres. Il s'avança rapidement vers le duo et dans la foulé il saisit alors Samantha pour l'enlacer.
Putain mais merde, on dirait que ton boulot de mécano te prend tout ton temps pour pouvoir causer à ton vieuxpère? Et le jeunot là c'est ton petit copain? S'exclama t-il après avoir relâché celle qui semblait être sa fille.
Edouard fut assez surprit par la scène auquel il assistait, et à en voir la tête que Samantha tirait elle semblait l'être tout autant ! A en croire ce qu'il venait de dire cela faisait un bout de temps qu'ils ne s'étaient pas vu. Mais était ce une raison pour permettre à ce vieux soldat de lui parler de cette manière ? Encore une fois le jeune officier n'était pas du genre à répondre sévèrement à ce genre de remarques, surtout lorsqu'il s'agit de ce genre de personnes qui se moquent bien souvent des officiers plus jeunes qu'eux. Il soupira donc avant de se recaler sur le dossier de sa chaise et répondit simplement:
" Pas vraiment ! Je ne suis qu'un simple officier en repos ... " | |
Samantha Maillard SPECIAL : S | P | E | C | I | A | L | 5 | 7 | 8 | 6 | 5 | 5 | 4 | Race : Humain Sujet: Re: Seul restent les incompris ! Mer 1 Fév - 15:41 - Vous êtes sérieuses là ? Comment pouvez vous dire que nous sommes tous joyeux de vous envoyer à la mort ? Répondit tout d'abord Edouard sur un ton légèrement plus élevé que précédemment, puis il reprit de façon plus calme. Vous devriez éviter de mettre tout le monde dans le même sac ...
Tout le monde dans le même sac ? Non, pas spécialement. Pour preuve : si c'était le cas elle n'aurait jamais abordé le jeune homme ainsi et se serait plutôt contenté d'insubordination. Elle ne tirait réellement aucune conclusion, disons simplement qu'elle soumettait son idée tiré de ses propres observations... Et de ceux qui lui en avait touché mot. Et là, autant dire qu'ils étaient nombreux. Les officiers ne faisaient en effet pas vraiment l'unanimité ici, bien au contraire. La seule chose qui leur était parfois respecté, ou du moins pour la majeure partie des soldats, c'était leur coordination... Bref, rien de si extra, quoi.
La porte qui s'ouvrit n'attira pas l'attention de la jeune éclaireur. C'était si fréquente ici, le va et vient de ses comparses, qu'elle ne regarda même pas qui venait d'entrer. Elle se leva donc dans la seule optique d'aller se chercher un verre pour se servir à boire, mais s'arrêta en plein élan. On aurait presque cru qu'elle venait de voir un fantôme. Et quel fantôme ! Son propre père... La poisse. De ce qu'elle se souvenait de lui, il n'avait toujours pas changé. Ou alors, juste sur la longueur de sa barbe et la couleur de sa pilosité. Alors quoi ? Il était venu lui faire un sermon, la prendre par le bras et la ramener de force auprès de sa famille ? Plutôt rêver ! Il était absolument hors de question qu'elle se laisse faire. De toute façon, elle n'avait jamais été de ceux qu'on dresse aisément et qui courbent l'échine devant l'autorité parentale. Très loin de là, même !... Quel ne fut pas le choc lorsqu'il la prit dans ses bras et sembla courir aux nouvelles avec une gaieté si étrange qu'elle en devenait suspecte ! Si perturbant, que Sam' en resta inerte... ou presque.
- Putain mais merde, on dirait que ton boulot de mécano te prend tout ton temps pour pouvoir causer à ton vieux père ? Et le jeunot là c'est ton petit copain ?
- Pas vraiment ! Je ne suis qu'un simple officier en repos …
L'attention de la soldat se riva vers l'officier qui semblait de plus en plus blasé de sa position. La réponse en était la preuve, il n'avait même pas daigné hausser un minimum le ton. Rien, que dalle. Ou était-ce parce qu'il s'agissait d'un vieux ?... Peu importe. De toute façon, il avait raison sur au moins un point : tout ça était lassant. Ah, quoi que, un deuxième aussi : les deux jeunes gens étaient très loin d'un couple, puisqu'il venait à peine de se croiser. S'il était vrai qu'en plus d'être dans sa tranche d'âge il possédait un charme indaignable, il restait d'avantage réaliste que Samantha n'était pas du genre à sortir avec le premier venu. Très loin de là, même. Elle, fallait déjà l'apprivoiser... Façon de parler. Disons qu'il fallait savoir gérer sa fougue et y opposer un caractère fort. Sans ça, aucune chance. Et il y avait bien peu de chance de trouver pareil spécimen chez un officier aussi jeune... Du moins le pensait-elle.
En guise de réponse aux bras de son propre père, elle le repoussa brutalement. On aurait presque dit qu'elle avait cherché à se débarrasser d'une chose immonde puisqu'elle n'avait toujours pas daigner poser ses pupilles sur lui. Non en fait, ses yeux restèrent rivés sur l'officier qui assistait sans doute à contre-coeur à cette scène. Le genre de pièce dont, entre autre, il devait royalement se foutre... Ses poings se serrèrent. Avoir son père dans sa propre équipe, ou comment avoir honte en quelques secondes. C'était la seule leçon qu'elle tirerait cette fois. Le regard qu'elle adressait au capitaine devint solitaire, triste... C'était comme si sans rien dire elle lui faisait comprendre que c'était, justement, ce genre de faits et en particulier le nouvel arrivant qu'elle avait cherché à oublier en venant ici. L'instant ne dura qu'une seconde à peine, avant qu'elle n'apporte attention à celui qu'elle devrait appeler père. Sans doute aurait-elle du, elle aussi, faire la bien heureuse... Mais ce n'était pas vraiment le cas. Loin de la en fait : elle semblait plutôt rageuse. Mais quoi de plus normal ? Après tant d'années à être resté dans le silence, au bout d'un moment il fallait forcément que ça sorte. Et ce, d'une façon ou d'une autre. Si avec bien d'autres interlocuteur elle aurait faites parler ses poings, elle se retint cette fois de ne pas aller aussi loin. Difficile, certes, mais elle y arriva. Peut-être parce qu'il y avait un officier ? Ou bien peut-être n'oubliait-elle malgré tout pas qui se trouvait en face d'elle ? Allez savoir...
- Ne fais pas semblant ! Lui envoya-t-elle sans ménagement sans trop se préoccuper de l'entourage. Je savais bien qu'elle finirait par te le dire, mais...
Une minute !... La tête qu'il venait d'afficher n'était pas celle de celui qui comprenait. Ou alors si, mais qui l'apprenait vraiment sur le tas. Alors quoi... Ce n'était pas « elles » qui lui en avait parlé ?... Les pensées de la jeune femme se tournèrent aussitôt vers tous ceux composant son escouade et fut elle-même surprise de voir qu'elle ne savait qui soupçonner. Ils auraient tous, avec chacun leur raison, pu aller chercher son vieux... Et de fait, tous perdirent instantanément la confiance qu'elle avait placé en eux. Tous, sauf Carmine. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il n'avait jamais connu son père et, de fait, il aurait été difficile pour lui d'avoir une raison de le rameuter là. Et dire qu'elle avait eut une confiance quasi aveugle... Ça la dégoûtait presque. A tel point, que ses membres se détendirent jusque ses poings qui se relâchèrent complètement. La colère laissait place à la déception...
- J'ai aucune envie de t'supporter alors tires-toi, tu déranges.
Et voilà qui était envoyé ! Et là, aucune différence envers le vieillard. Son franc-parlé ne s'était pas arrangé avec le temps, et elle aurait pu avoir un général ou un soldat en face que les mots auraient été les mêmes. Bref, aucune distinction question relationnel n'avait été faite. Preuve qu'elle ne voulait pas s'occuper de lui et encore moins l'écouter, elle s'écarta rapidement. Ou en tout cas, anormalement vite pour quelqu'un qui n'a pas revu son père depuis des années. Et finalement, elle lui tourna même le dos... Pour aller chercher une autre canette. Oui, une autre, parce que celle qu'elle avait posé sur la table de l'officier avait été vidé à même le plancher. Une fois saisit de l'objet rond, elle l'ouvrit et en but une gorgée. Ca avait beau ne pas être la première, elle demeurait parfaitement lucide. Faut dire, depuis le temps qu'elle traînait avec des hommes, elle avait eut de larges occasions pour s'habituer à ce breuvage... et finalement, elle revint s'asseoir en face du capitaine comme si rien n'était. A une exception près : elle avait légèrement écarté la chaise pour poser ses pieds sur la table. Allonger ainsi ses jambes était un signe de détente franchement étrange pour pareil situation... A moins qu'il ne s'agisse d'une ultime provocation ?
- Alors Capitaine, ou est-ce qu'on en était ? Lui demanda-t-elle de nouveau amicale tout en ignorant Andy. Ah oui ! C'est vrai,... Pour vous répondre, je dirais que si je vous mettais dans le même sac vous m'auriez déjà foutu en isolement pour irrespect et violence sur gradé. | |
Andy Maillard SPECIAL : S | P | E | C | I | A | L | 5 | 7 | 5 | 5 | 6 | 7 | 5 | Race : Humain Sujet: Re: Seul restent les incompris ! Jeu 2 Fév - 0:20 Dire que j'étais content de la revoir, sa réaction m'a vite douché. Je savais bien qu'elle m'aimait pas des masses vu qu'elle a pas hésité à me mentir toutes ces années, en plus elle fait comme si j'existais pas. J'hésite, rester calme ou péter une durite ici et maintenant afin de lui faire comprendre que désormais c'est fini elle devra s'y faire, jsuis là et je compte pas me barrer. Je décide qu'elle a pas besoin de ça, de toute façon a ce que j'en vois, elle sera punie suffisamment a chaque jour ou elle bossera de gré ou de force avec l'unité de Michel. Je sors une clope que j'allume, observant un petit coup rapide cette morveuse et le gars avec qui elle parle. Pauvre gars.Le sergent veut qu'on se regroupe ce soir Eclaireur, t'as intérêt à être à l'heure sinon je viens te chercher de force. Jme retourne et je sors, silencieux et bien amer. Jpeux pas m'empêcher de l'avoir mauvaise, je m'attendais pas à ce qu'elle soit contente de me voir mais là on dirait carrément que jsuis encore moins qu'une merde à ses yeux. C'est vraiment la merde, comment j'ai pu arriver à une situation ou ma propre fille me déteste limite autant qu'elle déteste des psychos? Je comprend pas ce que j'ai pu faire, toute sa vie jme suis efforcé d'être là pour elle, qu'est-ce que j'ai pu faire de mal? La mine sombre, je regarde Samuel et Thomas:Pourquoi elle est aussi froide avec moi? Jsuis quand même pas une ordure qu'il faille mépriser, si?Andy, vieux, laisse béton, c'est une gamine, elle est en période de crise adolescente, elle aime personne c'est normal, va pas croire que t'y es pour quelque chose. Allez viens on va faire un peu de muscu avant de rejoindre Michel à la cantine, ce soir on bouffe entre vétérans!Même si j'ai pas du tout la tête à ça, me rafraîchir niveau condition physique me fera du bien, ça me remettra dans le bain et ça me permettra d'oublier. Aussi même si je suis toujours déprimé et ailleurs, je suis mes vieux potes pour soulever du métal.Alors t'es prêt à tomber la tête la première l'ancêtre? Depuis le temps que t'as pas fait d'exercice tu dois plus rien avoir! Regarde moi ce bedon faut perdre tout ces kilos mec!Eyh Samuel, c'est que du muscle tout ça, tu crois que je m'astiquais depuis que j'avais quitté l'armée? Que nenni, j'ai pris du poil de la bête! Jsuis prêt à casser un mur avec mes points!Et nous voilà partis en salle de muscu, se remettant en condition pour l'un, entretenant leurs tablettes de chocolats pour les deux autres. Une bande de joyeux larrons ces trois-là.HRP: Désolé du post merdique :/ Je vous laisse entre jeunes | |
Edouard madof SPECIAL : S | P | E | C | I | A | L | 3 | 9 | 5 | 7 | 6 | 6 | 4 | Race : Humain Sujet: Re: Seul restent les incompris ! Jeu 2 Fév - 17:17 Edouard avait semble-t-il vu juste à propos de l'étroite relation entre Samantha et le vieux soldat qui n'était autre que son père. Le capitaine ne comprit pas tout à propos de cette histoire de mensonge mais ce dont il était sur c'est que les retrouvailles ne dégageaient pas le même sentiment parmi les 2 soldats. Malgré un certains mécontentement le vétéran semblait tout de même heureux de revoir sa fille après un certains temps, tandis que Samantha s'en moquait complétement et le lui fit d'ailleurs comprendre en le repoussant brutalement. Un geste brusque qui attira alors le regard du jeune officier qui s'était déjà détourné depuis quelques secondes, se moquant assez de la situation n'étant pas lui même concerné. Il put donc voir la jeune femme le fixer avec un regard triste et malheureux certainement provoqué par cette fameuse retrouvaille. A croire qu'Edouard n'était pas le seul à avoir une relation des plus difficiles avec sa famille,même si depuis le départ de Hector pour Métropolitopia la situation semblait s'être légèrement amélioré. Ce qui n'était pas le cas de cette famille apparemment, car Samantha ne tarda pas à reprendre la parole de plus belle:
-Ne fais pas semblant ! Je savais bien qu'elle finirait par te le dire, mais... Puis elle s'arrêta un instant pour dévisager son père, et s'exclama de nouveau: J'ai aucune envie de t'supporter alors tires-toi, tu déranges.
A ces mots le vieux soldat, vexé, sortit de la salle pour laisser de nouveau seuls le jeune capitaine et Samantha. La jeune femme sembla d'ailleurs soulagé de ce départ, chose qui se confirma lorsqu'elle saisit une nouvelle bière qu'elle vint boire assit sur sa chaise, les pieds posés sur la table. Peu être la soldat avait t-elle comprit qu'Edouard n'était pas des plus strictes pour ce qui est du comportement ? Mais tout de même, s'était plutôt surprenant de voir un tel changement de façon de faire. Surtout qu'elle ne tarda pas à s'exprimer de nouveau, d'une telle manière qu'on aurait pu croire qu'elle parlait à un simple soldat:
- Alors Capitaine, ou est-ce qu'on en était ? Ah oui ! C'est vrai,... Pour vous répondre, je dirais que si je vous mettais dans le même sac vous m'auriez déjà foutu en isolement pour irrespect et violence sur gradé.
" Vous avez raison, je ne suis pas un modèle pour les autres officiers. Pour tout avouer j'ai juste horreur de me prendre la tête, surtout pour ce genres d'idioties ! "
Edouard ne fit aucune allusion au changement de comportement de Samantha prenant cela comme un soulagement de la part de la jeune femme. Mais finalement il ne put s'empêcher de trouver cela "moche" qu'il existe de telles tensions au sein de proches d'une même famille. Lui avait toujours eu un vide dans sa vie à cause de l'absence de parents, et ce trou ne fut jamais comblé même lors de son adoption par Hector, entre autre à cause de leur mauvaise entente. Merde alors, lui qui était venu se changer les idées suite à sa mission se retrouvait maintenant en train de ressasser sa vie passé. Surtout qu'il s'était juré quelques jour plus tôt lors de son mariage de ne plus y penser et de faire une croix dessus afin de recommencer à zéro. Dire qu'autrefois il n'y avait que ses pauses clopes qui le détendaient comme nul part ailleurs, mais la aussi il avait juré à sa femme de ne plus en fumer. Mais bon, une seule ne ferait de mal à personne à près tout. Au vu de la situation Edouard se permit d'attraper le paquet de cigarettes posé un peu plus loin sur la table et en saisit 2 à l'intérieur. Il s'en alluma une pour lui et après 2 bouffés de fumée tendit la seconde à Samantha en s'exclamant:
" Cigarette ? " Il s'arrêta alors quelques secondes pour reprendre la parole juste après la réponse de la jeune femme: " Je ne sais pas si je fais bien de me mêlé de vos affaires mais vous ne devriez pas traitez votre père de cette manière ! Je ne sais pas ce qui a put provoqué votre haine envers lui ... mais dites vous que s'il disparaissait vous seriez certainement encore plus malheureuse ... "
Pour quelqu'un qui affirmait quelques secondes plus tôt ne pas vouloir se mêler de cette affaire c'était plutôt raté ! Mais au fond de lui Edouard n'avait pas put supporter cette dispute entre ce père et sa fille, et n'aillant lui même jamais connus son père il s'était sentit assez concerné. Même s'il ne l'a jamais vraiment avouer ce qui lui a le plus manquer c'est la présence de véritables parents. Il aurait même préférer mille fois se disputer sans cesse avec eux plutôt que de ne pas en avoir. Décidément, penser à tout ceci lui donna une mine des plus affreuses certainement bien pire que celle qu'il avait en entrant ici ... | |
Samantha Maillard SPECIAL : S | P | E | C | I | A | L | 5 | 7 | 8 | 6 | 5 | 5 | 4 | Race : Humain Sujet: Re: Seul restent les incompris ! Ven 3 Fév - 10:38 - Le sergent veut qu'on se regroupe ce soir Eclaireur, t'as intérêt à être à l'heure sinon je viens te chercher de force.
Il avait bien dit « de force » ? Bien sûr, elle demandait à voir ça, tiens. Toutefois, l'idée de partir en mission lui restait presque en travers de la gorge... Presque car dans un sens, elle pourrait se défouler et essayer de penser à d'autre chose. Elle pourrait aussi prouver à son père qu'elle n'était plus une gamine qui avait besoin d'être protéger et qu'elle savait parfaitement se démerder seule. L'occasion de prouver qu'elle n'avait pas besoin de lui pour vivre, entre autre. Mais avoir son père à côté la rendait perplexe et elle connaissait parfaitement son tempérament... Saurait-elle mettre ses rancœurs de côté le moment venu, ou bien les tensions qui s'annonçaient l'empêcheraient-elle de se concentrer convenablement ?... C'était dur à dire. Et heureusement, la prise de parole de l'officier l'aida à se concentrer à nouveau sur le présent pour ne pas se perdre trop loin dans de sombres idées.
- Vous avez raison, je ne suis pas un modèle pour les autres officiers. Pour tout avouer j'ai juste horreur de me prendre la tête, surtout pour ce genre d'idioties !
Ah, enfin un compatriote qui avait horreur de se prendre la tête. Et un gradé, en plus ! Si seulement elle avait eut un supérieur pareil, elle aurait été la plus heureuse du monde. Quoi que... Entre ce qui pouvait être dit et ce qui était fait, il y avait souvent d'immense fossé. Etait-ce le cas pour ce jeune homme ? Bah, allez savoir. De toute façon, elle ne le fréquentait ni en mission, ni en dehors... Alors ça n'avait pas tellement d'importance.
- Cigarette ?
La jeune femme accepta volontiers. A dire vrai, elle était en fait non fumeuse mais fallait bien avouer que certaines choses avaient parfois le don de vous emmener à l'opposer de ce que vous êtes... En l’occurrence, des choses juste comme celle qui venait de se passer. Faut dire, depuis des années maintenant son vieux avait le don pour la mettre hors d'elle. Souvent involontairement, certes, mais pas toujours.
- Je ne sais pas si je fais bien de me mêler de vos affaires mais vous ne devriez pas traiter votre père de cette manière ! Je ne sais pas ce qui à put provoquer votre haine envers lui... Mais dites-vous que s'il disparaissait vous seriez certainement encore plus malheureuse...
Alors que Sam' attrapait la canette pour en boire une gorgée, elle relâcha finalement l'objet cylindrique et préféra tirer sur sa clope... Comme pour éviter de s'emporter trop rapidement. Comment l'officier pouvait-il oser lui parler de ça sans même connaître la situation réelle ? Il ne jugeait que d'une simple situation, ne connaissait ni elle ni son père puisqu'il se croisaient en cet instant pour la première fois, et... Il se permettait de donner son point de vue ? C'était quoi, son problème ?... Alors non, c'était clair, il ne faisait pas bien de se mêler d'une affaire familiale qui ne le concernait en rien. Encore, ils auraient été sous ses ordres... Mais c'était pas le cas. Pas du tout même. Le sujet attisait à tel point l'énervement intérieur de l'éclaireur qu'elle hésita presque à se lever pour le plaquer par terre. Même en sachant que c'était un gradé... D'ailleurs, elle abandonna sa « position de détente » pour se lever de sa chaise... Et fit le tour de la table pour aller se placer juste derrière le capitaine. Elle posa une main sur la table, l'autre sur l'épaule du jeune homme, puis se pencha vers son oreille.
- Vous avez raison, ça ne vous concerne en rien..., lui annonça-t-elle doucement avant de s'écarter.
Ce n'était pas une menace, bien que ça puisse sonner comme tel. Seulement il semblait toujours pas avoir compris quel genre de tempérament elle avait, alors elle souhaitait simplement lui faire comprendre qu'aborder ce sujet serait un terrain franchement glissant pour lui. Au moindre mot déplaisant, elle serait fortement capable de lui sauter dessus... Et pas vraiment pour lui faire du bien. Et finalement, elle s'éloigna d'un ou deux pas et lui tourna le dos sans se préoccupait du manque de respect. De toute façon, ça ne lui traversa même pas l'esprit de savoir quelle image elle affichait en cet instant... Et elle s'en foutait royalement puisqu'en fait, elle ne tournait là le dos que pour une seule et unique raison : masquer un regard de solitude et dépressif qu'elle-même n'appréciait pas des masses.
- A la base, je n'apprécies pas les lâches et les fuyards : peu importe de qui il s'agit. Mais qu'il vienne refoutre les pieds ici juste pour me surveiller voir essayer de me ramener, c'est pire que tout, avoua-t-elle avant de se passer une main dans les cheveux. Quand il aura comprit que je suis plus une gosse et que c'est pas à lui de décider ma vie, ça ira "peut-être" mieux... Enfin s'il le comprend un jour.
Suite à cette déclaration, elle se força à ré-adopter une attitude conviviale et se retourna vers l'officier dans un léger sourire avant de tirer à nouveau sur sa clope. La vache... Quand on fumait aussi peu souvent, ça donnait presque mal au crâne d'en griller une. Limite pire que l'alcool... A moins que là, ce soit le mélange des deux qui ne fasse pas vraiment bon effet ?... Peut-être, pas impossible. Non sûrement en fait. Afin de prévenir tout vertige elle préféra donc s'adosser au mur. Ça faisait un moment qu'elle était assise, alors rester ainsi debout lui faisait le plus grand bien, surtout pour sa nervosité. Bon la clope aussi, malgré le maux de tête. Ça la calmait... un peu. Alors, elle se mit à repenser à l'altercation... C'est vrai, elle y avait été un peu fort. Mais la manière douce n'avait jusque là jamais marché de ce qu'elle avait pu en juger. Alors après la douceur, elle était passer à l'isolement. Et puis, aujourd'hui... Elle avait finalement éclaté. Faut dire, après tant d'années, elle avait eut de quoi emmagasiner...
- S'il crève... on verra bien, déclara-t-elle en haussant les épaules, un peu comme si elle n'était pas sûr d'être touché par un tel drame.
C'est vrai, elle n'était pas du genre à penser le futur. Sa conception de la vie, c'était en vivant l'instant présent qu'elle se la faisait, rien de plus... Elle non plus, n'aimait pas se prendre la tête sur des conneries pareil. Pourquoi penser au lendemain quand on n'y était pas ?... Franchement inutile. L'éclaireur se re-concentra donc sur le jeune capitaine qu'elle détailla de la tête aux pieds sans aucune gêne puisqu'elle ne chercha pas à s'en cacher. Mais elle ne fit aucun commentaire, se contentant d'un léger sourire en coin comme pour déstabiliser le jeune homme... « Comme » ? Non, pas vraiment. C'était assurément pour ça.
- Et pour quelle raison vous vous intéressez à mes relations, en fait ? Le questionna-t-elle avec un sous-entendu volontaire dans le mot sous-entendu avant de dire plus sérieusement : Vous vous reconnaissez là-dedans ? | |
Edouard madof SPECIAL : S | P | E | C | I | A | L | 3 | 9 | 5 | 7 | 6 | 6 | 4 | Race : Humain Sujet: Re: Seul restent les incompris ! Sam 4 Fév - 23:04 La jeune femme sembla plutôt contrarié par ce que venait de dire Edouard, si bien qu'elle en resta tout d'abord muette. A croire que le jeune officier avait touché un point sensible. C'est alors que Samantha déposa sa bière et se leva de sa chaise après avoir tiré plusieurs barres de sa cigarette. Enfin, elle fit le tour de la table jusqu'à se retrouver dans le dos du capitaine et déposa sa main sur son épaule avant de lui répondre froidement:
- Vous avez raison, ça ne vous concerne en rien...
Une menace ? Au vu de la manière de parler et de sa façon de faire cela y ressemblait fort ! Mais qu'avait-elle l'intention de faire ? Certes Edouard n'était pas un officier très stricte mais si elle allait plus loin il ne pourrait pas laisser passer un tel comportement, question de principe . Quoiqu'il en soit elle ne fit rien de plus, au contraire elle se recula de quelques pas avant de se retourner. Les 2 soldats se retrouvèrent alors dos à dos réfléchissant certainement tous les 2 à ce qui venait de se passer. Edouard s'avoua être aller un peu loin et avoir eu tort de se mêler de ces affaires. Même s'il se sentait concerné cela ne le visait pas directement et il n'aurait donc pas eu à faire part de ce qu'il pensait. C'est pourquoi d'un côté l'officier comprenait la réaction de Samantha qui n'avait certainement pas su tout de suite comment réagir et avait finit par vouloir mettre les choses au clair. Certes sa façon de faire était plutôt rude mais aurait-il lui même fait autrement ? Edouard ne nia pas qu'à sa place il aurait lui aussi certainement changer radicalement de ton afin de faire comprendre à son officier que ce n'était pas ses affaires. C'est pourquoi il répondit d'un air lassé, le sourire aux lèvres, de manière à s'excuser sans pour autant se laisser impressionner:
" Et je m'en excuse ! Je ne sais pas ce qui m'a pris ... "
- A la base, je n'apprécies pas les lâches et les fuyards : peu importe de qui il s'agit. Mais qu'il vienne refoutre les pieds ici juste pour me surveiller voir essayer de me ramener, c'est pire que tout. Quand il aura comprit que je suis plus une gosse et que c'est pas à lui de décider ma vie, ça ira "peut-être" mieux... Enfin s'il le comprend un jour. Reprit soudainement Samantha.
Edouard profita du fait que la jeune femme ne voyait pas son visage pour hausser un sourcil. Lui pensait avoir ramené un froid entre eux c'était lourdement trompé. La soldat avait finalement reprit la conversation en expliquant un peu plus la situation à propos de son père. Pourquoi ? Peu être qu'en raconter un peu plus sur sa relation avec son père était une manière de s'excuser de son comportement ? Ou alors cela la soulageait de s'extérioriser ? Allez savoir ... Puis elle rajouta qu'elle verrait bien sa réaction le moment venu en ce qui concerne la mort de son père. Une fois dit, elle se retourna une nouvelle fois et put voir le visage du capitaine qui avait fait de même. Edouard remarqua qu'elle le dévisagea de la tête au pied ce qui put le mettre assez mal à l'aise tout d'abord, mais ce n'était rien par rapport à ce qu'elle allait dire:
- Et pour quelle raison vous vous intéressez à mes relations, en fait ? Vous vous reconnaissez là-dedans ?
Qu'insinuait-elle la dedans ? Pensait elle vraiment qu'il s'intéressait à ses relations ou alors était ce uniquement dans le but de le mettre mal à l'aise. Même si le jeune capitaine fut d'abord assez surprit par la question et ne sut pas quoi dire sur le moment, il se reprit rapidement et répondit dans la foulée sans se laisser faire:
" Ne vous faites pas d'idées ... " Dit-il tout d'abord pour reprendre après avoir tiré une nouvelle fois sur sa cigarette: " C'est juste que j'étais comme vous autrefois et que aujourd'hui je regrette amèrement mes gestes. Ni plus ni moins ! Mais laisser tomber, vous avez raison. Cela ne me concerne en rien et je n'aurais pas du entrer dans le sujet !
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Samantha Maillard SPECIAL : S | P | E | C | I | A | L | 5 | 7 | 8 | 6 | 5 | 5 | 4 | Race : Humain Sujet: Re: Seul restent les incompris ! Lun 13 Fév - 12:52 Bien sûr. Maintenant qu'elle lui retournait le sujet, il cherchait à l'éviter. Comment la conversation pourrait-elle avancer si la jeune femme avait quelqu'un d'aussi fermé en face d'elle ? En fin de compte, il n'était peut-être pas si différent des autres officiers qu'elle avait pu croiser jusqu'ici : renfermé, coincé. Et coincé, dans tous les sens du terme. Autant derrière le grade que devant un sujet plus personnel. Franchement, les seules différences que Sam' pouvait éventuellement lui accorder était son jeune âge, son physique, et peut-être son calme apparent. Enfin, si on pouvait dire ça comme ça. Quoi qu'en prenant compte de la remontrance dont elle avait été l'objet au départ, ce dernier point était peu compatible... Ouai. Il n'était peut-être pas si intéressant qu'il avait pu sembler l'être au départ, finalement. S'il avait une femme, l'éclaireur hésitait encore à savoir si elle devait la plaindre et compatir, ou au contraire s'incliner devant tant de courage pour supporter pareil attitude...
- Ben voyons..., murmura-t-elle finalement avant de reprendre plus fort. C'est dingue comme les sup's ont cette manie d'éviter ce qui pourrait les concerner.
Ce disant, elle tira une grande bouffée de nicotine sur sa clope avant de toiser le jeune capitaine. Se prenait-il pour meilleur que ses hommes ou, au contraire, se sentait-il inférieur et cherchait-il de fait à ne laisser paraître aucune faiblesse ?... C'était pourtant si stupide. Si la plupart songeait que paraître froid et tête haute rendait leur unité plus confiante, la jeune femme n'était pas du tout de cette avis ; un avis qu'elle partageait avec toutes ses fréquentations. Ainsi, pour eux il était clair que tisser un minimum de lien avec les soldats était bien meilleur pour non seulement leur moral, mais aussi leur efficacité. Les diverses personnes avec qui elle avait bosser jusque là lui avaient toutes confirmé cette thèse qu'elle avait. Si bien que, même si l'envie de demander à être muté ailleurs suite à la venue de son père lui avait traversé l'esprit, elle s'en abstenait encore : elle n'était pas sûr de tomber sur un supérieur qu'elle pourrait supporter. En tout cas, elle n'était pas du genre à garder pour elle ses avis et la suite allait clairement le montrer.
- J'ai dû me tromper sur votre compte, lâcha-t-elle d'une simplicité déconcertante. A croire que mes intuitions sont plus aussi bonne qu'avant !...
Ce disant, elle se passa une main dans les cheveux comme un gosse le ferait pour se les ébouriffer et une expression à la limite de la gêne vint s'installer sur son visage suite à cette éventuelles erreurs qu'elle aurait pu faire. Elle qui pensait être tomber, après si longtemps, sur un officier qui en valait la peine ! A croire que ses sens n'étaient plus aussi bien affûté qu'autrefois. A moins que ce ne soit dû à l'alcool ingurgité ?... Non, impossible. Elle n'avait pas tant bu que ça et, en plus, elle avait tant l'habitude qu'il s'agissait d'un breuvage qu'elle supportait extrêmement bien. Enfin peu importe. Toujours est-il que, finalement, son regard se montra de nouveau dur. Ou déçut, selon de quel point de vue on l'observait...
- Vous n'êtes pas si différent de vos collègues, en fait. Je ne suis pas de votre unité, mais j'espère pour vous que vous êtes plus ouvert avec vos hommes ou leurs avis ne seront pas bien différents du miens. Vous savez..., enchaîna-t-elle avant de reprendre après une nouvelle taffe sur sa cigarette. C'est pas parce que vous serez silencieux envers eux et pro' dans l'action qu'ils vous apprécieront. Bien au contraire !
La jeune femme ignorait si elle avait été clair dans ses mots puisque, pour elle, ça lui avait semblé parfaitement compréhensible. Elle ne chercha donc pas plus à s'expliquer sur le fait et encore moins à s'éterniser. Bien au contraire même : elle attrapa sa canette dans sa main gauche et récupéra sa veste tombé beaucoup plus tôt pour la balancer par-dessus son épaule. Elle leva ensuite son pied pour l'appuyer sur le bord de la table, non loin du jeune homme. Ses bras vinrent alors se croiser pour s'appuyer sur son genoux ainsi replié dans une nonchalance presque abusive. Elle se pencha légèrement, comme pour appuyer la sincérité des propos qui allaient suivre.
- Laissez les gens voir qui vous êtes plutôt que votre grade de capitaine, et je suis sûr que vous changerez bien des avis ! Conclu-t-elle dans un sourire franc.
Suite à cette déclaration, elle retira son pied et tourna le dos au gradé à fin de se diriger vers la porte. Elle avait été plus qu'honnête, et était réellement persuadé que s'il laissait tomber cette carapace les simples soldats comme elle pourraient revoir leur jugement. Le simple fait qu'il ait osé venir se perdre ici lui prouvait assez comme ça. Arrivé à un petit mètre à peine du pas de la porte, elle leva sa main droite dont elle rejoignit l'index et le majeure.
- Au plaisir, « jeune homme ».
Il s'agissait d'un signe de salutation qu'elle utilisait autrefois qu'avec son binôme. Mais, depuis quelques temps, elle avait tendance à le généralisé avec les personnes dont elle avait un minimum de respect. Ou en tout cas, aucuns ressentis hostiles. D'ailleurs le fait que ce soit vue comme une insubordination ne lui traversa même pas l'esprit lorsqu'elle l'utilisa à l'encontre du jeune capitaine. Ça lui était devenu si naturelle, de toute façon, qu'elle n'aurait pu se remettre en question que sur d'éventuelles remarques... Qui ne put jamais venir puisqu'elle quitta le lieu sans demander son reste, une attitude toujours aussi désinvolte et amicale plaqué sur ses traits. Objectif ? Rejoindre sa petite troupe de « mal-aimés » comme elle la nommait souvent. | |
Edouard madof SPECIAL : S | P | E | C | I | A | L | 3 | 9 | 5 | 7 | 6 | 6 | 4 | Race : Humain Sujet: Re: Seul restent les incompris ! Mar 21 Fév - 18:47 Edouard fut assez surprit par la remarque de Samantha à propos de ce qu'il venait de dire. Il se demandait à quoi elle pouvait bien penser etsi elle n'était pas en train de se faire des films sur lui. Ce qui se confirma après qu'elle eu reprit en affirmant s'être trompé sur son compte. Le jeune gradé ouvrit grand les yeux en voyant qu'elle continuait à parler toute seule pleinement lancé dans son monologue, sans compter qu'elle abordait des sujets dont elle ne connaissait rien. Après tout qu'est ce qu'elle savait de sa façon de faire avec ses hommes. " ... " Edouard ne répondit rien à voix haute mais sans pensa pas moins: * Si tu le dis ma petite ... *Puis elle se leva, récupéra sa veste qu'elle fit passer par dessus son épaule puis fit mine de partir vers la sortie. Néanmoins elle s'arrêta en chemin pour le saluer comme elle l'aurait fait avec un coéquipier. Il fallait croire que le jeune homme était facile à cerner dans ses façonsde faire, entre autre ne pas reprendre les soldats à tout bout de champs lorsqu'il s'exprime à lui. Edouard prit le temps d'écraser sa cigarette à moitié consumé dans le cendrier avant de répondre d'un ton amicale en faisant un signe de la tête: " De même ! " Une fois qu'il fut seul dans la pièce le jeune homme leva la tête pour regarder l'heure. Finalement ces 2 heures de repos étaient plutôt passés vite, si bien que le temps de se rendre à la salle de débriefing il serait presque l'heure. Le jeune officier ne perdit pas une seconde, il se dépêcha de se lever de sa chaise avant de sortir de la pièce et de partir en direction de la salle ou ont lieu les débriefings. Suite [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | |
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