Saint-Vincent n'était pas à son aise. Pour entrer à Lutèce, il fallait passer trois barrages. S'il avait passé le premier contrôle en déposant ses armes sans rechigner, et s'il avait de faux papiers et une fausse histoire qu'il s'était inventée pour passer le troisième, le second test était toujours celui qui lui donnait le plus de sueurs froides. Un test médical. Pour un drogué bourré d'amphétamines en tout genre, autant dire que c'était là un obstacle presqu'aussi infranchissable que les murailles qui encerclaient la Cité.
Très rusé, Saint-Vincent préparait des petits carrés de fausses peaux qu'il collait à l'intérieur de ses bras. L'illusion était presque parfaite si on ne se penchait pas trop dessus. Il lui suffisait de réinjecter du sang propre dans les poches de peaux pour détourner le contrôle de prise de sang. Du moins en théorie. Puisque les médecins ne plantaient pas toujours l'aiguille dans l'intérieur du bras, même si c'était là généralement leur façon habituelle de procéder. Comme toujours, c'était un pari risqué, et Saint-Vincent marchait sur le fil du rasoir.
Son cœur accélérerait au fur et à mesure que la file d'attente avançait et que son tour approchait. Des perles de sueur commençaient à apparaître le long de son front. Il les essuya d'un revers de manche. La file avança. Il se força a respirer profondément et à reprendre son calme. Il avait déjà fait ça. Une fois. Il avait réussi. Ce fut à son tour.
Un homme portant une blouse blanche s'approcha de lui, un outil électronique à la main. Il passa l'outil autour de Saint-Vincent et un crissement se mit à crépiter. "Nom et prénom. -Goupil Jules. -2.5% de Radiation. Vous pouvez avancer voir mon collègue, il va vous examiner."
Spoiler:
Saint-Vincent avança. Le danger et les amphets le fit rentrer dans un état d'adrénaline où chaque détail sautait à ses yeux en une fraction de secondes. Il se sentait piégé. Il se sentait sur le point de se faire attraper. La paranoïa commençait à étreindre son cerveau malade. Le second médecin, la cinquantaine, portait de grosses lunettes noirs. Ses cheveux étaient dégarnis. Dans la poche avant de sa blouse, il y avait un stylo. Il se tenait assis sur une chaise à roulette derrière un bureau. L'aiguille était dans sa main. Il la visa sur la seringue. Le temps semblait aller au ralenti, pour Saint-Vincent. Il percevait tout ce qui l'entourait. Sur le visage du médecin, un sourire affable commença à se dessiner, et ses lèvres s'entre-ouvrirent, sur le point de laisser échapper des mots. Saint-Vincent fronça les sourcils, interloqué. Un crayon de papier bien taillé traînait sur le bureau. Tout était tellement lent. Il aurait pu s'en emparer et le planter dans la jugulaire ou dans l’œil du médecin. Sans la moindre difficulté.
Les mots sortirent enfin : "Pas peur des piqûres, Monsieur ?" Pas vraiment. Les piqûres, ça connaissait Saint-Vincent. "Si, un peu." répondit le camé avec un air stressé. Il ne fallait pas éveiller les soupçons. Un rythme cardiaque trop élevé, les mains moites ... Il fallait l'expliquer. "Pas de crainte, ça ne vous fera pas mal. Donnez moi votre bras, et tournez la tête sur le côté, vous ne sentirez rien." Il tourna la tête. Son regard était fuyant de toute façon ... Il n'aurait pu soutenir le regard affable du vieux homme sans péter un plomb et l'assassiner à grands coups de crayon de bois. Il sentit la piqûre s'enfoncer. Son palpitant était sur le point de lâcher. "C'est bon, c'est finit ! Alors, pas trop souffert ?" -Non ... Non ... J'ai rien senti, vous aviez raison ..." répondit-il, d'une voix faible et nouée. "Je lance l'échantillon, on va vérifier le reste."
Il tourna le dos à Vincent et injecta l'échantillon contenu dans une machine. Vincent se retint difficilement pour ne pas sauter sur le docteur et lui briser la nuque ou l'étrangler en lui enfonçant un poing au fond de la gorge. Il se sentait toujours aussi menacé. Il se sentait sur le point d'exploser. Il était persuadé que tous les regards étaient braqués sur lui dans son dos.
*Ils vont m'avoir ! Ils vont me griller, ces petites putes ! J'aurais jamais du revenir ici, c'est d'la folie, j'vais m'faire tuer ! Ils veulent me tuer ! Ils m'attendent ! J'ai aucune chance, j'ai pas d'armes. Il faut que je tue le doc. Il faut que je le tue. Il faut.*
Le docteur l'interrompit soudainement dans sa crise de démence en prononçant quelques mots : "Bien, Monsieur Goupil. Ouvrez la bouche, je vous prie." Il ouvrit la bouche, la cervelle en ébullition. Le médecin inspecta avec une petite lampe. "Vos dents sont en mauvaise état, mon pauvre ... Une fois en ville, vous aurez accès à l'hygiène. L'eau courante. -Magnifique..." murmura t-il, comme le médecin avait fini de l'examiner. "Pas de toux ? Pas de fièvres récurrentes ?" continua le médecin en examinant les yeux de Vincent. "Non non. -Vos yeux sont fatigués. -J'ai eu une semaine difficile... -Toussez." ordonna le docteur en faisant parcourir un stéthoscope sur la poitrine de Vincent. Il toussa. "Encore. Encore. Vous fumez ? -Oui... Dès que j'en ai l'occasion. C'est la seule addiction à laquelle je n'ai jamais su résister. Mon petit plaisir." L'hypocrisie du camé, accroc à toutes les drogues de Paris sans exceptions, en pleine action... "Je peux comprendre ça, mon gars."
L'analyse sonna. Le médecin fit rouler sa chaise jusqu'à la machine. Il observa le résultat quelques secondes qui semblèrent à Vincent durer une éternité. "C'est bon, allez-y."
Vincent se releva. Il sortit de la tente. Ses oreilles sifflaient. Un bourdonnement bruyant lui broyait le cerveau et l'empêchait de penser. Comme dans un rêve, il entendit le médecin lui souhaiter au revoir et bonne journée. Comme dans un rêve, il s'entendit répondre la réponse polie appropriée. Sa vue se troubla, la chaleur montait à sa tête, il était presque aveugle. Il avança jusqu'à la sortie du labo et rejoignit la file d'attente pour le troisième contrôle. Il alluma une cigarette et expulsa l'air. Il se calma, et se considéra comme le plus chanceux de tous les déchets de Paris.
Le troisième contrôle ne fut qu'une formalité, dans laquelle il n'eut aucun mal à se sortir en mentant et en improvisant les réponses sans jamais se contredire face aux questions des contrôleurs. Il mentait facilement et bien, avec de l'assurance. Son sourire de circonstance, affable, avait finit de mettre fin à l'entretien. Louis Goupil avait eu son visa d'entrée pour Lutèce.
Il entra donc dans la ville. Désarmé. Mais avec sa "trousse à pharmacie" bien cachée dans un faux fond dans sa besace. Il avança dans les rues, et découvrit la Cité pour la seconde fois la cité resplendissante de Lutèce. Ses magasins, sa population civilisée, propre, souriante, même. Ses bâtiments, qui n'avaient rien à voir avec les squats du reste de Paris... Il faut reconnaître que Saint-Vincent faisait contraste, dans cet univers qui n'était pas le sien. Il parcouru longtemps Lutèce, à la recherche de l'adresse de son contact. Quand soudain, une patrouille de la FNF interpella Saint-Vincent. Son allure et son désœuvrement dans les rues avaient attiré l'attention des molosses stupides. "Eh vous là. Contrôle d'identité."
Pris de panique, persuadé que le médecin s'était rendu compte de la supercherie et l'avait dénoncé, il tourna des yeux paniqués vers la patrouille de trois soldats avant de prendre ses jambes à son cou, ignorant qu'il s'agissait d'un simple contrôle de routine sans la moindre suspicion à l'origine. Mais devant le délit de fuite, les trois soldats s'empressèrent sur ses talons. "Halte ! Arrêtez vous !"
Saint-Vincent tourna dans une ruelle non-passante, plus étroites, encombrées de poubelles et de détritus. Il monta à une échelle de secours le long d'un immeuble et entra en brisant une fenêtre avec son coude. Coupés et entaillés par le verre à plusieurs endroits, il continua pourtant à s'échapper, les gardes sur ses trousses, entrant dans l'appartement au dernier étage, espérant atteindre les toits et s'enfuir comme un chat de gouttière. Mais une jeune fille était là.
*Merde. Ma seule chance.*
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Sujet: Re: Recontre Fortuite Mer 15 Aoû - 12:24
Spoiler:
Ses premiers pas à l'extérieur remontait déjà à plusieurs jours. Elle avait traversé Lutèce pour rejoindre le Havre sur une embarcation qui tanguait trop à son goût pour dormir dans un semblant de maison avec un homme exclus. Athalia était enfin revenue sur son territoire, rien n'avait bouger. Chacun de ses objets étaient restés gentiment à leur place. Et pourtant le vide était là, collé à ses objets dont elle vouait un plus petit intérêt. La jeune femme trouvait même qu'elle s'ennuyait entre ses quatre murs même si elle était heureuse de retrouver ses petites habitudes. La peur de sortir était encore trop présente, mais elle avait envie de le revoir...
La cuisine-salon était plongé dans l'obscurité ce jour là. Athalia avait tiré les rideaux pour se vider les tète devant une bobine de film. Le retro-projecteur rafistolé sur position ON.
C'était un film de gangster dans les rues de New York. La scéne montrait un fusillade entre deux gang fort de la ville. Tout ça pour une histoire de femme le tout sous la neige d'usure qui piqué sans cesse les scènes... Les coups de mitraillettes, distribuant des bonbons Pez, raisonnaient dans la pièce. Athalia prise dans son film fut soudainement éblouie par un rideau qui vola dans des éclats de verre. Elle sursauta et tomba du canapé. Une silhouette se découpait sur la lumière aveuglante du jour.
Elle attrapa un scalpel qui traînait sur la table et le brandit de son bras tremblant. Aucun mot ne sortit de sa bouche, la jeune femme était bien trop effrayé. Son coeur cognait comme un sourd, les jours de repos lui avaient fait vite oublier cette sensation. Si seulement Nathanael était là... Doucement Athalia s'accroupit au cas il fallait suivre en réponse d'un geste brusque de l'inconnu. Elle le fixait sans pour autant trouver son regard.
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Sujet: Re: Recontre Fortuite Mer 15 Aoû - 13:26
Le camé jeta un très rapide regard circulaire sur la pièce où il venait d'échouer. La pièce était plongée dans la pénombre, rideaux tirées, portes fermées. La seule source de lumière provenait des images dansantes d'un film en noir et blanc projeté sur un drap blanc. Le papier peint un peu terne et usé, couvert de paons stylisés au design inspiré du courant de l'Art Nouveau, témoignait d'un appartement modeste. Quelques ustensiles traînaient sur un bureau à la droite de Saint. Dont une seringue, des beshers, et autres ustensiles de chimie. La chambre sentait un peu le renfermé, mais l'odeur qui sentait le plus fort était celle du tabac froid et du cannabis.
*Une droguée ?*
Il posa son regard sur Athalia. C'était une jeune femme très maigre, avec peu de formes. Ses cheveux assez longs étaient décoiffés, attachés sommairement par un élastique trop lâche. Probablement ne comptait-elle pas sortir et ne s'était-elle pas pouponner pendant des heures pour ne voir qu'elle-même. Elle portait un t-shirt blanc trop large, lui tombant jusqu'à la moitié des cuisses. Il avait surpris la demoiselle dans son intimité, mais ne s'en sentait pas gêné le moins du monde, trop occupé à réfléchir comment se sortir du pétrin où il s'était fourré. La jeune femme avait l'air terrorisée par l'entrée fracassante. On le serait à moins. Elle ressemblait à une petite souris piégée entre les pattes d'un greffier. Elle ne représentait pas une menace sérieuse, bien qu'elle se fut armé d'un scalpel auquel elle s'agrippait fermement, comme si elle pensait que ça suffirait à la protéger d'un type qui explose une fenêtre à coups de coude.
En revanche, les trois types en bas représentaient une menace bien plus sérieuse. Un troisième bref coup d’œil par la fenêtre informa Saint-Vincent de l'inéluctable danger qui se approchait. Handicapés par leur équipement et leurs armes, les trois soldats commençaient juste l’ascension de l'échelle de secours du vieux bâtiment. Il lui restait encore quelques minutes de répit. *Voilà. On en est là. Respire, trouve la solution au problème.*
Il tourna de nouveau son regard vers la jeune fille. Il s'approcha d'elle d'un pas rapide mais silencieux, en contournant la table de salon, et lui lança à voix basse, avec une intonation apeurée qu'il ne pouvait contrôler, trop possédé par l'adrénaline qu'il était : "Il faut que tu m'aides, je suis poursuivi par les fascistes de la Nouvelle France ! Allez, debout !" Faisant fi du petit scalpel, il attrapa la jeune fille par les bras, et la releva brusquement, la serrant avec suffisamment de force pour qu'elle ne puisse le planter. Malgré la faible constitution de Vincent, presqu'aussi maigre que la jeune fille, Saint-Vincent était un mec de vingt-sept ans, plein de rage et d'adrénaline, bourré de drogues, luttant pour sa survie, et complètement cinglé. Sa force était décuplée et implacable, pour une frêle jeune fille surprise chez elle. "Emmène moi dans tes chiottes, j'vais m'planquer dans les combes. T'auras qu'à dire à ces connards que j'ai juste traversé ton appart, et que je suis sorti. Ouvre les portes pour qu'ça soit crédible ! Et change rien, t'as l'air vachement terrorisé, ils vont y croire. Allez, bouge, grognasse !" Il la tira et la poussa en avant, la faisant valdinguer deux mètres plus loin. "Allez, grouille, putain ! J'vais pas t'faire de mal si tu m'aides, je l'jure, alors arrête ! Mais si tu t'avises de me dénoncer ..." Il ne termina pas sa phrase.
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Sujet: Re: Recontre Fortuite Jeu 16 Aoû - 7:57
La silhouette s'avança vers Athalia, dans un réflexe elle recula mais la voilà saisie avec force par la silhouette qu'elle pouvait maintenant discerner. C'était un homme visiblement bien attaqué par ces saloperies de dope, surement pour ça qu'il était poursuivi... Il puait la peur, la violence et les cachetons. Un cadavre avait osé souillé son abris.
Toujours sans un mot, la phobique se leva ne le quittant pas des yeux. Elle tenta des tirer sur son t-shirt pour cacher son corps mais c'était peine inutile. Le poignet toujours en étau, une brûlure se fit sentir au niveau de son tatouage qu'elle s'était fait au Havre. Bon sang... Tu es ou... Pardonne moi si j'y reste...
"- Emmène moi dans tes chiottes, j'vais m'planquer dans les combes. T'auras qu'à dire à ces connards que j'ai juste traversé ton appart, et que je suis sorti. Ouvre les portes pour qu'ça soit crédible ! Et change rien, t'as l'air vachement terrorisé, ils vont y croire. Allez, bouge, grognasse !"
Son scalpel se défit de sa prise et tomba au sol, écorchant légèrement son pied. La jeune femme fut poussait quelques mètres devant, elle amortit le choc contre le mur avec ses mains.
- Sale connard dit elle dans un souffle avant de recevoir de nouveaux ordres de la façon la plus agréable qui soit... Punaises et en plus il ramenait ses potes de courses... Elle se mit à respirer à grosses bouffées emboîtant le pas vers la salle de bain. Ils traversèrent la cuisine pour y accéder. Une fois dans la salle d'eau, Athalia resta contre la porte pour ne pas lui tourner le dos. Le tas d'os entra. La jeune femme laissa son regard de dégoût couler sur lui. Elle avait déjà vu ce visage oui... Quand elle revenait du Havre avec Nathanaël. Ils s'étaient bousculer dans leur course.
- Planque toi la dedans plutôt... Tu y entreras sans difficulté. Je me charge d'eux.
Elle désigna un meuble sous le lavabo. Athalia voulait que tout cela cesse... Les faire partir lui et ses petits copains... De toute façon, si elle ne le dénonçait pas maintenant, demain il serait arrêté au fond d'une ruelle refourguant ses déchets à de pauvres types. Elle sortit de la salle de bain laissant l'homme se mettre à l'abris, puis elle ouvrit la porte d'entrée en grand et bascula deux chaises sur le sol. Les cliquetis métalliques annoncèrent l'arrivée des derniers invités. Les yeux toujours affolés au rythme de son coeur qui battait ses tempes, les rangots sur le parquet résonnèrent. Trois soldats se présentèrent dans l'angle de la porte du salon.
- OU EST IL?!
Rugit l'un deux. Athalia recula, au bord de la crise d'angoisse. Le sol commençait à glisser sous ses pieds. Elle tendit l'index vers la sortie de l'appartement qui se trouvait dans la cuisine. Les trois brutos suivirent sa direction, mais l'un deux s’arrêta devant la porte de la salle de bain et l'ouvrit d'une revers de coude sous armure. En bon cowboy, il brandit sa super arme dans chaque coin. Rien ne bougea dans la pièce. Pourvu qu'il ne le trouve pas sinon elle en paierai les conséquences... L'homme rayonnait de pitié en regardant Athalia. La pauvre se sentait partir de plus en plus chaque seconde. Le soldat suivit enfin ses petits amis dans le couloir. Il ne reviendrait plus ici. Son coeur tapait comme un dément dans sa cage thoracique. Ses poumons eurent du mal à suivirent la cadence d'aérobic pour recevoir l'oxygène nécessaire. L'affolée se laissa tombée au sol contre le mur prés de la porte de la salle de bain. Elle la poussa et lança.
- Sors... C'est bon... T'es content?
Une main sur sa poitrine, les yeux grands ouverts elle tenta de se calmer. Tu es ou...
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Sujet: Re: Recontre Fortuite Jeu 16 Aoû - 10:53
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Vincent suivit la jeune fille, et sur son conseil, et aussi parce qu'il était pressé par le temps, il se glissa sous le lavabo, dans le placard assez spacieux et presque vide. L'attente fut très courte. Il entendit des meubles se renverser. Bientôt, les soldats arrivèrent lourdement à sa traque, hurlèrent et sans doute terrorisèrent la jeune fille encore plus qu'elle ne l'était. Aussi surprenant que cela pouvait paraître, Vincent, enfermé dans le noir le plus complet, à l'étroit dans un placard qui aurait rendu beaucoup sujet à des crises d'angoisse et de claustrophobie, poursuivi et recherché par trois idiots armés et mécontents de l'avoir perdu de vu, ne pouvant faire confiance à personne sinon à cette fille qu'il ne connaissait absolument pas et qui pouvait le dénoncer à tout instant, se sentait calme. Il redevint lucide. Là où il se trouvait désormais, son Destin ne lui appartenait plus. Quelle importance, alors ? Angoisser et paniquer ne pouvait pas l'aider plus. La lucidité revenant, son troisième œil s'ouvrait.
Il entendit la porte de la salle de bain s'ouvrirent. Bien qu'enfermé dans un placard, il savait qu'un homme le cherchait, une arme en joue sur le bras, la sécurité ôtée. Il ferma les yeux. Son souffle diminua. Le silence était si intense que chaque bruit lui parvenait très distinctement. En examinant la pièce, le soldat faisait froisser ses vêtements. Le soldat raffermit sa prise sur son arme pendant que les deux autres soldats, aussi bruyants qu'une fête de Castars - du moins c'était l'impression de Saint-Vincent - venaient de sortir de l'appartement, non sans déranger une chaise bruyamment. Ils descendaient les escaliers quatre à quatre, dans un vacarme assourdissant. Saint-Vincent était dans une plénitude totale. Il entendit la voix des Anges.
Le dernier soldat sortit de la salle de bains et rejoignit ses compagnons. Saint-Vincent attendit quelques secondes. Les pas de la jeune fille revenait vers lui, plus légers.
"Sors ... C'est bon ... T'es content ?"
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Son ton se voulait culpabilisant. Il sortit du placard après quelques secondes supplémentaires, en douceur, lentement. En ouvrant le placard, il vit la jeune fille qui gisait au sol prêt de la porte. Ignorant totalement la remarque, il répondit :
"Une bonne chose de faîte. Te voilà complice d'un Castar, ahaha. Comment tu t'appelles, ma p'tite ?"
Saint-Vincent, bien que de nature profonde très antisocial, faisait toujours en sorte d'être en bonne relation avec les clients qu'il tuait à feu doux, et plus encore avec les personnes qui l'avaient aidé sans qu'elles n'y soient réellement contraintes. Il n'oublierait pas qu'il avait éviter de sacrés ennuies grâce à cette fille. En y regardant de plus prêt, la fille était plutôt mignonne, avachie sur le sol, encore sous le choc, son regard braqué sur lui, avec cette petite lueur de défi qui ressortait de sa faiblesse et de sa peur. Saint-Vincent se mit debout. Il rabattit la capuche trop large de son sweat-shirt noir sur sa tête et tendit une main secourable à la jeune fille pour l'aider à se relever.
"Allez, relève toi. Pas trop de mal ?"
On ne tombe que pour mieux se relever. Saint-Vincent, écrasé sous des vêtements trop amples, son sweat-shirt rabattu sur la tête, affichait un sourire bienveillant, ce même sourire qui lui permettait de séduire et de rassurer sa clientèle qu'il allait chercher parmi les dépressifs et les névrosés. Redevenu lucide et calme, il apparaissait sous un autre jour, plus amical et digne de confiance. La confiance que personne ne devrait pourtant lui accorder. Un Ange tombé du ciel directement dans cet appartement, qui plongeait son regard clair dans les yeux de la jeune fille.
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Sujet: Re: Recontre Fortuite Jeu 16 Aoû - 21:31
Le fuyard sortit enfin de sa cachette une fois les traqueurs partis.
"Une bonne chose de faîte. Te voilà complice d'un Castar, ahaha. Comment tu t'appelles, ma p'tite ?"
Athalia ne leva pas les yeux sur lui, elle laissait faire le silence. Un Castar... Elle ne connaissait rien à ce sujet... Mais elle devrait vite se renseigner. Nathanaël, s'il ne l'avait pas oublié, le fera pour elle. Des yeux se posèrent sur elle, la scrutèrent alors elle leva enfin les siens, humides. La cage thoracique toujours en mouvement bien que son stress était un peu redescendu. Qu'est ce que ce malade pouvait bien penser... Il devait surement ressentir de la pitié... Le junki se mit debout, sa capuche large jetée sur son crane, devant son mouvement Athalia avait eu un petit mouvement de recul. Mais voilà que l'homme tendait une main pour l'aider à se lever.
Elle hésita... Sa tète tournait encore et se mettre debout seule serait une épreuve encore trop tôt à envisager pour la jeune femme. Alors sans le lâcher du regard elle Accepta son aide et se présenta dans son mouvement.
- Athalia... Non ça va ... Merci.
Les insultes étaient sur le coup de la panique dirions nous... En appuie contre le mur, la pièce cessa de rapetisser.
- Et toi? Tu t'appelles?
Le stress remonta d'un cran, l'intrus ne cessait de plonger ses yeux, couleur pluie, dans son regard sans aucune gêne. C'était presquz s'il violait chacune de ses pupilles... Même si la violence ne se ressentait pas. Athalia brisa le face à face, lui tourna le dos brièvement pour plongée une main dans son débardeur trop large pour pécher un joint de son intimité. Retour dans la cuisine ou elle saisie son zippo pour embraser son cône bienfaiteur avant d'aller dans le salon..
Le film tournait toujours dans sa bobine, dessinant un huit sur le côté du projecteur. De retour sur le canapé pour tenter de balayer les tas d'angoisse qui obstruaient ses nerfs. La jeune femme respirer profondément entre chaque latte qu'elle tirait.
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Sujet: Re: Recontre Fortuite Ven 17 Aoû - 9:58
" Nom et prénom? - Jean-François Godard. - Papiers? - Aucun monsieur. - Grmbl...Que venez vous-faire à Lutèce? - Je...veux vivre en sécurité. J'ai été serveur dans un bar à Métropolitolia. Je pourrais me reconvertir ici. - Bon vous pouvez passer au second test. - Merci monsieur." Bon ça c'est fait. J'ai laissé mon "bâton de marche" à l'entrée, passé le test d'identité. Maintenant le test médical. C'est celui qui m'inquiète le moins j'ai envie de dire. C'est pas tout les jours que je peux passer chez le toubib' gratuitement.
Le médecin, un gros homme portant des des petites lunettes rondes vissées sur son nez, s'approcha de moi avec un grand sourire. " Bien le bonjour monsieur... - Godard. Jean-François. - Monsieur Godard. Vous allez peut-être savourer enfin la douceur d'une vie saine au sein de notre grande ville. Alors un instant s'il vous plait je prépare mes petites affaires." Le médecin prit son stéthoscope, m'ausculta dans tous les coins, me fit tousser, fit une prise de sang au niveau de mon avant-bras gauche. Il me fit passer quelques tests de vue, de lecture et d'audition. Une fois cela terminé il observa les résultats de ma prise de sang. " Vous avez...7.1% de radiation dans le corps. Vous vous en tirez de justesse. Au delà de 10% normalement, soit vous êtes refusé, soit vous êtes placés en salle de nettoyage." Je feignis la joie. " C'est...c'est vrai? Je peux entrer? Je peux aller dans Lutèce?" N'en fais pas trop non plus. Ça deviendrait louche. " Bien sûr monsieur. Bienvenue dans la plus belle ville de France." Il s'écarta presque solennellement pour m'ouvrir la voie. Il semblait fier d'accueillir un nouvel habitant dans Lutèce.
Je fis alors mes premiers pas dans la ville lumière. Incroyable. Bien que des patrouilles de soldats circulaient dans chaque rue, des caméras soient fixées à chaque mur, la vie semblait avoir repris ses droits. Les gens circulaient sans armes, sans crainte d'être agressés par un type louche dans une ruelle sombre. Ici, j'ai vu des gens courir sans raison. J'ai voulu leur demander s'ils fuyaient quelqu'un ou s'il voulaient rattraper quelque chose. Ils ont ri devant moi et un d'entre eux m'a dit qu'ils ne faisaient que se détendre. La vie était simple ici. Mais, au fond de moi, je me sentais meilleur que tous ces hommes bouffis dans leur cocon. Lorsque l'horreur des TDs balaiera leur petite couche de sécurité, ils n'auront aucune chance de s'en sortir.
Ma main glissa dans la poche droite de ma veste et saisit le petit papier laissé par Athalia il y a quelques jours. Entrer dans Lutèce n'avait pas été si compliqué et... " Bonjour monsieur. Contrôle des papiers s'il vous plait." Je sursautai, surpris, et aperçus un soldat la main tendue en face de moi. - Oh exusez-moi...je...je viens d'arriver en ville.Je suis des Terres désolées et...je n'ai pas encore de papiers. Je l'ai signalé au contrôle d'entrée. Je m'appelle Jean-François Godard." Le soldat pouffa. Choisir un nom à consonance ridicule est toujours efficace pour apaiser les tensions et éviter des ennuis. " Bon monsieur. Vous m'avez l'air clean. J'vais vous faire une fleur. Pour vos papiers, présentez-vous rapidement au service de l'Immigration choisie. Ils vous donneront un passeport. Bonne journée monsieur Godard." Il se mit doucement à rire. Je ne pensais pas que ce nom pouvais être si drôle. C'était ça ou Thomas Blaireau. Je me remis en marche, ressortis le papier d'Athalia et me rendis jusque devant son immeuble. Je m'arrêtais un instant et pris une inspiration. J'arrive ma grande.
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Sujet: Re: Recontre Fortuite Lun 20 Aoû - 20:21
La jeune fille prit sa main et il la tira pour la relever. Elle lui souffla son nom et lui répondit qu'elle n'avait pas trop de mal. Athalia. Un prénom marginal, pensa Saint-Vincent en son for intérieur. Mais Saint-Vincent avait parlé trop vite et la jeune fille s'empressa de lui retourner la question.
"Et toi ? Tu t'appelles ?"
Confronté à un dilemme, Saint-Vincent hésita quelques secondes, instaurant un silence pesant, son regard pénétrant profondément et avec intensité les yeux de la jeune fille. Elle l'avait aidé, sans le piéger. Était-elle pourtant digne qu'on lui accorde suffisamment de confiance pour dévoiler son vrai prénom ? Ou fallait-il encore, et comme toujours, se méfier de son prochain. Le mentor philosophique de Saint-Vincent, Gizmo, très cultivé, avait pour habitude de citer un auteur célèbre pour parler de l'unique relation permettant de survivre dans ce sinistre monde. "L'homme est un loup pour l'homme". Une guerre nucléaire en avait été la preuve la plus irréfutable. Mais dans les yeux de la jeune fille, Saint-Vincent pouvait voir, au-delà de la peur, de la naïveté, et même un peu de gentillesse. Les quelques secondes de silence pesant amenèrent Athalia à faire volte-face. Elle tira quelque chose de son soutien-gorge. Saint-Vincent se mit aussitôt sur ses gardes, le temps d'une seconde, jusqu'à ce que le bruit du briquet et l'odeur du cannabis balayèrent ses derniers doutes. Après tout, il lui avait déjà dit qu'il était un Castar.
"Saint-Vincent."
Il avança vers les toilettes, et releva le couvercle en plastique blanc du siège. Il s'assit sur la lunette des toilettes, et entreprit de fouiller dans le fond de son sac. Après avoir mis sa main dans un trou décousu dans le fond, il fouilla un moment avant de sortir une trousse noire en cuir d'une taille déjà raisonnable. Sur le dessus était cousu un patch représentant une croix rouge. Il ouvrit la fermeture et en sortit différentes drogues.
*Kétamine ?*
Il jeta un regard à Athalia, toute prêt de lui. Elle était assez jolie. Et bien moins abimée que les camées qui traînaient à Boulogne-Billancourt, dans le coin des Castars. Comme si c'était une évidence, il replaça la poudre brune dans le sac et prit un petit flacon de pastique contenant des gélules. L'ecstasy était une drogue de sociabilisation. Elle permettait de connecter les gens. Elle permettait de libérer la parole. Elle permettait de réveiller les sens du toucher, du goût et de l'odorat. Elle permettait de rendre les gens plein de confiance mutuelle et d'empathie. Exactement tout ce qui manque à Saint-Vincent de Räzell, le dealer paranoïaque en fuite. Il était temps de lâcher les soupapes, d'ouvrir les vannes, de se libérer. De libérer la personnalité sociable. La drogue rend n'importe qui schizophrène. Les effets de l'une ou l'autre agissent tellement différemment sur l'organisme que la personnalité réelle s’efface pour laisser place à la personnalité de la Drogue. Il suffit de connaître ses produits pour s'adapter aux circonstances.
Spoiler:
Il ouvrit le flacon et fit tomber huit comprimés d'ecstasy dans sa main osseuse. Il s'approcha du lavabo, tira un verre d'eau, et en engloutit cinq d'un coup.
"Tu en veux quelques unes ?"
S'il avait eu du GHB et qu'il s'était trouvé n'importe où ailleurs, Saint-Vincent aurait pu être le monstre qu'il est habituellement. Mais pour une fois, il n'avait pas de GHB, et il se trouvait en plein Lutèce. Quelques ecstasy semblait le meilleur moyen de faire connaissance. Et de toute façon, Saint-Vincent avait besoin d'une drogue récréative après sa mésaventure qui avait faillit faire lâcher son palpitant.
Athalia Thaal
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Sujet: Re: Recontre Fortuite Mar 21 Aoû - 18:25
La jeune fille se rapprocha de Saint Vincent et scruta le contenu de sa main. Trois petits comprimés tout ronds. De l'ecstasy surement... "Merci papa pour tes bouquins sur la toxicomanie." La jeune femme s'était toujours cantonnait aux joints et aux rares roulées de tabac, l'effet de ce genre de produits la tenter un peu, il fallait l'avouer tout comme la datura, mais ce ne serait surement pas en compagnie d'un étranger, qui était entré par effraction dans son domicile. Mais si elle connaissait vraiment tout ce qu'offraient ces petits comprimés, la jeune femme ne manquerait pas d'en prendre pour une virée plus sereine en ville, mais elle ignorait cela.
- Nan ça ira. Merci. Saint Vincent... Tu as accomplies des actions divines pour porter ce titre?
L'intrus tomba son masque d'intrus. Elle avait un nom à épingler sur son visage. Visage émacié qui ne cachait pas son penchant pour les bonbeck en tout genre... Dommage des traits assez séduisant se ternissait sous la dépendance. Il avait du défi dans son regard, quelque chose de ... Bestial et autre chose aussi...
Une fois dans la cuisine elle ouvrit un placard et retourna dans le salon, éteignant au passage le film qui tournait, ouvrit les rideaux des deux autres fenêtres intactes et ferma les volets de celle brisée..
- Ces types... Ils te voulaient quoi?!
Lança t-elle à travers la pièce pour l’inviter à la rejoindre dans la pièce. Athalia s'accroupit et commença à balayer les morceaux de verre qui jonchaient le sol. La jeune femme interrompait ses mouvements parfois pour tirer quelques lattes de son joint. Des coups d'oeil derrière elle pour surveiller Saint Vincent maintenant sous escta... Il avait eu l'air aussi déboussolé qu'elle l'espace d'un instant, c'est dans ces moments on a pas envi qu'on jette de l'huile sur le feu. Elle le savait aussi bien. L'homme ne serait plus vraiment en état de rentrer chez lui ou dans son squatte en un seul morceaux. Le stress redescendait doucement, comme une intuition qu'une solution arrivait...
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Sujet: Re: Recontre Fortuite Mer 22 Aoû - 8:47
Allez mon grand. C'est pas le moment de flancher. Pas si près du but. Tu avais parcouru tant de chemin pour en arriver là, au pied de cet immeuble de Lutèce. Tu n'allais pas laisser tomber maintenant. Une grande inspiration et c'est parti.
Je poussai la porte. A ma grande surprise, celle-ci s'ouvrit sans résister. Je manquai de m'étaler sur le carrelage. Il fallait que je m'y fasse. Dans les TDs, les portes sont soit très lourdes, soit détruites. Ici, elles étaient neuves. Et puis...du carrelage neuf. Propre, sans aucune trace de sang séché ni aucune fissure. Il était tellement impeccable que je pouvais presque me voir dedans.
Je mis un pied sur la première marche et mon coeur s'emballa. J'arrive Athalia. Je suis tout proche. A chaque pas, les battements dans mes tempes se faisaient plus intenses, plus violents. Je ressentis un léger pincement, une boule dans mon ventre, comme si mon organisme me prévenait que quelque chose n'allait pas. J’accélérais le pas, grimpant les marches trois par trois. Enfin le bon étage. Je le traversai jusqu'à l'appartement portant le numéro qu'Athalia m'avait donné. Et lorsque je vis la porte grande ouverte, des débris éparpillés tout autour, mon sang se glaça. Merde!
Je stoppai net tout mes mouvements. Ne recommence pas la même folie qu'avec Nathan. Tu as déjà failli le perdre. Si c'est la FNF, tu risques d'avoir encore plus d'ennuis que tu n'en as déjà.
Prudemment, je pénétrai dans l'appartement, tous sens aux aguets, sur me gardes. "Athalia?"
Saint Vincent de Räzell
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Sujet: Re: Recontre Fortuite Mer 22 Aoû - 18:57
Spoiler:
La jeune fille s'approcha de Saint-Vincent, et après un bref coup d’œil à ce que contenait sa paume, elle refusa les trois cachets. Vexant, mais tant pis. Il les prendra plus tard.
"Saint-Vincent..." Il releva la tête au moment où elle l'apostropha par son prénom. "Tu as accomplies des actions divines pour porter ce titre?" Saint-Vincent fixa Athalia avec un regard malicieux et un sourire cynique en coin, sans lui répondre. Il haussa les épaules, désinvolte, sans dire un mot. Quand Athalia comprit qu'il ne dirait rien de plus, elle se retira dans le salon. Saint-Vincent reprit un verre d'eau et ravala les trois dernières pilules pendant qu'Athalia fermait les volets et ouvrait les rideaux. Avec ce qu'avait ingurgité le toxico, beaucoup serait déjà complètement sur-excité et aurait déjà raconté six fois leur vie depuis la naissance jusqu'alors sans omettre un seul détail, si peu intéressant soit-il. Mais pas Saint-Vincent.
De l'autre bout de la pièce, la fille lui lança une question :
"Ces types... ils te voulaient quoi ? -Délit de faciès, c'est de la dictature." répondit le jeune Saint en venant rejoindre la jeune fille dans la cuisine. Il se laissa tomber sur une chaise, étendant ses jambes sous la table. "Ta cigarette sent drôlement bon, ça à l'air d'être de la bonne qualité." Il espérait pouvoir obtenir un peu de son spliff. Il sortit son paquet de cigarette et commença à se rouler une clope, les yeux sur son travail manuel. En vingt secondes, il eut finit, prouvant son habitude à fumer. Il posa la cigarette sur la table et retourna son regard vers la fille. Après un temps de silence il déclara, ressassant des propos de philosophes de bars déjà entendus, sur fond de haine : "Tu vois, le problème avec la FNF, c'est qu'ils imposent un système injuste aux peuples de Paris, qui devraient être seuls à pouvoir décider de leur Destin individuel. Et ils légitiment ce système en privant les citoyens de leurs armes pour qu'ils ne puissent se défendre, et en écrasant les contestataires d'un poing de fer - en somme une métaphore de leur puissance militaire tout simplement volée au citoyen - pour que personne ne trouve à redire au diktat d'une pseudo-élite ne connaissant rien à ce monde qu'ils ont abandonnés. Comment, comment est-ce qu'on pourrait tolérer que ces pourritures de raclures d'ongles forcent les gens à renoncer à leurs libertés pour la sécurité ? Une sécurité toute relative, en plus, parce qu'on sait très bien que quiconque exprime un sentiment inverse aux idées encouragées par la Propagande la Nouvelle-France au cœur de Lutèce devient un ennemi politique et sera condamné à mort ! C'est pour ça que je hais la Nouvelle-France et son pseudo-Président véreux, c'est pour ça que je hais son armée bidon de violeurs et de tueurs qui terrorisent et maltraitent les plus faibles d'entre nous dans les rues de Paris situées hors de Lutèce, c'est pou ça que je hais Lutèce et qu'ils veulent tous me tuer. Pour répondre à ta question, je dirais que ... -Athalia ?"
Spoiler:
Saint-Vincent, sous les effets de la drogue, s'était lancé dans un long monologue de contre-propagande révolutionnaire en plein milieu de Lutèce, dans l'appartement d'une fille qu'il ne connaissait pas. Au son de la voix masculine du côté de l'entrée, son adrénaline explosa et son palpitant fit un bond. Il se redressa prestement de sa chaise et s'installa silencieusement dans un coin de la pièce, non sans s'emparer d'un couteau de cuisine assez aiguisé. [HRP : allitération dans ta face !] Il jeta un regard complètement différent de celui qu'il avait juste avant à Athalia, passant du drogué amical et sympathique bien qu'un peu trop bavard, au pur psychopathe ayant l'habitude de tuer sans ciller, le regard empli d'une lueur de rage écarlate, pour survivre à la violence que les gens habitué Lutèce ne peuvent connaître. Il était prêt à planter et ce qui arrivait, et Athalia. "C'est qui ce connard ?" demanda t-il à voix basse avec un air mauvais, bestial, haineux, à Athalia, le couteau tenu le long de son bras, prêt à attaquer comme un crotale dès que le type passerait la porte. La paranoïa attrape et pourrit les synapses des psychopathes, les pousse à devenir lunatiques, dangereux, violents, et à se terrer dans les cuisines.
Athalia Thaal
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Sujet: Re: Recontre Fortuite Jeu 23 Aoû - 10:09
Les débris de verre tombèrent dans la poubelle, Athalia rejoignit alors Vincent à table en face de lui. Elle laissa tomber la cendre de son joint sur un couvercle de pot de confiture tout en le regardant. Une dernière latte tandis que l'homme venait de finir sa roulée en quelques gestes minutieux et elle laissa son spleef dans le petit cendrier qu'elle poussa vers Saint Vincent. Mais il partait déjà dans un monologue anarchiste contre la FNF. Le bref avis qu'elle sur ces bidasses n'allait pas à l'opposé de son discours. Mais le soucis de Lutèce était plus grave qu'elle ne put l'imaginer. Voilà dans quoi la jeune femme vivait sans vraiment sans rendre compte... Sa connerie de phobie la rendait en plus aveugle mais bon... Que valait vraiment les dire d'un mec qui venait de s'enfiler presque dix escta'?
"- Athalia?"
Cette voix... La jeune femme en question tourna la tète et vit Nathanaël sur le palier de la porte ouverte. Il ne l'avait pas oublié... Comment avait elle put croire ça... Mais Saint Vincent était sur ses gardes, dans un coin de la cuisine, il fixait le nouvel arrivant.
"- C'est qui ce connard ?" murmura t-il derrière elle.
Elle se retourna, le regard dément du toxico l'effraya. Il enchaînait les sauts d'humeur aussi vite qu'il gobait les ""dolipranes"".
- C'est un ami... Calme toi. T'es chez moi ici. Je peux avoir de la visite non?
Pas étonnant qu'il se fasse courser si à chaque personne qu'il croise, il veuille lui arracher la gorge.
Un regard vers Nathanaël, Athalia ne bougeait pas même si elle avait envie de lui sauter dans les bras. Valait mieux limiter les gestes brusques avec un mec sous escta à quelques centimètres.
- Tout va bien. Je suis... en plein ménage.
Son palpitant se réveilla de nouveau, Athalia reprit alors doucement son joint qui était toujours sur son couvercle la tète dans les cendres tièdes.
Invité
Sujet: Re: Recontre Fortuite Jeu 23 Aoû - 12:31
Elle était là, juste devant moi. La même coiffure que la première fois que je l'ai vu. Mon coeur battait aussi vite que celui d'un cycliste lancé dans un sprint et aussi fort qu'une batterie d'artillerie. Je m'attendais à un débordement de joie de sa part, à ce qu'elle me saute dessus pour m'enlacer de ses petits bras...et pourtant, elle ne réagit qu'à peine à ma vue. Je me sentis un peu déçu, comme si je gênait. " Ça va pas? Je peux repasser plus tard si je te dérange."
Un bref instant passa, durant lequel j'entrai enfin dans l'appartement. Quelque chose n'allait pas. Et une petite voix dans ma tête me le répétait depuis mon entrée dans cet immeuble. Mais je n'arrivai pas à imaginer une quelconque menace ici. La FNF m'attendait-elle? Non ils m'auraient arrêté dès l'entrée. A moins qu'ils cherchent à m'attaquer au moment où je serai le plus vulnérable, c'est-à-dire, lorsque je serai en compagnie d'Athalia. Non...ils sont trop bourrus pour ce genre de plan. Mais qu'est-ce qui pouvait m'arriver alors?
" Tu es sûre que tout va bien? J'ai l'impression qu'il y a eu du grabuge ici. Il ne t'es rien arrivé?" Des meubles en désordre, quelques petits éclats de verres encore éparpillés au sol...Au moins, mon idée de la FNF commence à flancher. Ils n'auraient jamais saccagés un de leurs appartements pour capturer un fuyard. Ils n'abîment pas le matériel, juste les personnes.
A cet instant, alors que je me trouvais au milieu du salon, à un mètre de la jeune femme, je sentis un frisson parcourir mon échine. J'eus à peine le temps de me retourner pour apercevoir une étrange silhouette juste derrière moi.
Trop tard.
Saint Vincent de Räzell
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Sujet: Re: Recontre Fortuite Jeu 23 Aoû - 17:30
Spoiler:
Saint-Vincent était sur le point d'entrer en phase avec les Anges. Au moment où Athalia lui demanda de se calmer, sa voix ne fut qu'un écho lointain, céleste, qu'il ne comprit pas. Ce n'est que lorsque l'homme reprit la parole pour demander s'il devait repasser plus tard que Saint-Vincent reprit ses esprits brusquement, et que son regard perdit la lueur de bestialité qui brillait.
La petite conversation phatique entre Athalia et le nouvel arrivant n'arrangeait pas la névrose de Saint-Vincent. Au moment où l'homme entra dans la pièce, il le laissa avancer un peu. C'était un homme à peu près de sa taille, au cheveux court mais pas autant que ceux de Vincent. Athalia venait de lui dire que ce n'était qu'un invité. Visiblement, ils se connaissaient en effet. Il ne le tuerait pas, par respect pour l'aide d'Athalia à peine quelques minutes avant. Sauf s'il y était forcé et contraint, bien sur. Il garda son couteau le long de son bras, prêt à bondir. L'homme s'arrêta. Vincent sentait les ondes négatives emplir la pièce comme une toile d'araignée gigantesque. D'un coup, il se rendit compte que la pièce était un agglutinement de négativité, de peur, de violence, de méfiance, émanant des trois personnes dans la pièce. Les ondes se mélangeaient, s'additionnaient, se complétaient. Les ondes, enfermées par les murs, ricochaient comme des serpentins et restaient concentrée dans la cuisine d'Athalia. L'atmosphère n'était pas pesante. Elle était mortelle. Comme le calme avant la tempête.
Vincent, comme une ombre, avança, dépliant son bras, prêt à égorgé le nouveau venu. Le temps était immobile. L'espace n'existait plus non plus. Tout était figé. Il vit les yeux d'Athalia s’écarquiller lentement alors qu'elle prenait conscience de ce qui allait se passer dans la prochaine seconde. Sa bouche s'entrouvrit. Le bras de Saint-Vincent allait frapper pour tuer, du premier coup, sans laisser la moindre chance. Tout était si lent, si lourd. Pour Saint-Vincent, ses jambes semblaient peser cinq tonnes chacune. Un bourdonnement siffla à ses oreilles, s'amplifiant, et s'amplifiant encore. Et au moment où le bruit devint insoutenable, au moment où la pointe du couteau n'était plus qu'à un ou deux centimètres de se planter dans la carotide, un cri strident retentit dans le cerveau de Saint-Vincent. La voix d'un Ange, si puissante, si incompréhensible, si brutale ... Comme s'il plongeait dans la lumière du Soleil. Saint-Vincent ne put soutenir l'assaut et tomba sur le sol, désarticulé, agité de spasmes, les yeux révulsés, la bave à la bouche, complètement inconscient.
[HRP : je passe deux tours, je me réveillerais après. En attendant, je vais ouvrir un RP dans "Rêves et Souvenirs"]
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Sujet: Re: Recontre Fortuite Jeu 23 Aoû - 23:39
"- Ça va pas? Je peux repasser plus tard si je te dérange."
Que faire...? Si elle dit non il partira et ne reviendras surement jamais mais lui dire oui serait le jeter dans la cage aux fous.
Nathanaël entra, un pied dans l'appartement... Athalia frissonna de peur, elle fit quelques pas pour se rapprocher de lui, mais Saint Vincent se noyait un peu plus dans sa rage. Le coeur en alerte, elle tendit ses deux mains comme pour lui dire de se calmer. Il était revenu pour elle, rien que pour elle... Et ce camé dément ne détruira rien de tout ça.
"- Tu es sûre que tout va bien? J'ai l'impression qu'il y a eu du grabuge ici. Il ne t'es rien arrivé?"
L'affolée secoua la tète en signe qu'elle allait bien, puis de gauche à droite pour lui dire qu'il ne lui était rien arrivé. Il était encore plus beau que dans ses souvenirs... Athalia se risqua à un mince sourire, comme un soupir de satisfaction de le voir là. Mais il y avait Saint Vincent aussi... Celui ci avait l'air de cacher quelque chose contre son poignet...
Son coeur lui remontait dans la gorge lui bâillonnant les cordes vocales. Un hoquet sourd sortit de sa bouche quand le bras qui révélait enfin sa lame commençait à se lever pour entrer en action. Athalia fit alors le tour de la table pour retenir le bras du camé sous escta. Il sombra dans un bad trip quand elle arriva enfin à sa hauteur et manqua de trébucher sur lui. Les yeux révulsés, agité de soubresauts, Saint Vincent n'avait put reussir sa tentative. Athalia resta plaquée contre le mur, sous le choc, la respiration acharnée parut lui faire vouloir cracher ses poumons. Comment avait elle put être aussi stupide... Il aurait du être partit depuis bien longtemps et non... Limite elle lui aurait offert un nuka cola...
- Je... Je suis désolée...
La jeune femme releva son visage affolé vers Nathanaël. Elle avait faillit lui causer la mort... Mais l'homme, un grille pain en guise de cerveau à ce moment là, avait préféré s'ouvrir à un autre monde que d'expédier Nathanaël dans l'au de là. Enfin comme s'il l'avait décidé... Comment avait elle put etre aussi stupide!
La jeune femme tendit une main vers celui qui faisait battre son coeur. Le sol commenca à dévaler de nouveau sous ses pieds mais elle tenait bon.
Invité
Sujet: Re: Recontre Fortuite Sam 25 Aoû - 7:47
Par les dieux! Merde! J'ai failli me faire buter par un camé qui finalement, a décidé de partir faire un voyage intemporel vers Mars. Je ne sais pas si c'est de la chance ou de la poisse mais quoiqu'il en soit, y'a un gugusse qui est en train de convulser à deux pas de moi. A deux pas de moi se tient aussi Athalia, toujours aussi belle, peut-être même plus que la première fois que je l'ai vu. "Je... Je suis désolée... - C'est pas grave...là c'est rien. C'est pas ta faute."
Elle tendit sa main vers moi. Je la lui pris et la posai doucement contre ma poitrine, pour qu'elle puisse sentir les battements de mon coeur. D'un coup, le camé disparut et les ennuis avec la FNF se volatilisèrent. Je retrouvais le petit cocon que nous avions formé au Havre. Cependant, une certaine rage m'envahissait. J'étais furieux d'avoir failli y rester comme ça, aussi bêtement. J'étais furieux d'avoir laissé Athalia seule face au danger, seule face à la mort.
Je la pris dans mes bras et la collai contre moi, passant ma main dans sa chevelure. " Je suis là maintenant. Tout va bien se passer. Je te le promets." Pour combien de temps...la FNF ne sait pas qu'elle abrite, au sein de sa ville la plus sûre, un des hommes qu'elle considère comme extrêmement dangereux. C'est peut-être pas une mauvaise chose. Il ne se douteront jamais de ma présence ici. Quoique...avec tout ces contrôles...
Mes yeux revinrent sur la jeune femme qui se trouvait contre moi. Je ne veux plus me battre. Je ne veux plus lutter. Je ne veux pas qu'elle me voit partir avec la peur de ne jamais me voir revenir. " Je..." Mes lèvres allèrent se poser sur les siennes.
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Sujet: Re: Recontre Fortuite Dim 26 Aoû - 13:35
La vie battait sous sa main. La jeune femme se battait pour rester debout, Nathanaël était revenu, comme son repère, sa boussole, son équilibre, son homme. Athalia l'enlaça pour renouer leurs liens, découvrir une seconde fois son parfum de bonheur. Elle l'avait tellement attendu le doute au ventre, se triturant la cervelle à se trouver des raisons pour lesquelles il ne viendrait pas la voir.
" Je suis là maintenant. Tout va bien se passer. Je te le promets."
Elle se lova un peu plus contre lui. Un baiser dans son cou.
"-Je..."
- Oui?
Communion, les lèvres se retrouvèrent dans leur langage inné. Comme si ses pieds avaient quitté le sol, sa batterie de coeur se reboosta. Athalia s'agrippa à Nathanaël, son visage entre ses mains. Elle surenchérit et l'embrassa avec fougue, histoire de goûter un peu plus au nectar de ses lèvres chaudes. "C'est cela l'amour? Avoir le coeur qui part en vrille à chaque fois que l'on voit la personne qui nous rechauffe les entrailles et nous rend invincible? Si cela se produit à chaque fois qu'elle est proche de nous et même par la pensée, alors oui je l'accepte de tout mon être dans mon coeur affolé. Car j'adore son rythme d'excitation."
- Je suis contente que tu sois là. Tu es fou d’être revenu à Lutèce... Tu as eu de la chance d'y être entré sans problème.
La jeune femme se défit doucement de leur étreinte. Les glapissements de Saint Vincent au sol la firent redescendre sur Terre.
- Il faudrait le faire vomir... C'est pas trés bon s'il fait un bad...
Le regard grave, elle s'était accroupit pour poser une main sur son front brûlant.
- Tu sais... Il était assez calme avant que tu arrive... Enfin On peut pas le laisser comme ça. AU pire on l'attache jusqu'à ce qu'il se réveille. Dit elle en regardant son ange gardien.
Puis tout bas au voyageur interne, sa main maintenant sur sa joue.
- Saint Vincent... Tu m'entends? Nous allons t'aider.
Invité
Sujet: Re: Recontre Fortuite Dim 26 Aoû - 14:59
Elle est tout de même incroyable. Je ne sais pas ce qu'a fait ce type, mais elle tient à l'aider. Malgré le fait qu'il ai tenté de me tuer, et l'envie que j'avais de lui faire regretter son geste, je ne me sens pas de contredire la jeune femme. Le seul hic...c'est que je ne sais pas comment gérer les toxicos en overdose. " Bon...déjà, on va pas le laisser en plan. J'vais le mettre sur le canapé."
D'un mouvement sec, je pris le corps squelettique du dénommé Saint Vincent. Je me demande ce qu'il l'a poussé à se faire appeler ainsi. Je le soulevai, courbant un peu le dos sous son poids. Punaise! Soit il pèse plus lourd qu'à première vue, soit c'est moi qui surestime mes capacités. Je l'installai et revint sur Athalia. Je n'avais pas répondu à ces questions au sujet de ma venue " Tu sais très bien que j'aurais bravé les monts et les vents pour te retrouver. Et puis, à voix basse, ils ont pas été très malin. J'm'en suis assez bien tiré."
J'avais dit ça avec un petit sourire. Il est vrai que mon plan était audacieux et téméraire et mon histoire, difficilement crédible. Néanmoins, j'avais réussi à entrer dans la ville-bunker et à retrouver celle qui devenait de plus en plus, jour après jour, ma dernière raison de vivre. Malgré cela, une autre appréhension me rongeait les sangs. Comment ressortir de cette prison? Et comment ferai-je pour revoir Athalia après? " Si je te proposai de venir avec moi. Loin de Lutèce? De me suivre dans Paris? Tu viendrais?" Un raclement de gorge anxieux " Tu sais que je ne pourrais pas revenir. Et que je ne peux rester."
Si jeune...et déjà confrontée à des décisions comme celles-ci. Je devrais me maudire.
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Sujet: Re: Recontre Fortuite Dim 26 Aoû - 16:29
Saint-Vincent entrouvrit ses paupières, et ses yeux mi-clos et humides virent les jambes nues et blanches d'Athalia. Il vomit de la bile noire. Il en était recouvert. L'infâme liquide coula le long de sa joue. Il se sentait mort, mais il était pourtant de retour parmi vivants. Les souffrances inimaginables qu'il endurait ne faisaient pas l'ombre d'un doute : ce n'était encore pas aujourd'hui que Saint-Vincent mourrait. Combien de temps avait-il été inconscient ? Dix minutes ? Trente ? Deux heures ? Dix jours ?
Au prix d'un effort surhumain, il se releva, pour constater qu'il était sur un canapé. Comme un zombie qui se relève de la mort, sa tête tourna avec une lenteur cadavérique pour qu'il se repère. Le cerveau tournait en sous-régime. L'aspect squelettique de Saint-Vincent associé aux yeux cernés de noirs, incapables de s'ouvrir plus qu'un simple trait, la bile à la bouche, donnait réellement à Saint-Vincent l'allure d'une créature sortie d'outre-tombe. pour tout dire, c'était pas si loin de ce qu'il était.
Il constata que ses renvois avaient tachés le canapé. Il bafouilla des excuses inaudibles et incompréhensibles. Il manquait bien trop de force pour articuler sa pensée en mots. il vit alors l'homme qui était entré. Il tiqua, et son cerveau mit du temps à analyser l'information que ses yeux transmettaient.
*Il est vivant ?*
Il gémit de nouveau, avec souffrance :
"eaaau ... de l'eauu ... mo' saac ..."
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Sujet: Re: Recontre Fortuite Lun 27 Aoû - 10:38
Saint fut installé sur le canapé, Athalia jetait des coups d'oeil guettant une immersion du drogué. Mais toujours rien. Elle leva les yeux pour trouver ceux de Nathanaël quand il revint vers elle.
" Tu sais très bien que j'aurais bravé les monts et les vents pour te retrouver. Ils ont pas été très malin. J'm'en suis assez bien tiré."
Ses doutes furent balayés, doucement elle lui prit sa main et lui sourit. La jeune femme remarqua le trouble sur le visage de Nathanaël. Quelque chose qu'elle redoutait, elle le sentait... Cela ne tarda pas à se confirmer...
" Si je te proposai de venir avec moi. Loin de Lutèce? De me suivre dans Paris? Tu viendrais?"
" Tu sais que je ne pourrais pas revenir. Et que je ne peux rester."
Athalia tenait toujours la main protectrice de l'homme. Quitter son cocon... Le voyage au Havre s'était relativement bien passé... Mais son retour chez elle fut plus que salvateur. Même si les jours sans lui, ne sachant rien s'il allait bien ou non... Lui avait offert quelques nuits blanches. Elle savait pertinemment qu'elle ne serait pas d'une grande aide en cas d'agression mais au moins, la jeune femme serait à ses côtés pour ne pas se ronger les sangs... Un travail sur elle même était donc envisageable pour leur survie. Voyager en faisant des crises d'angoisse à chaque bout de rue n'aiderait pas vraiment... Mais son appartement était tout pour Athalia, c'était là qu'elle était née. Tous ses souvenirs restaient bien ranger entre les murs de papier peint hors d'âge. Sauf qu'Athalia ne pouvait se permettre d'être aussi égoïste... Nathanaël avait prit tant de risques pour venir la voir...
- Je...
Dans la pièce d'à côté... Saint Vincent se réveilla ne manquant pas de baptiser le canapé de la jeune femme. Pas de doute, il allongeait la note des réparations chez elle.
La jeune déposa un baiser sur la joue de Nathanaël avant d'aller ouvrir le frigo pour en sortir une bouteille d'eau et deux Nuka Cola. Elle en tendit une au fugitif, la porte d'entrée fut fermée, elle était restée ouverte jusque là. Elle prit un verre et allât dans le salon. La jeune femme posa le tout sur la table basse, servit un verre d'eau à Saint Vincent en nage. Le jeune homme était couvert de tâches sombres. Athalia prit sur elle pour ne pas l’énerver de nouveau, une main sur son épaule pour lui faire comprendre de se rassoir.
- ... Reste calme! Bois doucement... Ça dessèche les prise d'ecsta en grande quantité... Tu boiras ce Nuka Cola ensuite... T'as besoin de sucre pour retrouver des forces.
Athalia lui jeta une serviette pour qu'il s'essuie la bouche. Un regard désolé vers Nathanaël. Elle lui répondra plus tard. La jeune femme faisait tout de travers ce jour là... Elle devait surement le décevoir... Une clope fut allumée pour que ses pensées partent dans la fumée épaisse.
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Sujet: Re: Recontre Fortuite Lun 27 Aoû - 15:34
Ma demande a dû lui faire un choc. La pauvre...je lui ai demandé de tout sacrifier pour me suivre. C'est à dire venir avec moi dans la crasse, les radiations, les ruines... C'est trop pour elle. Elle qui ne voulait pas quitter le nid. Que faire? Rester? Ça signifierait deux semaines de bonheur puis une arrestation et une exécution publique. Je ne peux lui infliger cela. Ça la tuerait, encore plus sûrement que de me suivre.
Si elle accepte de me suivre, je fais le serment de la protéger. Et cela même si je dois affronter des armées. " Mais...en seras-tu capable? Rappelle-toi Nathan Lin. Qu'est-il devenu? Et les Cathares? Tout ces gens que tu avais juré de protéger sont maintenant morts et enterrés." Ça tu n'en sais rien, gros panda. " Je ne fais que te dire une vérité que tu sembles refuser." Assez! Je refuse d'en entendre plus. Tu ne cherches qu'à me manipuler à ta guise! Je préfèrerai écouter les conseils de cette jeune femme plutôt que les tiens! Tu n'es qu'un fruit de mon imagination! " Non mon grand. Je suis une part de toi. Et ça que tu le veuilles ou non." Pourquoi je m’évertue à discuter avec un panda obèse?
Je captai seulement à cet instant le regard qu'elle m'envoyait. Un regard d'excuse, comme si elle avait échouée quelque chose. Je m'approchai d'elle et lui donnai un baiser rapide avant d'ouvrir la bouteille qu'elle m'avait donné. Nuka-Cola hein? J'ai jamais vraiment goûté. Bah après tout. J'en pris trois grandes gorgées et toussai. Une grimace déforma mon visage. " J'ai pas l'habitude des boissons avec des petites bulles dedans." Ridicule non?
Saint Vincent de Räzell
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Sujet: Re: Recontre Fortuite Lun 27 Aoû - 22:20
Il prit la bouteille et bu le fade liquide, qui lui semblait si pur, si divin. Sans doute le fait que l'eau soit moins irradié ici qu'ailleurs.
Bordel, mais qui c'était cette fille ? Elle aidait Saint-Vincent alors qu'elle ne connaissait rien de lui. Bien qu'encore dans les vapes, Saint-Vincent n'en revenait pas. Il regarda la fille avec un air complètement perdu. Le rêve ... Le rêve était-il fini, ou bien n'était-ce qu'un prolongement du rêve ? Cette fille était une énigme vivante posée à Saint-Vincent. Il la regarda avec un air différent. L'empathie qu'elle avait le mettait mal à l'aise, il ne savait pas trop comment réagir. Les gens sont tellement mauvais, d'habitude. Les gens, Saint-Vincent avait l'habitude de les regarder avec mépris et sarcasme. Les gens, il les détestait tous. Mais cette fille ... était trop étrange. Elle était une sainte - une vraie sainte, contrairement à lui - dans un monde pourri par la violence, la corruption, la haine, la guerre, les vices ... Comment avait-elle pu tenir et survivre dans ce monde ? Aussi ingénue, aussi innocente ... D'un coup, Saint-Vincent se sentit très mal de lui avoir causé autant d'ennuis, de l'avoir bousculé, de l'avoir insulté ... Lui qui ne faisait jamais confiance à personne se rendait compte que certaines personnes méritait qu'on leur fîtes confiance tout de suite. Gêné, il ne trouva rien de mieux à dire qu'un simple "merci" murmuré, en baissant les yeux.
Il sombra dans ses pensées quelques instants. Il releva la tête et regarda Athalia. "Je suis pas mort, pas vrai ? C'est pas un rêve, comme l'autre fois ?" Ses propos étaient juste trop étranges pour la jeune fille, probablement. De nouveau, il baissa le regard, faisant tourner la bouteille d'eau machinalement entre ses doigts. Il en repris une gorgée. Le rêve qu'il avait fait dans son coma l'avai troublé. Il ne se sentait plus lui-même. A moins qu'il fut justement en train de découvrir qui il était réellement ...
Comment en était-il arrivé ici, dans cet appartement ? Quel frénésie l'avait poussé à exploser une fenêtre pour rentrer dans cet appartement et rencontrer cette jolie fille si adorable ? Le Destin ? Ou simplement le fruit d'un concours de circonstances menant à une rencontre totalement fortuite ? Quoi qu'il en soit, cette rencontre était sur le point de bouleversé sa vie. "Désolé ... Pour ta fenêtre, je veux dire ... Et ton canapé." Des excuses minables. Il n'arrivait pas à en dire plus. Il voulait s'excuser pour la brutalité, les ennuis, la violence, les énergies négatives qu'il avait emmené dans cet appartement... Il voulait s'excuser pour les propos durs qu'il avait tenus envers elle, pour les insultes qu'il avait proféré envers son ami, qui au final, n'avait pas l'air si méchant... Mais l'épaisse, très épaisse, carapace de granit qui entourait son coeur l’empêchait de faire cet aveu de faiblesse. Sa haine, sa rancœur, sa morosité, lui interdisait encore de montrer le moindre sentiment positif.
Et puis soudain, il se rappela. Ce n'était pas un hasard. Non, il y avait même un but à cette entrée fracassante, à cette prise de risque inconsidérée pour entrer dans Lutèce ! Il avait rendez-vous pour affaire ! Ce n'était donc qu'un hasard. La réalité le rattrapa d'un coup, le percuta de plein fouet ! Il devait voir ce type dans Lutèce. Un ripoux des Forces de la Nouvelle France. *Meeerde, mais je vais être en retard !*
Il se releva, et tangua. Il porta sa paume à son front, en fermant les yeux de douleur. Une terrible migraine venait de le prendre en même temps qu'il s'était relevé.
Athalia Thaal
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Sujet: Re: Recontre Fortuite Ven 31 Aoû - 11:30
Les petites bulles qui montent, qui montent. Athalia se mordit la lèvre devant la grimace de Nathanaël pour lui sourire enfin tendrement.
"Je suis pas mort, pas vrai ? C'est pas un rêve, comme l'autre fois ?"
L'autre fois? Le squelette humain paraissait perdu, perdu en lui même. Était il bon de lui faire la morale sur la prise de stupéfiants? Pas vraiment... Pas à ce stade. Le monde était assez déplorable pour que l'on ait pas envie de se détruire un peu plus... Enfin cela dépendait des points de vue. Saint Vincent contrastait beaucoup avec Nathanaël. Ce dernier lui donnait envie de voyager, plus de sécurité, d'humanité. Cette nuit avec lui, l'avait aidé à prendre sur elle. Athalia serait morte dans un caniveau suite à une crise d'angoisse surement. Mais il s'était trouvé sur son chemin. La hasard ou le destin existent ils? Un duo d'inséparables bien distincts. Toujours ce besoin de mettre un nom sur ce qui nous arrive, l'expliquer, trouver une cause. Athalia prenait ce qui lui arrivé tel quel sans vraiment se poser de questions. Elle acceptait tout obstacles, ils étaient là pour la guider dans ses choix. Ce sont eux qui écrivent la plus grande partie de notre vie, de ces choix en découlent de bonnes ou mauvaises choses. La jeune femme,quelques jours plutôt avait prit sur elle pour affronter le dehors. Nathanaël avait été sa plus belle récompense. Elle venait d'aider un homme qui était entré chez elle par effraction. C'est par une idée idiote aux premiers abords qu'elle l'a aidé. Maintenant ce monstre à un visage plus doux et un nom, un homme aux yeux clair qui écaillait .
"Désolé ... Pour ta fenêtre, je veux dire ... Et ton canapé."
- Ca va être difficile de retrouver une vitre. Pense à repasser pour la changer quand tu pourras et tu seras pardonné.
Elle lui sourit. Il était déjà pardonné.
Saint Vincent se leva difficilement pour vaciller debout. Athalia prit la bouteille de Nuka Cola et la lui donna.
- Prends des forces avant de partir. Tu feras pas 5 mètres avant de te faire arrêter sinon.
Elle se retourna pour aller vers Nathanaël pas si loin d'eux. La jeune femme se hissa sur le pointe des pieds et lui murmura tout doucement.
- Tu reste au moins jusque demain hein?
Invité
Sujet: Re: Recontre Fortuite Ven 31 Aoû - 14:53
Quand j'y pense, ce petit bout de femme est un ange descendu du ciel. Jamais je n'aurais aidé cet homme, qui a clairement tenté de me tuer. Je l'aurais achevé froidement. Mais pas elle. Elle conserve cette innocence, cette naïveté qui nous sont rapidement retirés dans les terres désolées. Le dénommé Saint Vincent et moi savons que, si nous nous étions croisés dans Paris et sans elle, nous aurions été capable de nous entre-tuer.
Elle s'approcha de moi et murmura à mon oreille "Tu reste au moins jusque demain hein? Bien sur. J'ai du temps."
Je déposai un bref baiser sur ses lèvres et me dirigeai vers la cuisine. J'avais une soudaine envie de me laver les mains, voire même de me laver tout entier. Je me sentais extrêmement crasseux alors que tout ici était propre. Mais je ne vais pas m'imposer dans sa salle de bain. Alors les mains suffiront. J'ouvris le robinet et une eau claire s'en écoula. " Euh...elle a pas un problème ton eau? Y'a pas d'odeur, ni quoi que ce soit?" Je n'attendis pas qu'elle m'explique. Je plongeai mes mains dedans et me mis à les frotter ardemment. La crasse se mêla au liquide qui perdit sa transparence. Je passai bien quelques minutes à frotter jusqu'à ce que l'eau retrouve à peu près sa couleur d'origine. Une fois le robinet fermé, je contemplai mes mains, m'apparaissant sous un nouveau jour. Je regardais un peu plus loin mes bras. Il y avait une nette différence de couleur entre ces deux parties adjacentes de mon corps
"Dis-moi...ça te dérange si j'utilise ta salle de bain pour...enfin pour...euh...me...laver?"
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Sujet: Recontre Fortuite 
Mer 15 Aoû - 10:14
