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Julian Carmin
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MessageSujet: Le poids de la connaissance (Ahmin et Julian, en cours) Le poids de la connaissance (Ahmin et Julian, en cours) I_icon_minitimeLun 2 Jan - 13:08
Suite de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Spoiler:

« Alors capitaine on fait quoi maintenant ? C'est vous le chef, vous décidez. »

-D'abord on se met à couvert. Un endroit ou l'on voit arriver les ennemis et ou ils ne nous verront pas.

J'avise un kiosque à journaux ou je place 4 hommes dont le soutien armé du minigun.

J'entraine mes 4 autres soldats et les deux asticots dans la cour d'un immeuble à une trentaine de mètres tout en gardant le visuel avec la rue et le kiosque à journaux.
Je me met sur la fréquence locale de la radio FNF, portée 300 mètres, logiquement les indésirables de la bibliothèque sont hors de portée, il y a peu de risques qu'on m'entende.

-Soutien ?

-On vous reçoit 5/5 chef, tout est clair ici. Personne en visu. Attendons les ordres.

-Parfait. On est à environ 700 mètres de la bibliothèque. Chalon et Koss, vous partez les premiers avec 100 mètres d'avance. Vous longez le trottoir gauche de la rue de Tolbiac jusqu'à la rue du dessous des berges. Vous l'empruntez direction Nord-Ouest. A partir de la interdiction d'engager à part en cas de nécessité vitale. Vous prenez la première à droite, rue de Domrémy jusqu'au croisement avec la rue du Chevaleret. Arrivés ici vous vous planquez au coin droit de la rue et vous attendez mes ordres. Signalez moi immédiatement le moindre visu avec quelque menace qui soit. Prenez aucun risque et n'engagez surtout pas. Allez y les gars. Bonne chance !

Il me répète les ordres que je viens de donner, me fait un signe de main pour montrer que tout est ok.
Je les vois quitter le kiosque à journaux au petit trot. La tension monte.

-Lachau, Duchemin vous partez du kiosque avec 100 mètres de retard, même rue cette fois-ci trottoir droit, vous tournez à l'Est rue du Dessous de Berges ! Puis la deuxième à gauche rue des grands moulins. Vous vous planquez à l'angle gauche de la rue du Chevaleret, mêmes consignes que pour les autres, engagement à éviter à tout prix. Signalez moi le moindre truc qui cloche. Bonne chance.

5/5, ceux la aussi partent quelques secondes plus tard.

Je coupe la radio. Je monte la portée à 1 kilomètre. Je doute que les psychos aient des radios et encore moins qu'ils soient sur la même fréquence que nous mais on sait jamais. Je poste un homme à la porte de la cour et un autre qui surveille les fenêtres, on est jamais à l'abri d'une mauvaise rencontre, et elle peut venir de la ou on s'y attend le moins.

- Vous m'avez demandé ce qu'on doit faire. Dis-je au black et à son pote le petit gros. Mais laissez moi vous retourner la question. Vous êtes qui ? Vous voulez quoi ? Vous cherchez quoi dans ces ruines précisément ? Pour ma part je suis le capitaine Colin, comme vous le savez déjà.

Le soldat sur ma droite, pas au courant de mon mensonge, tourne la tête lorsqu'il entend mon faux nom. Heureusement que les émotions transparaissent peu sous les casques des super armures et les deux types ne s'aperçoivent de rien visiblement.

-Je dirige les soldats archéologues de la FNF, on cherche des documents d'archives importants, qui n'ont aucune valeur financière à ce que je sache. Mais les psychotiques qui ont été repérés sur place risquent de les brûler, et il n'existent qu'en un exemplaire.

Le black acquiesce pour montrer qu'il a compris. Le latino reste impassible, comme d'hab.

- Je comprend que nos armures ne vous mettent pas en confiance. Mais vous devez me dire qui vous êtes et ce que vous voulez. Je ne peux pas vous faire confiance comme ça, vous comprenez j'imagine.

Pour accompagner les mots de paroles j'enlève mon casque. Et demande à mes deux soldats restés là de l'enlever aussi, ce qu'ils exécutent immédiatement. On a tous les trois l'air plus humains d'un coup, j'ai un léger sourire spontanément en voyant ces deux types sans visière teintée. Malgré leurs visages burinés par la vie dure des terres désolées et l'air farouche et hostiles... ils ont l'air d'avoir un bon fond, et d'être plutôt clean.

Spoiler:

Pendant ce temps la, les 4 hommes éclaireurs arrivent à leur planque, ce qu'ils s'empressent de confirmer par radio,

- Chalon et Koss au rapport. Sommes en planque. Aucun visu. Terminé
- Reçu 5/5. Sommes encore en point A. Attendez les ordres.
- Chef ici Lachau. Sommes en planque. Tout est clair pour nous. Terminé.
- Reçu 5/5. Sommes encore en point A. Attendez les ordres.
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MessageSujet: Re: Le poids de la connaissance (Ahmin et Julian, en cours) Le poids de la connaissance (Ahmin et Julian, en cours) I_icon_minitimeLun 2 Jan - 16:03
«Vous m'avez demandé ce qu'on doit faire. Mais laissez moi vous retourner la question. Vous êtes qui ? Vous voulez quoi ? Vous cherchez quoi dans ces ruines précisément ? Pour ma part je suis le capitaine Colin, comme vous le savez déjà. Je dirige les soldats archéologues de la FNF, on cherche des documents d'archives importants, qui n'ont aucune valeur financière à ce que je sache. Mais les psychotiques qui ont été repérés sur place risquent de les brûler, et il n'existent qu'en un exemplaire. »

Ahmin écouta avec attention, le capitaine semblait plutôt expérimenté, vu qu'il connaissait bien le coin et qu'il donnait des ordres intéressants. Il ne mentait pas

« Je comprend que nos armures ne vous mettent pas en confiance. Mais vous devez me dire qui vous êtes et ce que vous voulez. Je ne peux pas vous faire confiance comme ça, vous comprenez j'imagine. »

Ahmin se tourna vers Ramon, pour le bien de la lutte ils devaient donner leur mission. C'était plutôt ironique se battre à côté de ses ennemies afin d'attraper un gars qui servira à les tuer plus tard. Ramon acquiesça.

« Moi c'est Ahmin, et lui c'est Ramon. On est chasseurs de primes, on sait qu'un de nos contrats veut voler une des livres de la bibliothèque. On s'est dit que comme vous allez là-bas et que not' gars est aussi votre ennemie, une collaboration serait envisageable. Puis vu que vous êtes pas nombreux, des renforts seraient pas négligeables. »

A t'il compris ? Ahmin tendit sa main au capitaine. Il lui mentait mais pouvait-il le voir ? Il n'espérait pas.

« On bosse ensemble ? »

La radio dit que les éclaireurs étaient en place. Ramon sortit ses armes de leur rangements. Il les arma.

« On ferra pas de bordel. On vous ira là où vous nous direz d'aller. Pas vrai Ramon ? »

L'intéressé hocha la tête. Le capitaine était perplexe, mais Ahmin se doutait qu'un bon officier ne cracherait pas sur un peu d'aide.

Spoiler:
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Julian Carmin
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MessageSujet: Re: Le poids de la connaissance (Ahmin et Julian, en cours) Le poids de la connaissance (Ahmin et Julian, en cours) I_icon_minitimeLun 2 Jan - 20:19
Spoiler:

Bon... Je devais les emmener avec moi maintenant. Mon petit mensonge risquait d'être compromis si le contrôle essayaient de rentrer en communication. Tant pis. Colin pourrait passer pour mon prénom. De toute façon je pouvais pas laisser le contrôle plus longtemps sans nouvelles, il était 8 heures passé et je devais faire mon rapport. Je passais la fréquence longue portée pour capter Lutèce. La radio grésilla quelques instants plus tard.

- Carmin, enfin ! ici contrôle. Vous en êtes où ?

Et merde. Le contrôle avait, semble-t-il, lu dans mes pensées. Je remet mon casque pour que mon visage ne me trahisse pas et répond du tac au tac, comme si de rien était :

- Je vous reçois 5/5 contrôle. Quittons le point de rendez vous Alpha avec 4 soldats, 4 autres sont partis en éclaireur. On les rejoint au point de rendez vous Bravo d'un instant à l'autre.
- Parfait. Rapport quand vous y êtes ou s'il y a du grabuge. Terminé.
- Reçu 5/5. Terminé.

Je redescend la fréquence à 1 kilomètre. J'arme mon FAMAS, je checke l'équipement des mes hommes. Tout est okay, comme prévu. J'ai avec moi un tireur de précision armé d'un FR-F2. Deux assauts armés du même FAMAS FNF que moi. Un tirailleur armé d'un d'une PKM Kalashnikov.

Les deux rigolos ont simplement... des fusils à pompe. Aussi dangereux qu'un chien en laisse et muselé tant qu'ils sont à plus de 30 mètres de leur ennemi. J'inspecte l'une des armes du latino sans lui demander son avis. Il garde la même moue sans broncher, la bouche enfouie sous son horrible moustache. Le canon est encrassé. La chambre de même, la coulisse fonctionne difficilement. La crosse a du jeu. Je me fous de savoir si l'autre est pareil. En tout cas je révise ce que j'ai pensé plus tôt.

- Portée utile de vos flingues ? 20 mètres à tout casser. Si les psychos qu'on est censés buter ont des pétoires qui fonctionnent, vous les prendrez, parce que là sincèrement vous servez à rien. La BNF est un bâtiment isolé avec une esplanade pour y accéder. Y a ptètre 50 mètres à découvert et vous pouvez pas vraiment faire de tir de couverture avec vos pistolets à bille.

Je sens qu'ils sont pas content de la manière avec la quelle je parle de leurs flingues. Je les comprend. Mais bon... Je sais pas d'où ils sortent mais ils sont jamais du affronter grand monde... Ou du moins pas grand monde bien armé. Ces fusils là c'est parfait pour la chasse... mais pour faire la guerre. Je le sens mal sur ce coup là.

- Bon... Peu importe. On s'arrache. J'allume la radio. Éclaireurs, on se dirige vers le point de RDV Bravo, ne bougez qu'à mon signal. Terminé.
- 5/5 Lachau Terminé.
- 5/5 Chalon Terminé.

Je fais signe à tout le monde et on quitte silencieusement la cour d'immeuble pour se retrouver rue de Tolbiac.

- Bon... Ahmin... Ramon c'est ça ? Vous y connaissez probablement rien en commando. Y a pas de mal. Je pensais vous faire passer devant parce que j'ai pas confiance, mais avec vos flingues c'est hors de question vous vous feriez dégommer au premier taré venu. Alors c'est simple. On se rend tout droit à la bibliothèque par la rue dans laquelle nous marchons en ce moment, qui logiquement est dégagée si on en croit les éclaireurs qui viennent de l'emprunter. Mais on prend jamais trop de précaution. Le soldat tirailleur qui est devant vous, Chaumont,

- Nan c'est moi Chaumont chef. Dit un assaut dans mon dos.

- Ah merde, désolé Chaumont. Le soldat tirailleur... euh...

- Nasser chef. Me corrige le tirailleur en ricanant.

Je connais mal cette escouade qui était en permission pendant mes dernières sorties, je ne les avais pas dirigés depuis plusieurs mois.

- Ouais, Nasser, il ouvre la marche et regarde strictement devant lui. Il a une grande portée, une grosse puissance de feu et le plus gros magasin, il est donc le plus dissuasif et le plus efficace en cas de fusillade. Expliquais-je aux deux néophytes. Ensuite Ramon, puis Ahmin. Vous regardez le côté droit de la rue. Comme on marche sur le trottoir droit c'est pas trop dur mais tenez vous y, le moindre croisement, un immeuble écroulé, tout peut être source d'ennuis ou d'embuscade. Ensuite il y a moi, au milieu pour donner des ordres à tout le monde. Je regarde à gauche.

Tout le monde se met en place intuitivement, maintenant que les intrus sont placés, les hommes sont rodés, ils savent quoi faire.

- Vient le soldat Norin, assaut également. Qui couvre également la gauche. Puis Terrien, assaut, gauche aussi. Et finalement Maxence, tireur d'élite, qui surveille qu'on est pas suivis.

En cas de pépin... Mes soldats sont habilités à analyser rapidement une situation qui se corse. Je vous prend pas pour des cons. Mais courir ne sert à rien sur un découvert comme celui qu'on va traverser. Les balles vont plus vite que vous. Alors si ça canarde, vous ne restez pas statiques car vous ferez des cibles de choix. Vous marchez vite et vous flinguez sans arrêt en direction des assaillants tout en vous dirigeant vers une couverture. Quand vous y êtes presque vous pouvez vous jeter par terre en courant. Mais quand ça canardera, si ça canarde, vous écouterez que votre instinct et vous pisserez dans votre froc votre je vous le dis.
Avec nos armures on peut se prendre pas mal de balles avant de caner, alors surtout faites pas les malins et prenez pas de risques et... gardez votre calme.

Bon... C'est un bâtiment en 4 ailes qui forment une cour énorme ouverte. Ce qu'on recherche se trouve en haut de l'aile Sud. L'aile Nord et l'aile Est sont par terre depuis le jour du feu, et le haut de l'aile Ouest a bien morflé aussi. On va tout droit vers l'aile qui est encore debout, la plus proche du point de rendez vous Bravo.


Mon speech était terminé et on arrivait en vue de la BNF. Le soleil d'hiver en éclairait à peine le haut.

- Eclaireurs ? Ici commandement, sommes au point de rendez vous Bravo ! Terminé.
- Lachau 5/5 tout est clair ici nous mettons en route tout de suite Terminé.
- Ici Koss 5/5 on a une trentaine de psychos avec des bidons de fuel en visuel, à moins de 30 mètres. Ils se dirigent vers l'aile Sud visiblement. Ils viennent de passer devant nous. Terminé.
- 5/5 Koss, on attend Lachau et Duchemin et on se dirige vers vous d'ici une minute à vue de nez. Attendez de nous avoir en visu pour sortir. Terminé.

Dans la minute on était rejoints par Lachau et Duchemin, qui équipés respectivement d'un FAMAS FNF et d'un FAMAS commando à canon court lance-grenades. Au pas de course, on filait vers le nord et on prenait couvert derrière un camion de livraison couché sur le côté depuis des décennies. Je checke, le moteur est essence, pas de risque d'explosion nucléaire, c'est un couvert sur.

Ici Koss, on vous a en visuel, on vous rejoint de suite. Terminé.
- 5/5 Koss, Terminé.

En moins de 2 l'équipe était au complet, Duchemin et son FAMAS et Koss et son minigun y compris, avec le black mal rasé et un curé avec des fusils à pompe qui faisaient tâche au milieu du tableau.

- Tous... A mon signal... On fonce au prochain couvert, le premier muret, à 20 mètres, on y reste pas longtemps pour le deuxième muret. Ensuite, si tout est clair, on fonce sur le pont pour passer la route. Dernier couvert derrière la grosse jardinière à 100 mètres d'ici, après on est dedans ! Go, go, go !

C'était parti. 8 heures 45. Le soleil rose de ce matin d'hiver glacial éclairait de reflets chatoyants les vitres encore vaillantes de l'aile Sud. Quelque part, là haut, une précieuse disquette nous attendait depuis des années...
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MessageSujet: Re: Le poids de la connaissance (Ahmin et Julian, en cours) Le poids de la connaissance (Ahmin et Julian, en cours) I_icon_minitimeMer 4 Jan - 19:22
«Carmin, enfin ! ici contrôle. Vous en êtes où ? »

Carmin ? C'est qui ce Carmin ? Ahmin se le demandait, était-ce le capitaine, sûrement. L'arabe laissa couler, un mensonge contre un autre, c'est équitable, mais pour être sûr il fit signe à Ramon de ne pas faire attention à ce petit changement de prénom. Colin fit son rapport, puis regarda les armes des deux prêtres. Il ne devait pas apprécier l'état des fusils, et alors ? Il fit un commentaire sur le non utilité des armes dans leur situation, que du blabla, ces fusils avaient dû plus tué de types que ce mec. La capitaine ordonna que tout le monde bouge. Ils s’arrêtèrent après quelques mètres, puis Colin donna quelques conseils inutiles, vu qu'Ahmin et Ramon n'écoutaient pas. Mais le signal fut donné.

« Go, go, go ! »


Merde ils devaient faire quoi ? Ahmin suivit un gars dont il avait retenue le nom, puis comme il s’élançait seul ça devait être le gars à suivre. Comment il s'appelait déjà ? Naseau ? Nasir ? C'était pas très grave, toi suffisait largement. Ahmin tourna la tête pour voir si son acolyte le suivait, de se côté là c'était ok. Le gars devant regardait à droite toutes les cinq secondes et Ahmin regarda juste par curiosité ce que l'autre pouvait rien observer. Y'avait juste le capitaine et une partie de ses gars pas de quoi les regarder tout le temps, mais ils faisaient pareille que Nasir, donc Ahmin comprit qu'il aurait mieux fait d'écouter. Ahmin imita les autres et se baissa. Ils se dirigèrent vers un muret. Colin leur fit signe de s'abriter.
Ils attendirent un peu puis repartirent, toujours dans la même disposition qu'avant. Ils s’arrêtèrent encore derrière un abris, un muret pour changer. Puis l'abris suivant était une grosse jardinière, enfin c'était le nom que lui avait donné Colin.
Toute l'équipe était là, tout le monde était prêt. Seulement Ahmin ne voyait pas un seul psychotique. Y'en avait-il au moins ? Il se leva afin de leur montrer qu'il ne craignait rien. Seulement, après, il vit des petites lumières scintillantes et des bruits aigus lui passer à côté. Ramon le plaqua au sol. En fait, y'avait des psychotiques.
Ramon le sermonna, puis ils chargèrent leur armes. La parole de Dieu allait se déchaîner sur ces mécréants !

« Pour Dieu, et pour sa Gloire ! »

Les deux prêtres chargèrent en criant : « Non nobis domine, non nobis, sed tuo da gloriam !», avec pour seul protection leur foi, mais au lieu de courir tout droit, ils se jetèrent vers le premier abris qu'ils virent. Par chance, mais Dieu n’accorde sa grâce qu'une seul fois, et Ahmin sentit bien que sans leur abris lui et son ami n'aurait aucune chance.
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Julian Carmin
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MessageSujet: Re: Le poids de la connaissance (Ahmin et Julian, en cours) Le poids de la connaissance (Ahmin et Julian, en cours) I_icon_minitimeVen 6 Jan - 21:55
« Pour Dieu, et pour sa Gloire ! »

Les deux prêtres chargèrent en criant : « Non nobis domine, non nobis, sed tuo da gloriam !»

Les deux zouaves avaient foncé avec courage... Ou inconscience. C'est vrai que les psychotiques font rarement le poids face à des militaires bien armés et bien entrainés, mais précisément, Ahmin et son comparse ne sont ni militaires, ni bien armés. Entrainés j'en sais rien, mais pas avec nos méthodes en tout cas !

Leur cri de guerre, j'en reviens à peine... En les voyant sortir de leur couvert en trombe juste derrière Nasser en criant des trucs incompréhensibles, surement du latin, je tombe des nues et ça me scotche un moment. Au vu de la ressemblance avec les sermons de Saint Meugnin, j'imagine que c'est du latin, mais je ne suis pas sur de mon coup. Sur le moment, tout se bouscule dans mon esprit, je me demande si je n'ai pas zappé un passage. Ces types seraient donc des religieux. Putain j'espère que je me suis pas coltiné des croisés, ou des résistants... Je met quelques secondes à me reprendre, à couvert derrière le camion il reste Koss et Duchemin. Ils me sortent de mes pensées :

- Chef ! Qu'est ce qu'on fait ?!
- Allez go ! Go !
Que je leur répond, encore un peu étourdi. Le truc le plus con c'est que je viens de le dire y a 30 secondes...

30 secondes. Pendant lesquelles Nasser, suivi des deux tarés, s'est mis à couvert derrière la jardinière, à une dizaine de mètres du hall en ruines de l'aile sud. Les psychotiques ont, semble-t-il, disparu. Peut être dans la cour, peut être dans le bâtiment, comment savoir ? On est peut être repérés avec le cri de guerre des autres débiles. Je rage contre eux

Arrivé à la jardinière, je couvre Koss qui traverse lentement le no mans land. Puis je me rapproche du Black. Il s'est mis à couvert comme il faut le bougre. Son pote est ridicule avec sa soutane, accroupi par terre, et il s'emmêle avec ses deux flingues. Je vais jouer la carte de la diplomatie, pas question de provoquer ce type, il est déjà assez louche.

- Écoute mon gars... Le cri tout à l'heure, c'était pas une bonne idée. On doit pas se faire repérer par les psychos, ou même par le taré que vous cherchez. Alors d'ici à ce qu'on se soit séparés, motus. Peu importe qui croit en quoi, je m'en fout, on a dit pas d'embrouilles, si on est silencieux on repère sans être repérés. A l'inverse, si on fait du boucan les camés vont nous entendre à 3 kilomètres, et ni toi ni moi ne voulons nous faire éclater la gueule. Enfin j'espère que tu veux pas te faire éclater la gueule. On entre là dedans en silence. Compris ?

Le black acquiesce en me fusillant du regard et le moustachu reste planqué derrière sa pilosité. Des gouttes de sueur commencent à se former sur son front de latino tout ridé. Ce type me répugne. Je sens bien qu'ils y tiennent à leur cri, et je veux pas savoir pourquoi. Mon dieu pourquoi ces types sont venu me faire chier ? Quand je pense comme ça je me dis toujours que je crois pas en dieu... Mais il faut bien mettre la faute sur le dos de quelqu'un bordel ! Dieu fait l'affaire, au moins il peut pas répondre.

- Bon tout le monde, checkez votre équipement ! On se couvre mutuellement ! Les deux là – dis-je à l'adresse d'Ahmin et Ramon en les montrant du doigt. - vous passez devant, je veux pas avoir un de mes hommes avec le cul plein de chevrotines ! Si votre gars est agressif, ce qui est fort possible, on fera pas la différence et on le flinguera. Alors vous avez intérêt à le connaître. - Puis me reculant un peu pour m'adresser à tout le monde, sans crier toutefois -
- On récap' : notre objectif se trouve tout en haut, y a pas d'étage précis, pour notre plus grand malheur. Alors on va visiter les 3 derniers étages. En partant du bas bien sur. On barricadera les portes derrière nous pour couvrir l'avant seulement. Nasser et moi avons des lunettes thermiques dans nos casques, comme je commande, seul Nasser, qui avance juste derrière nos invités les allume en permanence. Les psychotiques sont un objectif secondaire, si on ne les voit pas, on ne les cherche pas. Si on les voit mais qu'ils ne nous voient pas on engage pas. Au moindre doute on les éclate. Si ils sont au RDC et nous en haut de la tour je considère qu'ils ne nous voient pas. A part si ça craint un max, on engage pas ces types sans mon commandement. Minigun en fermeture. On équilibre les FAMAS entre soutien et assaut dans les espaces confinés, Lance-grenades en ouverture. -Je me retourne vers Ahmin – Faites réellement attention à où vous tirez, vos pétoires sont vraiment fiables, si on en trouve des mieux je vous les

Le cocktail molotov me coupe dans mon discours et atterrit à mes pieds. La température monte à 300 degrés autour de moi et c'est la panique. Le prêtre se roule par terre pour éteindre sa soutane, Lachau, le première classe, donne les ordres à ma place.

- Mayday ! A couvert ! Dans le hall tout le monde à couvert ! Allez allez !

Moi j'ouvre ma gourde et la vide entièrement sur ma jambe en feu tandis que Koss me vide aussi la sienne dessus. La combinaison a commencé à cramer et s'est un peu fondue sur ma jambe, ça fait un mal de chien putain. Je commence à devenir parano. Un deuxième cocktail chute à quelques mètres, dans la jardinière. Mal visé. Je vide 10 balles vers l'endroit d'où ça semble être parti, et fonce à la suite de Koss vers le hall.

Une fois à l'intérieur je m'écroule derrière le comptoir de l'accueil. Duchemin et Koss sécurisent les escaliers et Terrien et Norin la porte d'entrée, qui n'est plus en fait qu'une grosse armature d'acier autrefois équipée de baies vitrées. Dieu merci personne dans le hall. Putain de Dieu je vais finir par y croire à force d'y penser. Je crie plusieurs injures à l'encontre du connard qui m'a cramé, de douleur et de colère. Lachau me sort un Stimpack de la trousse de soins et me le plante sans ménagement dans la cuisse. La douleur s'efface rapidement pour laisser place à l'excitation des principes actifs. Ça a tellement cramé que je pisse le sang du tibia et qu'on voit ma peau rougie sous la combinaison ruinée. L'odeur est pourrie en tout cas. Mais je ne sens plus rien et c'est l'essentiel.

Je me relève après quelques instants de récup :

- Tout le monde ! Rectification ! On tire à vue. Les psychos savent qu'on est ici, alors prudence et vigilance ! Je sais pas combien ils sont, au moins 30 dans le coin, probablement beaucoup plus.

On avance dans cet ordre ! Les grenades vous les ramassez et vous les balancez dans la cage d'escalier vers le bas ! Les cocktails sont un gros danger, Ramon, Ahmin, surtout pour vous ! Hésitez pas à utiliser des planches comme bouclier si vous en trouvez ! Allez go !


On entre en trombe dans l'escalier Ouest, soit à l'opposé de là où sont partis les coktails. Pas sur qu'on en ressorte tout indemnes...

Spoiler:

- 1 Stimpack
- 2 litres d'eau
- Combinaison foutue
- 10 balles de 5,56 NATO


9 heures du matin, tout pile.
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Ahmin
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MessageSujet: Re: Le poids de la connaissance (Ahmin et Julian, en cours) Le poids de la connaissance (Ahmin et Julian, en cours) I_icon_minitimeLun 9 Jan - 19:35
Les deux croyants avaient été rejoint par l'équipe au complet, le capitaine commença à les sermonner, mais Ahmin n'écoutait pas, il était concentré sur son objectif. Les psychos s'étaient retirés, ils avaient peur, mais ils allaient revenir.

« Gna,gnagna gna gnagnagnagna, gnagna, gna ! »

Ouais, t'as raison parle toujours ! On t'aime pas, tu nous aime pas, pensa Ahmin, alors fait pas chier !

« vous passez devant, je veux pas avoir un de mes hommes avec le cul plein de chevrotines ! »

Il parlait à Ahmin et à Ramon, ils écoutèrent autant pas se faire plus d'ennemis que prévu. Il donna ses ordres, mais ça c'était plus pour son équipe que pour les prêtres. Par chance le discours tourna court quand un petite bouteille s'écrasa au milieu du groupe. Les réflexes prirent le dessus sur le cerveau, Ahmin sauta en arrière puis se mit à couvert derrière le bloc qui lui avait servit d'abris ultérieurement. Ramon n'eut pas cette chance, mais son entraînement de croisés revint, il se roula par terre dès qu'il fut touché et n'eut pas trop de dégâts. Le capitaine semblait dépassé et c'est un de ses hommes qui donna le ordres. Ahmin obéit, fallait mieux d’ailleurs sous peine de cramer.
Il se posa dans le hall, Ramon le rejoignit.

« Ca va ?
-Ouais, plus de peur que de mal.
-Tant mieux, vaut mieux rester en vie.
-J'ai vu pire.
-Je sais. »

Le capitaine arriva et donna ses ordres.


«  Tout le monde ! Rectification ! On tire à vue. Les psychos savent qu'on est ici, alors prudence et vigilance ! Je sais pas combien ils sont, au moins 30 dans le coin, probablement beaucoup plus. On avance dans cet ordre ! Les grenades vous les ramassez et vous les balancez dans la cage d'escalier vers le bas ! Les cocktails sont un gros danger, Ramon, Ahmin, surtout pour vous ! Hésitez pas à utiliser des planches comme bouclier si vous en trouvez ! Allez go ! »

Ahmin fouilla dans les décombres et trouva une large vitre en plastique, il prit le couteau de Ramon et commença à fabriquer un bouclier de fortune. Il chopa une quoi faire une poignée puis se l'équipa. Il commença à grimper les escaliers doucement. Contre les balles c'était pas très efficace, mais contre une bouteille ça lui permettrait de pas brûler sur place. Puis il pouvait voir devant lui, c'était dur avec une planche en bois. Ramon le suivait, prêt à tirer, enfin dès qu''Ahmin se serait baissé, mais Ahmin avait son arme à porté, au cas où. Il arriva à la porte du premier étage sans encombres.
Il se mit devant la porte, le bouclier bien levé. Un coup d’œil à gauche, rien. A droite, rien. Il fit signe au capitaine que c'était libre.
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MessageSujet: Re: Le poids de la connaissance (Ahmin et Julian, en cours) Le poids de la connaissance (Ahmin et Julian, en cours) I_icon_minitimeMer 11 Jan - 0:38
Ahmin me fait un signe de la main. Tout est clair ici. Je pense pas qu'on les rencontre avant le 5ème étage. Je lui fais signe de continuer. Je regarde constamment en hauteur, mais la cage d'escalier reste vide et silencieuse, si ce n'est le son de nos armure qui couinent et les pas saccadés sur le sol. Au 4ème étage je tape sur l'épaule de Nasser, qui stoppe les deux ouvreurs en tirant sur leurs vêtements. Plus un bruit, sinon quelques cris d'animaux venus des étages supérieurs. Les psychotiques, comme à leur habitude, font n'importe quoi. Le regard d'Ahmin, derrière ses lunettes tintées, est différent. Je le sens alerte et concerné, bien différent de l'homme boudeur que j'avais en face de moi un peu plus tôt. Ce type était peut être un vrai guerrier après tout.

Je lui fais signe d'entrer dans la porte gauche. Si les psychos nous ont vu grimper par cet escalier mieux vaut les embrouiller. On va traverser tout l'étage, ça nous permettra de repérer l'organisation des lieux et d'examiner le mobilier, évaluer les possibilités de couverture, la résistance des étagères et bureaux aux balles. Ce faisant, nous aurons vue sur le jardin de la cour intérieure, et les éventuels psychos s'y trouvant.

J'entre à la suite des autres. Le sol est recouvert de moquette autrefois rouge et de parquets. Les vitres ont sauté pour la plupart et les débris de verre crissent sous nos pieds, quelques bouquins ruinés par le temps et la pluie sont encore sur leur étagères, les autres jonchent le sol dans un maelstrom de culture. Marcher silencieusement sur le papier a quelque chose d'amusant, je me sens comme un enfant, essayant d'éviter les morceaux de verre en sautillant maladroitement sur les feuilles recouvrant le parterre. C'est doux au toucher, j'en suis presque distrait.

La plupart des étagères qui nous entourent sont trop minces pour nous protéger des balles, et la structure en acier du bâtiment élimine les couverts solides que sont les murs porteurs. On devra tirer plus vite s'ils ont des flingues, ce qui est une éventualité peu probable : les psychotiques sont souvent très mal armés, et en plus ceux là sont pyromanes, utiliser plusieurs type d'armes est trop compliqué pour leurs cervelles d'animaux.

On traverse tout l'étage sans problèmes et on reprend les escaliers. Au 7ème j'entends du bruit. Ahmin se stoppe et attend mes ordres.

- On entre prudemment, lui chuchoté-je à l'oreille.

Toute l'équipe s'introduit dans la pièce, d'abord le son s'arrête, puis des grognements rauques reprennent. Ça vient de l'autre côté de l'étage. Je comprend pas un mot audible. Deux livres passent à travers la pièce sans qu'on voie d'où ils ont été lancés. Visiblement les psychos se mettent sur la gueule, ils savent probablement pas quels livres bruler. Ça parle toujours une langue inconnue et affreusement désagréable à écouter.

Plus que dix mètres avant de passer l'angle et de les voir... 5 mètres, deux livres volent à nouveau. 2 mètres, un nouveau livre accompagné d'un classeur qui vient s'éclater au pieds d'Ahmin.

Les deux religieux se mettent en ligne de tir d'un large pas chassé, juste derrière une étagère., le doigt sur la détente. Pas très militaire ça non plus, mais plutôt classe. Nasser se met à couvert derrière l'énorme poutrelle d'acier qui fait l'angle et penche la tête. Il se relève aussitôt avec un mouvement de recul. A pas maladroit, il recule rapidement vers moi, pendant qu'Ahmin et Ramon arment leurs fusils.

Ahmin attend mon ordre pour flinguer, il me mime quelque chose, je ne comprend pas. Quelques signes abstraits sur son visage, la langue qui pend, il me fait des yeux exorbités et se frotte le ventre. Je pige pas, et c'est pas aisé de le lui faire comprendre, un mime en armure assisté question expression du visage on a vu mieux...

Nasser chuchote à mon oreille un truc que je pige pas. Il se rapproche, et répète.

- Des goules. Y a des ferals ! Au moins 10 putain de ferals. Et 2 trois sauvages qui se font déglinguer... Ça craint capitaine.

Comme pour confirmer ses dires, un hurlement à vous glacer les entrailles se fait entendre, suivi d'un bras de goule qui vient s'écraser contre le mur.

- Dis ça aux autres. On va faire feu à 80 %. Norin reste en couverture arrière, dis à Duchemin de se ramener, on va commencer avec un tir de grenade.

Je sais bien que les goules ont un fonctionnement tribal qui les mène à se massacrer entre elles de temps à autres. Mais là, elles sont dans le même bâtiment que des psychos pyromanes... Cette mission commence à devenir risquée. Je fais signe à mes hommes de se placer, Nasser fait passer le mot à tous les autres qui ne savent pas à qui on a à faire. J'espère qu'Ahmin et Ramon savent ce qu'il en est des ferals. Ces goules hyper résistantes sont issues des zones les plus irradiées comme les points d'impact de bombes. La majorité des humains présents en ces lieux ont péris brûlés sur le coup, mais les survivants ont été frappés d'une mutation hyper rapide et violente, qui les a transformés en sortes de super goules, en apparence identiques aux goules sauvages, quoi qu'un peu plus sombres et moins lépreuses. Sur leur peau une carapace de corne s'est formée, les imperméabilisant aux balles et leur donnant une densité supérieure à celle du bois, leur gifles devenant d'autant plus dangereuses... 10 ferals goules en même temps, c'était aussi rare que dangereux.

- Prêt à tirer chef. Me dit Duchemin, son Famas Commando épaulé, grenade enclenchée.
- Très bien. A mon signal. Je fais signe à Ahmin de patienter, il semble avoir compris le danger, et adresse quelque mots au prêtre.

- Koss tu te met contre la poutrelle et tu les arrose dès que la grenade a explosé, je te couvre.
- Je me met en position.
- Nasser tu fais feu à l'opposé de Koss pour homogénéiser la puissance de feu.
- Je rejoins les deux gus chef.
- Les autres en formation triangulaire habituelle, Maxence, ajuste une tête et flingue la quand Duchemin balance sa première grenade.

Tous mes hommes me tapent sur l'épaule pour montrer qu'ils ont compris. Koss sort son canon du coin, et se place à genoux en position de tir. Je me met debout derrière lui et je vérifie mon magasin. A ma droite, Maxence épaule et cale une goule dans sa lunette. Les FAMAS classiques attendent avec Nasser, hors de vue des goules, et je tape sur l'épaule de Duchemin, qui se met en position. La grenade glisse dans le canon dans un tintement suivi du flop caractéristique à l'éjection des gaz de propulsion. Ça crépite un instant derrière le petit cylindre, qui arrive dans le mile.

Je ne vois pas bien les dégâts avec la fumée du tir de Maxence, mais je tire sur ce qui bouge, suivi de Koss et de Nasser, qui sont imités par toute la compagnie. La fumée envahit la pièce et le feu s'abat sur les goules. Je n'ai jamais tué une de ces créatures, on va bien voir si elles sont à la hauteur de leur réputation. En tout cas on ne voit plus à un mètre et j'ai les oreilles qui sifflent avec tous ces tirs.

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MessageSujet: Re: Le poids de la connaissance (Ahmin et Julian, en cours) Le poids de la connaissance (Ahmin et Julian, en cours) I_icon_minitimeDim 15 Jan - 16:25
Ahmin avait obéit à Colin, pour lui mieux valait avoir des amis contre les psychos. La bibliothèque était salement amoché. Ils avaient examiné chaque étage avec attention, mais personnes. Des bruits venaient d'en haut, les cinglés devaient être là. Arrivé au septième les choses changèrent, des livres frôlèrent Ahmin, malgré ça il continua à avancer, sauf que le vol de livres repris et un livre tomba à ses pieds. Le prêtre hocha la tête de dépit, les psychos devaient vraiment être cinglé pour lancer des livres quand ils avaient plus de munitions.
Un bruit sur la gauche, Ahmin tourna la tête puis les deux religieux se mirent en ligne de tir d'un large pas chassé, juste derrière une étagère., le doigt sur la détente. Pas très militaire ça non plus, mais plutôt classe. Ils armèrent leurs fusils. L'arabe se tourna vers Julian et attendit ses ordres. Il avait vu quelque chose de pas très sympa. Une sorte de goule sauvage, mais différente, genre plus forte. Il lui mima la chose pour que la capitaine comprenne,quelques signes abstraits sur son visage, la langue qui pend, il fit des yeux exorbités et se frotta le ventre. L'autre pige pas. Un de ses hommes semblent avoir comprit, et lui explique que y'a des ferals. Des quoi ? C'est des goules pas autre chose. Peut être que c'est leur nom scientifique.
Un cri surgit du silence puis un bras de goule fendit l'air et s'écrasa contre un mur. Le capitaine donna ses ordres, ses hommes répondirent présent en se tapant sur l'épaule afin de confirmer. Un des gars lança une fumigène. Ils se lancèrent dans la mêlée. Les goules ne se tournèrent pas dans leur direction mais dans celle des psychotiques qui avaient de l'autre côté. Ils en avaient profité pour lancer leur assaut.

Ça tirait de toute part, Ahmin vit la silhouette d'une goule lui foncer dessus et tira. La chose tomba en arrière avec un râle sourd, mais se releva. Ahmin retira, dans la tête cette fois, a bout pourtant. La puissance du coup fit exploser la tête. Une vitre se brisa à côté de lui, on lui tirait dessus. Il sauta derrière une étagère, mais ça n’arrêta pas les balles. Ahmin pesta, il rangea son fusil et sortit sa machette, avec son arme il avait plus de chance de tuer ses potes que ses ennemies. Il vit une goule foncer sur Nasser, alors que ce dernier était au prise avec un psychos. Il décida d'aller le sauver. Il sortit de derrière son étagère et coupa la tête de la goule. Du moins essaya, l'arme rentra dans le cou, mais n'alla pas plus loin. Ahmin tenta de retirer la machette, mais elle était coincée. La goule se retourna, faisant lâcher l'arme des mains du prêtre. Il était dans la merde, personne pour l'aider, personne pour au moins voir qu'il allait mourir. Il ferma les yeux afin de ne pas voir sa mort en face, mais un liquide chaud vint lui recouvrir le visage. Il ouvrit légèrement les yeux, la goule n'avait plus de tête, Ramon lui avait explosé la tête.
Ahmin reprit sa machette, puis se lança sur un psychos afin de se calmer. Il lui coupa le bras. Le nouveau manchot regarda le flot de sang gicler et arroser le sol. Ahmin prit son fusil et lui explosa le genoux. Le psycho s'écroula. Ahmin rechargea son arme. Il était couvert de sang. Il vit un psycho essayer de s'échapper. Il prit ses dernières forces et lui courut après, mais il avait oublié que ces fous là étaient pyromane. Un bidon enflammé alla s'écraser au milieu du combat. Ahmin se retourna, surpris. Un autre bidon vint rejoindre le brasier et explosa. Le prêtre fut rejeté en arrière et alla se cogner contre une étagère qui s'écroula.
Il était dans les vapes, les seuls choses qu'il comprit c'est que des mecs étaient enflammés et couraient dans tous les sens en criant. Ramon n'avait rien ,deux fois c'était trop, et il vit son visage basané souriant. Il aimait bien sortir une petite vanna quand c'était la merde. Il l'aida à se relever.

« Alors, pas trop chaud ?
-Ça va, juste une petite bosse, les étagères ne m'aiment pas trop.
-J'ai vu ça. »

Les deux hommes se regardèrent et rigolèrent. Le combat devait être fini et les flammes s'étaient calmées. Julian n'avait rien, pour les autres Ahmin n'en savait rien. Il fit le psycho de tout à l'heure assit, le dos contre un mur. Nasser était à côté, pas dans un meilleur état. Ahmin vit Duchemin s'occuper de lui.

« Il a quoi Nasser ?
-Une balle dans le ventre, mais là il devrait s'en tirer.
-Ok. Et le psycho ?
-Je sais pas, normalement il devrait être réveiller. »

Ahmin se pencha sur le psycho. Il lui colla une baffe.

« Hey !
-Salut mon gars, tu saurais pas si un certain Océan serait dans le coin ?
-Vous êtes là pour me sauver ?
-Pourquoi ?
-C'est moi Daniel Océan, c'est Dédé qui vous à dit de couvrir mes arrières ?
-Nan, mais j'ai Isaac qui veut ta tête. »

L'homme palit et Ahmin eut un sourire carnassier, mais la joie d'avoir fini sa mission fut de courte durée.

« Chef, j'ai l'impression que le psycho est réveillé vous vouliez lui parler ?
-Chef, y'a des psychos qui viennent, on fait quoi ? »

Et merde ! Ahmin soupira, il espérait qu'il pourrait avoir la tête de Daniel et que les psychos seraient pas trop nombreux.
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Julian Carmin
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MessageSujet: Re: Le poids de la connaissance (Ahmin et Julian, en cours) Le poids de la connaissance (Ahmin et Julian, en cours) I_icon_minitimeDim 15 Jan - 18:15
J'avais vidé un chargeur de FAMAS sur les goules et les quelques psychos qui étaient entrés juste après le fumigène. Puis un magasin de berreta y était passé, avant que le calme ne revienne. 4 cadavres de psychotiques criblés de balles étaient étendus sur le sol, au milieu des restes suintant de bile des ferals déchiquetés. Dans cette scène d'horreur, quelques bras de zombie remuaient encore ça et là, et les chairs purulentes exhalaient des odeurs infâmes dans de petits geysers de pus radioactif. Avec l'odeur de chair carbonisée pour couronner le tout, c'était la cerise sur le gâteau.

En bref ça puait, fort, même derrière le casque et son filtre à air.

Ahmin avait flingué un psycho, qui était encore en vie et qu'on avait assis tant bien que mal contre le mur de la pièce. Le black était accroupi auprès de lui, à côté de Nasser qui gémissait de douleur pendant qu'on lui extrayait sa balle avec un aimant chirurgical. Visiblement la balle s'était coincée dans le cartilage intercostal sans causer de lésion mortelle. Mais ça voulait aussi dire que je devais laisser 3 hommes avec Nasser pour sa sécurité, et ensuite l'évacuer lorsqu'on aurait la disquette.

- Chef, j'ai l'impression que le psycho est réveillé vous vouliez lui parler ?

J'avais les lèvres pincées de colère. J'allais la passer sur le psycho tiens.

-Chef, y'a des psychos qui viennent, on fait quoi ? 

Et merde ! Je bouscule Ahmin qui s'écarte du type. Je le saisis de mon bras gauche, et je le prend en bouclier humain, tandis que 4 nouveaux psychos arrivent de là où on vient.

- Oh là ! On se calme ! Je tiens votre pote, au moindre geste je le défonce.
- Notre pote ? Un sourire malsain éclaire le visage du psycho qui semble mener ses trois comparses. On le connait pas ce type, dit il en dégainant un vieux berreta rouillé.

Quel con, pensais-je. Je dégaine mon 45 et je lui fout une balle dans le torse, mon bouclier humain n'ayant pas l'effet escompté, il gueule comme un débile, se plaque les mains sur la blessure. Les trois autres foncent vers nous en gueulant comme des brutes mais ont les jambes sciées par le minigun de Koss, l'un d'entre eux essaye de fuir, mais je l'aligne de 3 balles et il s'effondre un peu plus loin.

Je plaque mon bouclier contre le mur, il commence a avoir l'air palot, il a perdu beaucoup de sang. Ahmin lui a flingué la cuisse et le cul, c'est crade, surtout avec un pompe... M'enfin bon... Il l'a pas fait par plaisir je pense. J'ai encore du mal a cerner le black derrière ses lunettes tintées...

- Bon... t'es pas un psychos si on en croit feu le taré qui crève par terre... dis-je calmement a l'estropié, qui commence à avoir les yeux vitreux...
Non... non nannannonn. Je vous veux aucun mal, je veux pas mourir. Je ne... non.
Alors qu'est ce que tu fous ici ? Il commence à délirer, il en a plus pour longtemps.
Je peux pas vous dire... Je suis... Je ne... Je peux pas.
Va bien falloir si tu veux que je te fasse un garrot mon gars. Si tu me dis pas je te laisse crever.
Il veut me couper la tête ! Hurle le blessé dans un sursaut hystérique. Il pointe son bras vers Ahmin, le regard révulsé.

Aux quatre coins de la pièce, mes hommes couvent les issues, et le silence qui s'est fait est brisé par le hurlement de douleur de Nasser, a qui on vient de retirer la balle. Suit un deuxième hurlement quand Norin lui cautérise la plaie à l'alcool avant de lui mettre une compresse. Le soldat Norin vient vers moi.

- Il devrait s'en sortir chef. Mais vaudrait mieux arrêter la mission. On le montera jamais au sommet dans son état. On a un brancard mais dans les escaliers je nous vois mal le...
- Toi, Duchemin, Terrien et Chalon, vous restez avec Nasser, vous vous mettez dans ce coin, là. Dépliez le brancard et mettez le dessus comme ça au cas ou vous pouvez descendre comme ça. Prend le mitrailleur de Nasser pour flinguer évidemment. Si ça chauffe trop vous nous attendez au point de rendez vous bravo.
- Mais chef...
- Pas de mais soldat, on récupère cette disquette sans fautes.
- Chef... oui chef.

Je me retourne vers Ahmin

- Il me dit que tu veux lui couper la tête... dis-je en désignant le mourant. C'est vrai ?

Ahmin fait une moue farouche, comme d'habitude... Puis il acquiesce.

- Mais... pourquoi ?
- Le laissez pas me couper la tête s'il vous plait... Le laissez pas me...

Le gars est dans les vapes, ou mort. Je prend son pouls. Mort.

- Toi, Ahmin. C'est le type que tu cherchais ?

Un autre signe d'approbation de la part de l'arabe.

- Il est mort, pas grave si tu veux simplement sa tête remarque...

Je sais plus quoi penser. Je fouille les poches du cadavre, il y a un vieux papier dans l'une et 15 anneaux dans l'autre. Je prend les anneaux, pour les ramener à Lutèce, comme c'est demandé à tout soldat qui trouverait des anneaux afin de mettre fin à l'ancienne monnaie au profit du franc. Je lis le papier. « Les archives du 24ème étage. Dans un coffre, code inconnu. Deux disquettes importantes. Tu ne pose pas de question et tu les ramènes après demain à 4 heures du matin. Y aura surement des soldats dans le bibliothèque. »

Mais les ramener où ? Ces disquettes sont elles les mêmes qu'on cherche ? Putain...

Je me relève. Ce que je vais faire me répugne, mais bon... J'ai de sérieux doutes sur Ahmin maintenant. Il doit récupérer la tête de ce type, qui en voulait à nos disquettes. Moi j'ai entendu parler que d'une disquette.

J'allume ma radio.

- Contrôle, ici escouade archéologique, capitaine carmin. Terminé
- Ici contrôle. On vous reçoit mais articulez bien carmin je vous entend mal. Terminé.
- On a un blessé. On est au 7ème étage de la BNF. Le blessé est l'artilleur Nasser. Je continue l'ascension vers le sommet avec 4 hommes. Avons rencontré une forte résistance psychotique et c'est pas fini. Des ferals goules aussi. C'est critique. Terminé.
- Bien reçu carmin.Terminé.
- Et contrôle... Dites à madof qu'on a surement une taupe. Je ferais un rapport détaillé quand le signal sera meilleur et qu'on aura récupéré l'objectif. Terminé et out.
- Reçu et terminé. Out.


Bon... Je me dirige vers Ahmin, qui recule un peu. Je lui arrache sa lame des mains sans ménagement et sans lui demander son avis. De toute façon j'ai besoin de lui. Je me retourne vers le cadavre du voleur. Un coup de machette sur la nuque, puis un dans le coup et sa tête se détache de son corps. Ça pisse du sang mais c'est raisonnable. Je la saisis et la montre à Ahmin, il s'approche pour la prendre mais je la met dans ma hotte de récup' tout en lui tendant sa machette.

- Ahmin, cette tête te revient. Mais seulement quand on aura atteint le RDC avec la disquette. Je laisse 4 hommes ici avec Nasser, qui est blessé. Vous deux, - dis-je en désignant Ahmin et Ramon,- vous montez là haut avec nous. On récupère ce que le voleur – je désigne mon sac à dos qui contient la tête – voulait voler, on redescend, on se sépare et je vous file la tête. Je te laisse pas le choix Ahmin de toute façon. Comme je te l'avais dit, les armes des psychos vous reviennent. Y a le berreta du connard là, et puis deux autres flingues, dont celui qui a tiré sur Nasser, par là au milieu des goules.

Nasser était sur son brancard, et ses 4 gardiens en poste. Direction le sommet cette fois-ci, et plus de détours, il fallait faire vite.

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MessageSujet: Re: Le poids de la connaissance (Ahmin et Julian, en cours) Le poids de la connaissance (Ahmin et Julian, en cours) I_icon_minitimeJeu 19 Jan - 10:44
« Ahmin, cette tête te revient. Mais seulement quand on aura atteint le RDC avec la disquette. Je laisse 4 hommes ici avec Nasser, qui est blessé. Vous deux,vous montez là haut avec nous. On récupère ce que le voleur voulait voler, on redescend, on se sépare et je vous file la tête. Je te laisse pas le choix Ahmin de toute façon. Comme je te l'avais dit, les armes des psychos vous reviennent. Y a le berreta du connard là, et puis deux autres flingues, dont celui qui a tiré sur Nasser, par là au milieu des goules. »

Quel chieur, déjà il butait sa cible, puis il se gardait le droit de couper la tête d'Océan. Ahmin pesta, puis il récupéra le berreta, mauvais états, plus beaucoup de balles. Il le rangea à sa ceinture. Il prit son shotgun. Il voulu partir quand Ramon l'arréta.

« Putain ma jambe !
-Qu'est ce qui y'a ?
-Je crois que j'ai été touché.
-Reste ici et occupe toi de ça. Je reviens te chercher.
-Y'a intérêt.
-Ou quoi ?
-J'irais te chercher où que tu te trouve.
-Bonne chance. Avec ta jambe t'auras du mal à me retrouver. »

Le capitaine les regarda mauvais, il devait être pressé. Ahmin s'engagea dans les escaliers. Il montait plus rapidement qu'au début, il avait envie de rentrer chez lui. Il pensait qu'il n'y avais plus de psychos. Loupé !
Une rafale lui coupa la route et il sauta en arrière pour ne pas être touché, il retomba sur Duchemin. Ils s'arrétèrent net sur un palier.

« Putain, y'a encore des psychos ! »

C'était pas Duchemin. Ahmin se releva et se plaqua au sol quand les copines des balles vinrent vers lui. Elles trouèrent le mur où se trouvait Ahmin y'a pas 2 secondes. Duchemin dégagea Ahmin et tira vers les psychos. Dès que ce fut plus calme et que le reste de l'équipe vint les couvrir, il l'engeula.

« Espèce de con ! T'aurais pus tous nous faire buter ! La prochaine fois couche toi ou prends les ces balles ! »

Ahmin ne répondit pas, il laissa couler. Il devait en finir avec cette histoire à la con. Les soldats commencèrent à monter. Un des gars lança une flash, Ahmin détourna le regard, la grenade explosa et ils arrosèrent l'étage supérieur. Les psychos avaient les mains sur les yeux et gémissaient de douleurs. Ahmin économisa des balles et y alla à la machette. Il acheva un psycho et regarda la pièce. Au centre un feu où brûlaient des bouquins, la couverture noircie. Il n'y avait que trois psychos. En faite y'en avait un qui avait l'air en état, une femme blessé et un gosse qu'était maintenant crevé. Le black s'approcha de son frêle corps et lui referma ses yeux révulsés. Il pria tout doucement. Dès qu'il eut fini il se releva. Les hommes avaient fouillés voir s'il n'y avait pas des livres rares.
Ils grimpèrent aux étages supérieurs sans voir aucun obstacle. Au 24ème étage, Ahmin fut arrêté par le capitaine.
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MessageSujet: Re: Le poids de la connaissance (Ahmin et Julian, en cours) Le poids de la connaissance (Ahmin et Julian, en cours) I_icon_minitimeJeu 19 Jan - 18:48
- Ahmin, stop. Dis-je au meneur. On se regroupa tous les 5 autour de la porte de l'avant dernier étage.

Pour être sur j'avais envoyé Lachau au 25ème 4 à 4, ce n'était qu'un débarras encombré de vieux classeurs, de produits ménagers, et occupé aux trois quarts par les circuits de chauffage, de climatisation, et le système de maintenance informatique d'avant guerre.

Manifestement ce qui intéressait le propriétaire de la tête qui ballotait dans mon dos était bel et bien la même chose que nous, et se situait bel et bien au 24ème. Portes grandes ouvertes, personne visiblement dans le coin.

Ici l'ambiance était bien différente, on dominait l'ensemble de l'arrondissement, la Seine et la banlieue environnante, un énorme courant d'air glacé balayait l'étage à travers la carlingue de métal débarrassée de ses baies vitrées, l'air faisant voler les poussières et les feuilles déchirées des milliers de bouquins encore entreposés. Le soleil du matin était maintenant voilé par des nuages gris de plus en plus épais. L'orage approchait.

La disquette pouvait être n'importe où dans ces milliers de kilomètres carrés ! Néanmoins les étagères étaient moins nombreuses que dans les étages inférieurs. Mais rien ne garantissait que la disquette serait encore à sa place, si elle en avait un jour eu une.

- Ahmin. Tu sais quelque chose sur cette disquette ? Ton gars là, il la cherchait.

L'intéressé haussa les épaules en se détournant, comme à son habitude, il n'avait manifestement rien à faire de l'objectif du décapité, ce n'était qu'un vulgaire chasseur de primes.

- Bon... Lachau, Koss, vous fouillez les étagères du côté droit. Max, avec moi, Ahmin tu viens aussi avec moi, aide nous à chercher si tu sais lire. Plus vite on aura trouvé, plus vite on quitte les lieux. Max jette un œil à la cour de temps à autres.

Et on se mit à ratisser l'étage. On était entrés par la sortie visiblement, et les documents classés par ordre alphabétiques commençaient d'abord par Z, puis par Y, X, et ainsi de suite jusqu'à A, à l'autre extrémité. J'enlevais mon casque pour respirer un peu et y voir plus clair pour lire les étiquettes. Je ne sais pas si Ahmin savait lire ou pas, mais en tout cas il n'y mettait pas vraiment de bonne volonté.

Au bout d'un quart d'heure la radio grésilla fort. La fréquence était mal réglée et mes soldats laissés plus bas n'arrivaient pas à me joindre. Je tourne un peu la molette, me remettant sur une fréquence plus adaptée.

- Chef ! Chef ! Chef bon dieu répondez !
- Je vous reçoit Norin !
- C'est pas Norin, il est mort ! C'est Chalon !
- Mort ? Bon dieu !?
- Les psychos ont foutu le feu bordel ! Ils ont cramé Norin au fioul ! On se replie sur le point Bravo !
- Et les autres Chalon ? Et le petit gros latino ?
- J'ai pas le temps chef, je vous dis ça depuis Bravo ! Mais ça crame sévère du 7ème étage au 9ème, faut que vous vous arrachiez vite fait ou vous allez y passer !
- Terminé Chalon mettez vous à l'abri !

- Lachau, Koss ! Hurlais-je à peine la radio raccrochée. On se regroupe !


J'en crois pas mes oreilles. La fumée noire qui monte dans le ciel me confirme tout. La tour est en feu. Je me penche à la balustrade prudemment, et une énorme bouffée de chaleur m'ébouriffe les cheveux et m'assèche le visage. Des flammes de plusieurs mètres sortent de la structure de la BNF, juste en dessous de nous. Je remet mon casque
Lachau et Koss sont là et je leur.

- Chef ! J'ai des psychos dans la cour à découvert ! S'écria alors Maxence.
- Flingue les ! A mon ordre le sniper rugit à 6 reprises.
- J'en ai descendu deux chef. Les autres sont à couvert maintenant !
- Tout le monde, les flammes viennent de l'Est ! On fonce jusqu'à l'escalier nord !


Ahmin s'élança en tête, plus rapide que nous avec nos lourdes armures. Arrivé au niveau de la lettre E, je stoppais net. E... Etat. Elysée. Elysée ! E – M. Matignon... Ministère de l'intérieur... Oh merde, cette disquette devait être ici !

- Chef ! Vous foutez quoi bordel !? hurla Maxence
- La disquette doit être ici !
- Mais chef !
- Foncez avec les autres, je vous rejoins Maxence !


Et puis je me rappelle le coffre fort évoqué dans le papillon de l'homme sans tête... Un coffre fort. Quelques regards à droite à gauche... La, la boite en métal mat, c'est surement ça. Je la dégage des classeurs qui la recouvrent.

Métro Présidentiel.

Bingo. Combinaison à 6 chiffres... Euh... merde. Je fais des chiffres au hasard. Je stresse, la sueur coule sur ma visière, je tremble, et la température ne cesse de monter, tandis que l'air s'emplit d'une fumée âcre. Mon casque filtre un peu mais je me met à tousser. Mon cœur bat la chamade. Je vais pas finir asphyxié ici non ! C'est trop bête ! Je me relève, l'air s'opacifie autour de moi, l'odeur est insoutenable, la chaleur commence à devenir trop élevée.

Une grenade et les disquettes seraient aussi perdues. J'avise les vis qui fixent le coffre au sol de la bibliothèque. J'épaule : je tire une vingtaine de balles, au moins dix de trop, je tousse. Je tremble, je pleure. Je panique. La boite est détachée du sol. J'empoigne le coffre par le couvercle, les vérins de mon armure crissent, elle pèse un poids fou ! J'arrive à la soulever au prix d'une immense douleur et d'un effort surhumain. Mes muscles tétanisent. Je tousse, la boite à bouts de bras, j'avance vers la balustrade, côté esplanade. J'y suis presque... Un coup de reins, j'ai un hurlement de douleur et le coffre fort renfermant les fameux plans bascule dans le vide. Je suis brisé, l'air me manque et celui qui entre dans mes poumons est pollué et sec. Je dois partir !

J'enclenche l'assistance maximum de l'armure, la pile à fission crépite m'irradiant largement au passage, et mes jambes se mettent à courir sans efforts. La cage d'escaliers est un enfer de fumée, je que je déboule en trombe, m'enfonçant vers les chaleurs les plus fortes et la fumée la plus dense. On n'y voit plus à 2 mètres, mes poumons brulent, le latex de ma combinaison se racornit. Il fait surement plus de 50 degrés... Je vois à peine les numéros des étages sur les portes, et manque de tomber.

12ème étage. Les flammes sont partout. Je suis piégé. Je rebrousse chemin, au 13ème j'entre en trombe, un extincteur rouge est là contre le mur ! Je m'en empare et je fonce dans les flammes en pressant la gâchette. Une épaisse mousse blanche éteint les flammes, me permettant de foncer pendant 5 étages, le 7ème. La je me saisis d'un autre extincteur, mais il me brule les mains instantanément et je dois le lâcher : je tire dessus et il explose, m'aspergeant de mousse pyrofuge glacée. Je m'élance au cœur du brasier, qui a envahi le 6ème étage et commence à rogner le 5ème.

La peinture de mon armure noircit, et ma peau se couvre de cloques sur ma jambe non protégée, mais je suis sauvé, je continue de descendre jusqu'au hall dévasté. Le coup de boost procuré par la pile à fission est terminé, et je me traine tant bien que mal sur l'esplanade, des explosions retentissent au dessus de moi, les flammes envahissent peu à peu toute la tour. La jardinière... Le camion frigorifique...La jardinière... Le camion frigorifique... Et là, en plein milieu du no man's land, le coffre fort, tout cabossé mais encore fermé. Je marche au delà du camion frigo, et je m'écroule de tout mon long, la tête coupée du voleur de disquettes roule hors de ma hotte pour s'arrêter à hauteur de mes yeux.

- Chef ! Chef ! Merde ! Il est mort ? Oh bordel chef parlez moi !

Je ne comprend pas qui me parle. Je ne comprend plus rien, si ce n'est qu'il faut récupérer les disquettes. J'essaye de bouger, mais mes membres ne répondent pas, de parler sans qu'aucun son ne sorte. Ma vue se trouble...
Le minigun retentit, comme dans un rêve. Mon casque m'est enlevé, mon armure est déboulonnée, je sens plusieurs stimpacks se planter dans ma peau. Je sens quatre mains puissantes me soulever du sol. J'essaye de lutter, mais je sombre, incapable de supporter la douleur qui envahit ma jambe et mes poumons.

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Le poids de la connaissance (Ahmin et Julian, en cours)
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