| Aller à la page : 1, 2  Invité  Sujet: appartement de Nathan Lin et sa famille  Jeu 29 Sep - 21:31 Invité Sujet: Re: appartement de Nathan Lin et sa famille Jeu 29 Sep - 21:59 Cela faisait maintenant une bonne heure que les "squatteurs" de la FNF avaient prît place autours de la salle à manger de la famille Lefebvre, famille adoptive de Nathan. Quand il y pensait, Nathan se disait qu'il aurait été logique d'abandonner son nom chinois des années plus tôt alors que sa mère l'abandonnait ou encore après tandis que Léon lui offrait le gîte et le couvert... Mais disons que par une sorte de convention, il s'était toujours appelé comme ça et ne voulait pas spécialement changer et tant que cela ne posait aucun problème à sa famille, il ne le ferait pas.
L'autre raison un peu plus inconsciente était que quelque part, Nathan avait toujours été rongé par la culpabilité de n'avoir sût prévenir la mort de son jeune frère. Il avait fait son deuil certes, mais ce nom de famille était encore la seule chose qui le reliait à lui alors qu'il était mort et que lui même s'était maintenant trouvé un frère d'adoption. Ce genre de remplacement ne l'avait jamais totalement laissé indifférent aussi s'efforçait-il de se rappeler celui qu'il avait aimé et perdu plus jeune, afin qu'Andy ne devienne jamais à ses yeux un remplacement mais simplement une extension de sa fratrie.
Mais au diable ces réflexions et retournons aux invités qui étaient autours de la table : Le lieutenant Lordeau et sa section (ont un nouveau qui avait l'air étonné de rencontrer une famille si ouverte) étaient en train d’allègrement vider la bouteille de vin que leur avait proposé Léon et ce malgré leur service supposé mais après tout, comme le disait un écrivain dont le nom était totalement sortît de la tête de Nathan, "un repas sans vin, c'est comme un jour sans soleil". En même temps ici, il n'y avait pas eu de repas. Le frigo improvisé de la famille étant relativement vide et ces messieurs ayant de toute façon déjà avalé leur rations quotidiennes s'enivrait quelque peu tout en s'efforçant à la modération.
Le thème d'aujourd'hui était l'exploration du reste de la France et c'était aujourd’hui à Léon d'en mettre plein la vue en relatant ses expéditions passées en Bourgogne lors de sa prime jeunesse. Les soldats n'étaient pas non plus en reste d’anecdotes croustillantes d'escarmouches endiablées et d'autres plus humaines de sauvetage d'une famille encerclée par des radcaniches. Bien qu'habituer à ce genre d'histoires, les deux garçons écoutaient des étoiles plein les yeux, le sourire à peine gâché par l'interdiction formelle d'avaler une seule goutte d'alcool que leur avait imposé leur père comme à chaque fois qu'une bouteille de ce liquide était posé sur la table.
Dix minutes plus tard, ils s'en allèrent en serrant la main à tous les membres de la petite famille et Léon se dirigeait vers le réchaud à gaz pour commencer à faire cuire leur steak quotidien. Nathan restait pendant ce temps là penché à la fenêtre à regarder les hommes armés et armurés s’éloigner de l'immeuble. Il y avait un moment qu'il voulait leur poser une question et une fois de plus, les voir s'éloigner signifiait de devoir attendre encore une semaine pour la poser. En effet, l'idée lui trottait dans la tête depuis un moment de rejoindre les rangs de ces troupes protectrices de la veuve et de l'orphelin et ce malgré sa faiblesse dans les compétences martiales mais qu'importe ! On a toujours besoin de quelqu'un qui a plus d cervelle que de muscles non ? Nathan enjamba donc l'encadrure de la fenêtre en lançant.
- Papa, j'vais faire un petit tour, j'ai un truc à voir... Je suis là dans cinq minutes.
Et il descendît en utilisant son ascenseur personnel : la façade de l'immeuble. Il savait exactement quelle pierre était à quel endroit, où poser ses pieds et ses mains, cette descente était presque un peu monotone pour lui et manquait de piment... Mais l'essentiel étant d'arriver en bas vite et sans encombres ce qui se produisît.
Nathan chercha donc l'escouade quelques secondes avant de la repérer à une cinquantaine de mètres. Il se mît donc à courir et les rattrapa en une dizaine de secondes sans trop forcer. Reprenant un peu son souffle, ils se retournèrent alors qu'il venait de cesser de courir.
- Euh dites... Avant que vous partiez... J'voulais vous demander... La FNF recrute souvent ?
Se permît-il avant d’agiter l'index en signe de négation, sûr de ce qu'ils allaient dire.
- C'est pas pour moi hein ! C'est pour un ami.
Léon avait toujours interdit aux militaires de renseigner ses fistons sur la carrière militaire, il fallait donc au moins les rassurer (ou tenter de les rassurer) pour qu'ils daignent lui donner ses informations !   | |
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Race : Humain Sujet: Re: appartement de Nathan Lin et sa famille Ven 30 Sep - 16:08 Le Sergent Legrand… Sa faisait longtemps qu’on avait pas entendu parler de lui. Il était l’un des soldats les plus demandé lors de la grande bataille contre les Croisés et il avait fait de l’excellent boulot au niveau de l’infanterie. Mais après une si longue guerre, Serge était toujours vivant ! Il avait même gagné une médaille d’honneur pour avoir gagné, survécut et encore apte à combattre une nouvelle guerre si il le fallait ! Il avait assez vieillit, il avait une belle barbe qui commençait à pousser et avait des cheveux assez longs pour un soldat. Il ne portait plus son casque qui lui donnait un coté Mystérieux mais préfère maintenant garder sa tête libre… Il avait aussi changer d’armure, son ancienne armure avait périt à sa place sur un champs de bataille contre les croisés et l’avait sûrement sauvé… Sa nouvelle armure était un prototype ancien mais le soldat avait demandé se modèle car il était nostalgique de son ancienne armure avec tous ses gribouillages qu’il aimait…
Serge et son escouade se dirigèrent vers une maison dans les Ruines de la capitale… Il était dans l’équipe dirigé par le lieutenant Lordeau. Il y avait le Soldat Tiennot et le soldat Delalonde aussi. Tiennot avait déjà fait une mission avec Serge tout comme Delalonde. Tiennot était un soldat assez peureux à l’époque mais ces cinq dernières années lui avaient donné du courage et il était devenus un bon soldat. Delalonde, se considèrent comme le Vétéran des Vétéran, collectionnait les cicatrices comme des médailles, Il avait survécu à un raid de Pshychotique avec une escouade de troufion et s’en était sortit indemne ! Le Lieutenant Cadeville, ancien chef de Serge, était mort d’une balle de Sniper dans la tête… Une mort digne d’un Sniper tuer par la balle d’un autre Sniper… Maintenant c’était le Lieutenant Lordeau qui s’occupait de notre brute.
Ils entrèrent dans la maison ou les quatre gaillards se firent servirent à manger. Les anecdotes furent nombreuses, certaines sur des démembrages de goules, d’autre sur des Raiders morts dans d’atroce souffrances et d’autres sur la guerre des Croisés. Et vint le moment ou Tiennot mit sur le Tapie le fait que les Mutants et les goules pouvaient rejoindre les forces de la FNF… Serge n’était pas vraiment fan des Mutants qui avaient sûrement tué ses deux frère et avait fait porter disparut son père… Tiennot n’était pas rassurer d’avoir une goule comme colocataire de chambre… Mais les choses étaient ainsi et il fallait s’adapter…
Après avoir bien mangé, l’équipe commença à partir. Ils remercièrent la famille de leur bienveillance envers les soldats de la FNF puis ils partirent. Ils étaient maintenant à 50 mètre de cette maison et un jeune homme les accosta… Un chintoc comme dirait un des ancêtres de Serge. Le jeune homme demanda si la FNF recrutait souvent. Serge voulait répondre à sa question mais le jeune homme anticipa et lui dit avant que se n’était pas pour lui mais pour un ami… La réponse typique de celui qui n’assumait pas sa demande. Serge regarda le gamin droit dans les yeux mais Tiennot prit de l’avance et il annonça :
- Tu diras à ton ami que la FNF recrute ! Et que si il veut devenir un fier héros de guerre tel que moi il doit…
- Tiennot, une goule derrière toi !
- Ah !
Tiennot qui était dans une posture assez héroïque, fit un bond en avant et se plaqua par terre… Une vieille phobie qui revenait en lui… Serge s’avança vers le jeune homme et il entendit Delalonde dire :
-C’est pas une bonne idée…
Serge se mit droit et lui dit :
- Si ton ami veut en savoir plus, il à qu’a aller à Lutèce… Si il ne connaît personne de la FNF, l’attente va être longue par contre…
Voila qui était dit…
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Invité Sujet: Re: appartement de Nathan Lin et sa famille Ven 30 Sep - 21:07 Les soldats de la FNF face à lui avaient clairement beaucoup d'influence sur le jeune homme qui se tenait face à eux. Une influence qui n'avait cessé de croître depuis bientôt une année complète et qui était pour le moins néfaste si l'on en croyait le père adoption du garçon, quand bien même celui-ci était le premier à reconnaître les derniers mérites de la FNF.
Cela dit, toute influence à quand même ses limites et Nathan ne fût nullement impressionné par Tiennot roulant des mécaniques, tout au plus un peu plus mis en confiance en voyant qu'ils étaient eux aussi capables de déconner. Car oui! La théâtralité de l'annonce faisait très comique aux yeux de l'adolescent qui cessa néanmoins de sourire à l'annonce d'une ghoule en approche.
Par réflexe, Nathan esquissa un mouvement pour s'emparer du glock 19 dans son dos mais n'alla pas jusque là : faisant face à Tiennot il pouvait voir sans problème que c'était des jolis cracks et que rien du tout n'arrivait. Nathan ayant donc interrompu son mouvement presque en même temps qu'il l'avait démarré, il eut tout le loisir de rire de bon cœur à la réaction du militaire qui s'était jeta à plat ventre sous ses yeux. Il se pencha alors pour lui tendre la main et l'aider à se relever tout en restant un peu hilare.
- Jolis réflexes!
Se permît-il de plaisanter en riant avant de retrouver son sérieux quand le commandant de l'escouade lui dit que ce n'était pas une bonne idée. Intrigué, Nathan fronça les sourcils en se tournant vers lui. Sa réponse fût néanmoins chuchoté puisqu'il avait conscience qu'il exprimait un avis personnel peut-être pas partagé par sa troupe et qui ne serait sûrement pas approuvé par sa hiérarchie.
- Pourquoi une mauvaise idée?
Mais il n'avait pas eu le temps de lui répondre alors que le "nouveau" (qui avait l'air plus vétéran que certains autres d'ailleurs...) essayait de couper court à al la conversation. Nathan grimaça : Ce n'était pas ce qu'il voulait entendre même s'il se doutait qu'ils finiraient par lui dire ça à un moment ou un autre... Mais il devait essayer d'en savoir plus quand même maintenant : Lutèce, c'était presque le bout du monde pour lui, il n'y irait pas pour rien!
- Euh oui mais heu... Cet ami, Gabriel, il voudrait savoir surtout si on peut s'engager avant 18 ans, il en a marre d'être sur le marché en fait... Et puis d'ailleurs, il est pas très physique non plus maiheu... Il en a assez dans la caboche... C'est pas trop ce que vous recherchez n'est-ce pas?
Bien entendu, cette histoire d'ami, c'était un énorme char, par ailleurs Nathan se sentait honteux d'avoir osé dire qu'il en avait dans la caboche (du moins de manière détournée) c'était très présomptueux de sa part... Quoi qu'il en soit il espérait qu'on lui réponde qu'on recrute toutes les bonnes volontés mais en doutait sincèrement. C'est donc sans grande illusion qu'il attendît la réponse du militaire.
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Race : Humain Sujet: Re: appartement de Nathan Lin et sa famille Sam 1 Oct - 13:39 Serge regardait le jeune asiatique dans les yeux et attendait une réaction de sa part. Il avait eu un très bon réflexe quand il avait entendit Serge plaisanter en annonçant à Tiennot qu’il y avait une goule derrière lui… Il aurait été un excellent tireur si il y avait vraiment eu une goule derrière le soldat car il avait dégainé son arme assez rapidement pour un simple « civil ». Serge eut le temps de décrocher un léger sourire en regardant le jeune homme puis il se mit à rire avec tout le reste au dépit de Tiennot toujours au sol. Le jeune homme continua à parler au nom de son ami qui s’appelait Gabriel… Sa rappelait au Sergent qu’il avait tué un croisé qui se faisait passé pour « l’archange Gabriel »… Doux souvenir quand Serge lui enfonça le Beretta dans le creux de sa gorge et qu’il pressa sur la détente en mettant un terme aux idioties du fanatique.
Delalonde devina que Serge voulait lui parler seul à seul et ils lui firent signe qu’il commençait le chemin sans lui. Serge les regarda, leur fit à son tour un signe puis les trois autres soldats commençaient à partir. Serge revint vers le jeune homme et il lui dit :
- La FNF ne recrute que les civils dans la Section de la Légion Étrangère. Il se retrouvera très vite avec les rebuts de la société… Goule, Mutant et autres…
Serge se retourna près à partir mais il lui dit quand même :
- Si ton « ami » veut vraiment rejoindre les vrais troupes de la FNF, il n’a qu’a venir me voir dans la journée et je verrais se que je pourrais faire pour lui…
Serge avait accentué le mot « ami » car il se doutait un peu que c’était le jeune homme qui voulait rejoindre la FNF et non pas son ami du nom de Gabriel. Serge avait fait exprès de ne pas dire se qu’il allait faire pour lui… Il voulait vraiment le tester pour voir si il avait l’étoffe d’un soldat… c’était vraiment pas la peine de donner une chance à un homme | | |
Invité Sujet: Re: appartement de Nathan Lin et sa famille Sam 1 Oct - 14:15 Nathan n'avait pas dégainé son arme en fait, mais il était néanmoins légitime de penser, vu le mouvement qu'il avait fait, qu'il l'aurait eu en main en moins d'une seconde s'il l'avait fallût. En tout cas, le jeune Nathan avait très vite trouvé un interlocuteur attitré en la personne de Serge, le nouveau du groupe qu'il ne connaissait pas vraiment mais qui semblait l'observer d'un air très intrigué...
Cette observation sous toutes les coutures à laquelle avait droit Nathan le mît mal à l'aise mais ce qui finît par effacer totalement son sourire était l'évocation des ghoules et super-mutants en tant que rebuts de la société... Sans être spécialement un adorateur des mutants, Nathan fronça les sourcils à l'utilisation de ce terme raciste qui l'affectait bien plus que n'importe qui d'autre : en tant que descendant d'un probable ennemi de la France, il y recevait lui-même assez souvent des propos de ce genre dans la face et ne les appréciait que moyennement. D'autant plus que l'entendre parler de ces gens en tant que rebus de la société était à ses yeux un peu exagéré de la part de l'arrière petit enfant d'un lâche qui n'avait sût défendre son pays quand il avait besoin de lui! Bon vous direz que les ancêtres de Nathan eux aussi avaient sûrement quelque chose à voir dans la destruction du pays mais même! Son sng avait une part de responsabilité dans la création de tels êtres en utilisant le FEV!
Il fît néanmoins l'impasse sur cela et aussi sur le fait que le bonhomme ne répondait pas vraiment à sa question... Mais qu'importe puisque du coup, c'était implicitement dit que oui! Et il y avait d'ailleurs beaucoup de choses dites implicitement, notamment le fait que l'invention de son ami ne le leurrait certainement pas... Nathan arrêta de le regarder une seconde dans les yeux et soupira un grand coup avant de s'expliquer.
- C'est mon père, il... Il vous aime bien vous la FNF, c'est pas contre vous! Mais c'est son passé... Il était chasseur de primes dans le temps... Il dit toujours que ça lui a pourrit la vie et lui à rien apporté de bon... C'est pour ça qu'il veut pas qu'on fasse comme lui.
Nathan haussa alors les épaules en levant un peu le ses mains.
- Mais moi ça m’intéresse quoi! Et lui ne veux pas en entendre parler, il refuse qu'on nous en parle ou qu'on demande des infos, alors on doit le faire en cachette... Il me tuerait s'il savait que que je vous ai demandé des infos!
Exclama-t-il avant de rectifier en riant légèrement.
- Enfin, il me tuerait, façon de parler quoi... C'est pour ça que je peux pas trop aller à Lutèce... Il finirait par le savoir quoi...
Certes, c'était très con ce qu'il disait parce que s'il voulait rejoindre la légion étrangère, il devrait bien finir par parler à son père et rejoindre Lutèce mais il se cherchait encore Nathan, vraiment pas sûr de quelle voie il voulait emprunter dans la vie. | | |
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Race : Humain Sujet: Re: appartement de Nathan Lin et sa famille Mar 4 Oct - 17:06 La vérité éclatait enfin ! Le jeune homme avait avoué indirectement qu’il voulait rejoindre les forces de la FNF. Mais son père ne voulait pas… Serge comprenait que son père ne voulait pas envoyé son fils au casse-pipe mais si son fils voulait vraiment rejoindre la FNF pour son Pays, était-il vraiment obliger de l’en empêcher ? Son père n’avait pas eu un passé facile en temps que Chasseur de Prime. Le soldat comprenait encore une fois… Il avait lui aussi était embarqué dans des missions qui visaient à anéantir toute forme de gang de chasseur de Prime. Serge regarda le jeune homme en souriant, il savait se que c’était un père qui ne voulait pas que son fils rentre dans l’armée… Serge ne savait pas trop quoi faire… Embarquer le gamin avec lui en sachant qu’il aurait un ancien chasseur de prime sur le dos… Ou bien essayer de résonner son père en sachant que les soldats ne devaient pas parler de ça à ses enfants… Serge voyait cette flamme dans les yeux de l’enfant qui disait « je veux devenir Soldat » mais Serge n’avait vraiment pas la réponse à la grande question… 42 ? Non ça ne marchait pas à tous les coups… Serge regarda le jeune homme, lui fit une légère tape sur l’épaule et lui dit :
- Je pense que le mieux… Se serait d’en parler à ton père…
Il regarda le gamin et poursuivit avant que celui-ci ne s’affole :
- Je pourrais lui prouver qu’il n’y a pas de mal à servir son pays et je ferais en sorte que tu rejoigne mon unité si sa peut le rassurer…
De tels arguments n’étaient pas vraiment la solution la plus évidente mais fallait-il vraiment que son fils fugue pour pouvoir réaliser son rêve ? Maintenant, il attendait une réaction du jeune homme en espérant qu'il trouve peut être une meilleur solution si il était aussi malin qu'il le disait...
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Invité Sujet: Re: appartement de Nathan Lin et sa famille Mar 4 Oct - 22:08 Le jeune garçon grinça un peu des dents à la réponse du militaire... Malgré que ce dernier se montrait relativement concerné par la demande du jeune homme, il ne répondait en attendant pas vraiment à sa question et le laissait avec ses questionnements et la difficile perspective d'avoir à affronter son père tôt ou tard. Néanmoins il devait montrer de la bravoure dès maintenant et bien que cela ne l'enchantait guère, Nathan hocha la tête, résigné.
- Vous avez sans doute raison... Il faudrait que je lui parle...
Dit-il pensif avant de rester silencieux quelques secondes. Il releva ensuite la tête vers le militaire et demanda très gêné...
- Je... je veux pas abuser mais... Est-ce que vous accepteriez... D'être là quand... Quand je voudrais lui parler? Pas aujourd'hui, je sais que vous avez beaucoup de travail... Mais... Quand vous pourrez quoi...
Il resta stoïque encore quelques secondes avant de redemander gêné.
- Mais, ça tint toujours ce que vous dites? Venir vous voir pour qu'en fait... vous me testiez? C'est parce que, comprenez-moi, il m'a tellement mis en garde sur une vie de combat comme il a eu... Je voudrais être sûr de pas faire d'erreur et... D'être vraiment convaincu, fixé quand j'irais lui parler... C'est le moins que je puisse faire après toutes ses mises en garde...
Il se mordît un peu la lèvre en attendant la réponse du mercenaire... Interprétant à tort un silence qui durait trop longtemps à son goût alors qu'en fait il ne lui laissait pas le temps de répondre, Nathan demanda.
- Je vous en demande un peu trop, n'est-ce pas?
Sans vraiment laisser le temps de répondre, Nathan haussa les épaules et enchaîna.
- Mais bon... Au moins j'en déduis que vous pouvez me prendre même si j'ai pas 18 ans n'est-ce pas?
Demanda-t-il plein d'espoir malgré que vu ce qu'il lui avait dit, il ne comprendrait pas qu'on puisse refuser son engagement pour cette raison... | | |
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Race : Humain Sujet: Re: appartement de Nathan Lin et sa famille Mer 5 Oct - 15:29 Serge regardait le jeune homme qui acceptait enfin de voir la raison et d’en parler à son père. Serge sentit son sourire s’élargir un peu et il écouta se que le jeune homme avait à dire. Lorsque le jeune homme lui demanda si il pouvait venir quand il en parlerait à son père, l’homme lui fit un signe affirmatif si sa pouvait le rassurer. Après le jeune homme lui demanda si sa tenait toujours se qu’il avait dit. Le vétéran regarda le jeune homme mais il attendait qu’il est finit de parler pour lui répondre à toutes ses questions… Se jeune homme semblait vraiment être intéresser par le fait de devenir Soldat et vraiment… Serge ne pouvait pas le laisser tomber comme ça et briser ses rêves par un « non » catégorique. La dernière question du jeune homme était le fait de savoir si il pouvait rejoindre les forces de la FNF alors qu’il n’avait pas encore 18 ans. Serge regarda le jeune homme droit dans les yeux d’un air impassible. Il allait dorénavant donner son jugement :
- Hum… Je viendrais discuter avec ton père tout de suite si il le faut… J’ai pas envie que tu meurs tout seul attaquer par des Mutants en essayant de venir à Lutèce… Mais au niveau de l’âge…
Il regarda le jeune homme… D’un air très sérieux… et il éclata de rire d’un coup. C’était si bon de rire dans un monde aussi mort et triste dans lequel ils vivaient ! Après avoir réussit à se calmer, le soldat lui répondit :
- Mon p’tit frère s’était enrôler à l’age de 16 ans ! Avec toi ils n’y verront que du feu tu peux me croire !
Serge regarda le jeune homme puis il lui annonça :
- Allez… Allons voir ton père pour savoir si je ne t’ai pas donner de faux espoirs…
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Invité Sujet: Re: appartement de Nathan Lin et sa famille Mer 5 Oct - 16:25 Le jeune Nathan grimaça devant l'air grave du soldat concernant son âge, il haussa d'ailleurs les épaules, résigné de voir qu’apparemment ce n'était pas possible.
- Bah... Un an ça peut att...
Mais n’eut le temps de terminer sa phrase puisque le soldat se mettait à lui rire au nez, s'étant bien foutu de lui. Prenant les choses avec peut-être un peu trop de gravité, Nathan ria un peu jaune avant d'écarquiller ses yeux : le mec était pressé, il voulait venir parler avec son père tout de suite! Nathan répondît un peu affolé.
- Euh non non maiheu, je voulais pas vous retarder, je pensais que vous auriez dût partir ce soir en fait...
Commençait-il avant de se dire que s'il le proposait, c’était bien que ça ne le gênait pas... Cela dit est-ce que Nathan était prêt lui? Ça c'était beaucoup moins sûr... Il resta d'ailleurs stoïque et hésitant quelques secondes avant de finalement accepter l'aide du soldat bien qu'intérieurement convaincu qu'il allait le regretter.
- Bon... D'accord allons-y... Mais vous êtes sûr que ça vous dérange pas hein?
Demanda-t-il encore une fois alors qu'ils se dirigeait vers l'appart. Nathan était nerveux à l'idée d'affronter son père mas s'efforçait quand même de faire bonne impression face au militaire qui avait l'air de tellement s'impliquer pour lui.
- Euh... Je ne sais pas du tout comment il va réagir... Mais heu... Comment dire... Ça à beau être un ancien chasseur de primes, prenez pas peur s'il s'énerve trop... Il heu... Je pense pas qu'il essaiera de vous faire quoi que ce soit de stupide...
Disait-il en regardant l'arme du soldat, il avait peur qu'il ait l'idée d'en faire usage si son père devenait trop virulent, il ne savait pas trop comment fonctionnait la FNF après tout... | | |
Invité Sujet: Re: appartement de Nathan Lin et sa famille Dim 6 Nov - 22:36 Relativement incertain et peu enthousiaste, Nathan se dirigea donc vers la porte d'entrée de son immeuble accompagné de Serge lequel, il espérait, l'aiderait à convaincre se père adoptif de le laisser s'engager dans la FNF. En fait c'est au moment où ils allaient pénétrer dans l'immeuble qu'une voix imposante se fît entendre derrière eux.
- Serge!! Qu'est-ce que tu fous?!! On à autre part où passer!!
Au final, un peu déçu mais soulagé,Nathan réalisa qu'il ne s'était pas trompé et que le soldat prenait effectivement des libertés qui ne lui étaient pas acquises : à savoir prendre le temps d'aller tailler le bout de gras avec son père. Serge regarda le jeune homme d'un air désolé mais celui-ci ne le laissa pas parler, répondant avec un sourire.
- Allez-y, c'est bon, je comprend. Le devoir vous appelle.
Déclara-t-il avec un clin d’œil et il regarda le bonhomme s'éloigner en lui promettant que ce n'était que partie remise. Nathan remonta donc dans l'appartement par le même chemin que pour en sortir, en escaladant la façade comme il l'avait fait des centaines de fois. A vrai dire, pour lui et son frère c'était presque une façon plus naturelle de rentrer chez eux que de prendre l'escalier, il escaladaient tellement pour faire de la récup' intéressante qu'ils étaient presque aussi à l'aise verticalement qu'horizontalement. C'était d'ailleurs la seule qualité physique de Nathan contrairement à son frère qui était aussi un expert en combat rapproché. Il songea d’ailleurs que pour cette raison, l'entraînement de la FNF serait peut-être plus dur qu'il ne l'avait imaginé. | | |
Julie Descendres Sujet: Re: appartement de Nathan Lin et sa famille Dim 25 Mar - 6:30 *************************** Était-elle mortifiée ou heureuse, elle ne parvenait pas à le déterminer ?
Une journée de préparation lui avait été nécessaire afin de rentrer chez elle et de rassembler les affaires nécessaires à cette excursion et voilà ... elle était de retour sur la piste de son passé. Pour elle qui avait tellement l'habitude de fuir; ses problèmes comme sa vie; ce retour en arrière était une épreuve de force. L'angoisse lui serrait la poitrine et elle tirait sur sa cigarette avec la nervosité d'une rescapée d'accident.
Elle était arrivée devant l'immeuble qu'elle connaissait si bien. Son béton fissuré, sa porte déglinguée mais réparée et solide, ses vitres sales qui composaient comme une carte d'identité de son histoire. Une photo trop vieille, ou l'on apparait trop jeune, sur laquelle on peine à se reconnaitre mais qui est indéniablement vous.
Elle écrasa le mégot sous sa ranger et pénétra dans le bâtiment, aussi silencieuse que possible. Quelques mots échangés rapidement avec le gardien un peu surpris, le bruit caractéristiques des marches sous ses pas et elle était devant la porte de Léon.
Elle savait qu'elle était partie lâchement, qu'il aurait raison de lui en vouloir mais elle lui devait ça. Non. Elle leurs devait ça. Nathan était comme un petit frère à ses yeux, ce qui ne l'avait pas empêchée de partir.
Elle leur devait cette visite, ne serait-ce que pour être jetée. En duster, T-shirt blanc vieillit, son pare-balle rangé dans son sac de cuir rafistolé informe, elle avait voulu faire l'effort de s'habiller comme avant. Crainte stupide qu'il ne la reconnaissa pas. Elle replaça ses cheveux derrière ses oreilles, affermit sa main et toqua à la porte de Léon.| | |
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Race : Humain Sujet: Re: appartement de Nathan Lin et sa famille Mer 28 Mar - 6:42 Il avait bien vieillit, l'homme qu'elle avait connu et aimé. Les cheveux autrefois poivre et sel du quinquagénaire tiraient bien plus sur le blanc et des rides étaient apparues sous ses yeux. même s'il conservait ses réflexes enfouis dans sa mémoire, ses mouvements se faisaient plus lents que jamais et sa vieille blessure à la jambe se réveillait chaque jour un peu plus, l'obligeant à adopter cette démarche boiteuse et saccadé qu'était désormais la sienne.
Les vieilles habitudes étant difficiles à chasser, le vieil homme serra sa poigne autours de son vieil USP quand quelqu'un frappa à la porte. Il enleva la casserole d'eau qu'il avait mise sur le feu et se dirigea vers la porte, la déverrouillant lentement.
Tombant nez à nez avec un visage qu'il n'avait pas vu depuis 3 ans, le tueur resta de marbre... la revoir ne lui faisait pas spécialement plaisir tant il s'était fait à l'idée de ne plus jamais la revoir. Néanmoins, ce n'était pas non plus une présence tout à fait désagréable malgré la rancœur qu'il éprouvait envers cette femme. Après plusieurs secondes de silence, Léon desserra les lèvres.
- Tu es sacrément gonflée de réapparaître comme ça... Après trois ans...
Grinça-t-il amer | | |
Julie Descendres Sujet: Re: appartement de Nathan Lin et sa famille Jeu 29 Mar - 19:20 Julie ne s'attendait pas a un bon accueil, mais pas non plus à quelque chose d'aussi froid.
Léon était injuste, elle avait tout de même partagé sa vie pendant 4ans, comme un couple peut être assorti curieusement mais plutôt heureux, en tout cas croyait elle. Tout avait brusquement dérapé quand elle avait remis cette lettre au frère de son ex. Elle avait été incapable d'assumer la douleur de ce souvenir et elle avait repris sa fuite en avant au travers de Paris. Elle revenait encore régulièrement à la maison, prétextant que son travail de médecin itinérant l'empêchait de revenir trop souvent. Prétexte bien sur, mais elle n'avait jamais rien eu à reprocher à Léon. C'est elle même qu'elle fuyait, pas lui. Elle ne pouvait juste plus rester au même lieu trop longtemps. Puis elle avait monté cette clinique à Métropolitopia et ils avaient quasiment cessé de se voir, mais Nathan et Léon savaient où elle travaillait. Ils n'avait qu'à venir s'ils voulaient la voir... même si la queue interminable devant son cabinet les aurait forcé à patienter pendant une demi journée pour quelques secondes arrachées entre deux patients. Elle n'avait pas été très facile à vivre, elle le savait. Au total, cela ne faisait qu'un an qu'ils ne s'étaient pas revus.
Sa poitrine se serra et elle mit quelques secondes à répondre à Léon, les yeux baissés.
"Trois ans... tu exagères. Je ... voulais juste te dire ... que je vais bien... prendre de vos nouvelles... pas vous déranger ..."
Elle étouffait de culpabilité, toute sa belle assurance habituelle envolée, incapable de réagir autrement que comme une gamine prise en faute devant l'homme qu'elle avait aimé.
Elle n'avait pas le droit de chercher la pitié, ni le réconfort... elle étouffa la boule qui montait dans sa gorge et se força à croiser le regard de Léon, aussi dignement qu'elle put, sans rien ajouter de plus. | | |
Léon Lefebvre SPECIAL : | S | P | E | C | I | A | L | | 7 | 5 | 8 | 6 | 7 | 4 | 3 |
Race : Humain Sujet: Re: appartement de Nathan Lin et sa famille Ven 30 Mar - 17:05 - J'exagère... Par rapport à toi qui t'es tirée du jour au lendemain tu veux dire? Sans prévenir personne... Pas même ta famille.
Déclara le quinquagénaire en toute franchise, y compris sur la fin de la phrase parce que pour lui, Julie était et serait toujours un peu membre de la famille. La fin avait été beaucoup moins acerbe que le début, beaucoup plus sentimentale malgré que Léon soutînt toujours un regard relativement dur envers Julie. Néanmoins, face à celle qui avait été son dernier amour, le vieux tueur ne pût empêcher son cœur de se serrer car, en dépit de cette espèce de trahison qu'il avait toujours ressentît le jour où elle avait mis les voiles sans laisser de traces, jamais il n'aurait pût réussir à échapper tous ces bons moments passés ensemble.
Et puis Léon avait la cinquantaine maintenant, un âge d'érudition dans les terres désolées, le vieil homme se considérait comme beaucoup trop vieux pour s'abandonner à des sentiments aussi vils et bas que la haine ou la rancune... Il ne savait que trop bien que ces sentiments n'apportaient rien de bon et puis, il était beaucoup trop vieux pour pouvoir se permettre de prendre le temps de pardonner. A son âge, chaque seconde de vie de plus en était une arrachée à la mort qui le réclamait de plus en plus impatiemment, Léon ne voulait pas reproduire les erreurs passées de son propre père qui lui laissait comme dernier souvenir celui d'un homme fou de rage et de chagrin qui banni son propre fils. Cette scène l'avait hanté et le hanterait probablement pour le reste de sa vie et quand bien même le fratricide dont il s'était involontairement rendu coupable était bien plus grave que ce qu'avait bien fait Julie, Léon ne comptait laisser personne d'autre porter ce fardeau tout au long de sa vie.
Sans sourire, Léon fît un pas en avant et leva lentement ses bras pour les enrouler autours du cou de son ancienne amante et la laissa mettre sa tête contre son épaule avant de la bercer doucement.
- Je suis heureux de te revoir...
Admit-il finalement, bien plus ému qu'il ne l'aurait penser de retrouver le contact de cette âme chère. | | |
Julie Descendres Sujet: Re: appartement de Nathan Lin et sa famille Sam 31 Mar - 9:02 "J'exagère... Par rapport à toi qui t'es tirée du jour au lendemain tu veux dire? Sans prévenir personne... Pas même ta famille."
La phrase la frappa comme une lame dans le ventre mais que pouvait elle ajouter de plus si ce n'est en reconnaitre la véracité. Elle ne savait pas quoi faire, elle voulait juste partir, éviter son regard, mais elle devait boire le coupe jusqu'à la lie. Léon avait tous les droits de lui parler ainsi. Elle avait eu beau se préparer au pire ce qu'elle vivait était encore plus horrible que à quoi elle s'était attendue. Elle espérait juste qu'il lui referme la porte rapidement au nez afin qu'elle puisse s'effondrer mais les choses se passaient rarement ainsi. Son cerveau tournait au ralentit, entièrement concentré sur l'unique objectif de rester digne. Et puis il la prit dans ses bras. La serra contre lui.
Non. Non. Elle ne devait pas ! Sa culpabilité était comme un torrent de montagne à la fonte des neiges, un flot monstrueux qui brisait toutes ses résistances. Elle voulait se forcer à rester immobile, s'obliger à ne pas jouer sur les bons sentiments de Léon mais c'était impossible. Toutes ces années de fuite en avant, depuis les Charognards, ces années où s'occuper des autres était devenu le meilleur moyen pour elle de s'oublier, de s'abîmer dans le travail en noyant toute trace de pensées et de sentiments jusqu'à ne plus être qu'une volonté tendue vers les autres... pour la première fois cette fuite se se heurtait à un mur composé des bras d'une personne aimante, une personne qu'elle n'avait plus de raison de fuir.
"Je suis désolée" et elle céda. Ses mains agrippèrent avec une force désespérée au dos de Léon et elle pleura comme jamais. Sa culpabilité, sa douleur, sa terreur de faire face à ses sentiments, tout cela se déversa en sanglots qu'elle luttait pour étouffer de son mieux contre l'épaule de celui qui la berçait. Le chagrin trop lourd d'une enfant venant d'une femme pourtant forte qui ne pouvait s'abandonner que dans les bras d'un seul homme. | | |
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Race : Humain Sujet: Re: appartement de Nathan Lin et sa famille Sam 31 Mar - 22:50 Léon perçu un instant d'hésitation chez Julie, c'était compréhensible... Lui même n'avait sût comment réagir quand il avait ouvert sa porte pour se retrouver face à cette demoiselle.
Ce qu'il avait lui même espéré arriva, c'est à dire qu'elle se laissa aller à ces sentiments qu'elle avait toujours chercher à combattre tout au long de sa vie, et lui suivît peu après. Si ému de retrouver Julie, Léon laissa couler quelques larmes accompagnées de quelques secousses en passant sa main dans ses cheveux. Il lui embrassa le cuir chevelu et resta ainsi, pendant plusieurs secondes avec elle dans ses bras.
Après trois bonnes minutes, Léon constata que Julie n'était toujours pas calmé mais néanmoins, préférant ne pas rester dans le couloir, il essaiera de la traîner jusqu'au canapé sans la brusquer, lui laisser le temps de récupérer lui paraissait essentiel.
Julie Descendres Sujet: Re: appartement de Nathan Lin et sa famille Sam 7 Avr - 18:34 Sans trop comprendre ce qu'il s'était passé, Julie se retrouva sur le canapé, toujours aussi effondrée et en larmes. Un bon quart d'heure lui fut nécessaire pour reprendre le contrôle de ses nerfs. La crise passa comme un gros orage d'été : des trombes d'eau qui laissent la place a un sentiment d'apaisement généralisé. Elle se sentait vidée mais curieusement sereine. Même l'idée persistante que son retour manquait lamentablement de dignité et qu'elle aurait difficilement pu faire pire pour une personne qui ne voulait pas jouer sur la carte de la sensibilité n'arrivait pas à entamer cette indolence née de l'épuisement des sens.
Elle se dégagea des bras de Léon, aussi doucement que possible.
"Je suis désolée, Léon. Je ne voulais pas revenir comme ça dans ta vie... je m'étais promis de rester digne et de partir sans faire d'histoire... et je finis sur ton canapé ... et c'est encore toi qui me console."
Elle se sentait bien ici, chez elle plus que n'importe où ailleurs. Une multitude de détails familiers, les bruits de la rue, les odeurs de l'appartement...Elle voulait profiter de chaque seconde avant de repartir, elle n'avait plus sa place dans la vie du vieux mercenaire et c'était de sa faute.
"Je me demandais comment allait tout le monde, Nathan surtout."
Elle lâchait une phrase ou deux de temps en temps, ne sachant pas bien si elle avait le droit de parler ou si cela l'irritait.
"J'ai laissé tombé la médecine ...je suis récupératrice maintenant ... et comme j'ai eu de la chance récemment, je vous ai apporté de la viande."
"Et toi ... comment vas tu ?"
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Race : Humain Sujet: Re: appartement de Nathan Lin et sa famille Dim 8 Avr - 15:52 Léon pleura pendant beaucoup moins longtemps que Julie même s'il se laissa lui aussi aller à l'émotion. Cela dit, le vieil homme n'était pas insensible à la présence de Julie et aussi eût-il la décence de ne pas la brusquer et la laisser aller à ses propres émotions. En 50 années d'existence, Léon avait vu tellement de choses qu'il était plutôt bien rôdé en ce qui concernait sa propre carapace émotionnelle, mais ce n'était certainement pas le cas de sa jeune ex-amante.
Concernant la suite de ses paroles, Léon fût touché par Julie, elle avait prévu un retour digne... Mais comment quelqu'un qui pouvait s'enfuir du jour au lendemain en abandonnant sa famille pouvait espérer revenir dignement? Néanmoins, ayant deux sous de psychologie, Léon ne lui dit pas les choses telles quelles et joua la carte de la sentimentalité qui, après tout, ne lui allait guère à lui aussi.
- Je me fiche que tu sois digne ou misérable, meurtrie ou insensible, que t revienne pour 30 secondes ou 30 ans... L'important c'est que tu sois revenue Julie... Je crois que c'est tout ce qui compte pour moi.
Et cela il le pensait sincèrement... Et même s'il se doutait que l'idée de cette dernière n'était pas de se réinstaller (ou du moins pas pour l'instant, de toute façon, quoi qu'il en dise, lui non plus ne pouvait pas faire comme si de rien n'était... Il lui faudrait du temps).
Concernant l'état de santé des enfants, Léon se leva pour retourner à son eau en train de bouillir.
- Andy va bien, partît se balader... Nathan... Je ne sais pas... Normalement oui...
Se doutant qu'elle ne se satisferait pas de cette réponse, Léon se retourna.
- Il s'est engagé dans l'armé il y a une semaine. Je l'ai mît en garde mais... Il n avait tellement envie que je ne l'ai pas arrêté... Je leur ai toujours dit de faire ce qu'ils voulaient de leur vie. Comme à toi...
Déclara Léon en s'appuyant sur le rebord de la table. Il écouta ce qu'avait ensuite à dire Julie et hocha la tête, l'air pensif.
- C'est dommage que tu ait arrêté la médecine, tu es bonne là dedans. Mais je ne vais pas te critiquer... Je t'ai toujours dit que tu devais vivre pour toi même...
Il s'arrêta pendant cette phrase. Certes, elle devait vivre pour elle même, mais elle avait abandonné sa famille du jour au lendemain... Léon n'avait jamais sous-entendu un tel comportement et il espérait qu'elle le comprenait et ne l'obligerait pas à reprendre sa dernière phrase. Léon prît ensuite la viande en remerciant Julie avant de sortir une casserole ou il balança un morceau de saindoux pour faire cuire trois steaks.
- Moi ça va... Mon âge ne me réussît pas comme tu peux le voir, mais je tiens toujours la force, pas encore un petit vieux... J'suis toujours entraîneur de boxe. J'aimerais bien m'arrêter mais j'ai pas cotisé assez longtemps!
Plaisanta-t-il en allusion au système de retraite par répartition d'avant-guerre. Il sortît un mug et posa la main sur un deuxième.
- J'ai remplacé la boisson par les infusions... Plus sain... Meilleur aussi. Je t'en fais une? | | |
Julie Descendres Sujet: Re: appartement de Nathan Lin et sa famille Dim 8 Avr - 16:36 " Je me fiche que tu sois digne ou misérable, meurtrie ou insensible, que t revienne pour 30 secondes ou 30 ans... L'important c'est que tu sois revenue Julie... Je crois que c'est tout ce qui compte pour moi."
Elle était vraiment touchée par les paroles de Léon. C'était dur a entendre mais tellement apaisant à la fois. Presque trop beau pour être vrai.
" Il s'est engagé dans l'armé il y a une semaine. Je l'ai mît en garde mais... Il n avait tellement envie que je ne l'ai pas arrêté... Je leur ai toujours dit de faire ce qu'ils voulaient de leur vie. Comme à toi... C'est dommage que tu ait arrêté la médecine, tu es bonne là dedans. Mais je ne vais pas te critiquer... Je t'ai toujours dit que tu devais vivre pour toi même..."
L'armée... elle était trop bien placée pour savoir que ce choix était mauvais. Après tout c'est la raison qui l'avait amenée à parcourir toute la France.
" J'ai remplacé la boisson par les infusions... Plus sain... Meilleur aussi. Je t'en fais une?
- S'il te plait, oui."
Le frémissement de l'eau, Léon qui faisait la cuisine, tout cela était tellement irréaliste. Les larmes lui revinrent aux yeux mais elle les balaya d'un geste brusque de la manche et se recomposa une attitude en croisant les jambes sur le canapé, veillant à laisser ses semelles en dehors des coussins pour ne pas salir.
"Je n'étais plus capable d'exercer... plus capable de faire grand chose en fait. Je n'ai pas arrêté de penser à vous mais ...chaque jour qui passait c'était plus dur de revenir."
Elle garda le silence un moment.
"J'ai fini par me persuader que c'était mieux que je ne revienne pas du tout. Comme un long tunnel ... mais j'ai l'impression que j'en vois le bout...enfin."
Elle accueilli l'infusion avec gratitude.
"Je vais me remettre à la médecine. Je crois que j'ai compris où je me plantais. Ce n'est pas seule que j'avais une chance de changer les choses. Je vais recommencer...mais en bien plus grand."
Elle sourit en coin mi amusée mi désolée.
"Cette fois çi si je me plante ce sera dans les très grandes largeur par contre. Je veux relancer la Croix Rouge."
Et elle passa à table. | | |
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Race : Humain Sujet: Re: appartement de Nathan Lin et sa famille Dim 8 Avr - 19:31 Léon resta silencieux à remuer les steaks pendant le discours de Julie, pas vraiment convaincu de ce quelle disait.
- Il y a deux ans, Andy et Nathan me demandaient encore quand est-ce que tu allait revenir... Contrairement à ce que tu penses, revenir à ce moment n'aurait pas été mal vécu, au contraire... refaire surface aujourd'hui plutôt qu'avant n'est certainement pas la meilleure idée que tu ai eu...
Léon retourna les steaks dans la poelle avant de relativiser.
- Mais mieux vaut tard que jamais, c'est toujours mieux de revenir maintenant que dans 15 jours, 6 mois ou un an, ça n'en n'aurait été que plus difficile... Mais je préfère te mettre en garde, tes retrouvailles avec eux seront certainement plus explosives qu'avec moi.
Léon lui devait la vérité là dessus. Préférant son steak saignant, il mît le sien dans son assiette, laissant à Julie la possibilité de lui demander de cuire le sien davantage.
Léon mît l'eau frémissante dans une théière ébréchée et y mît quelques morceaux d'une plante séchée avant de lui servir une tasse. Il s'assît et la porta à ses lèvres mais ne bût pas : non seulement c'était trop chaud mais en plus, il restait interdit par une chose qu'elle venait de dire, un grand projet...
- J'ai l'impression d'avoir déjà entendu ça...
Se surprit-il à grincer amer. Quand elle lui annonça son projet, sa réaction ne se fît pas attendre :
- garglupshhit... RaaaaAAAArgh!!
"garglupshhit", c'était pour s'être étranglé avec sa tisane et "aaaaAAAArgh" pour avoir versé du liquide brûlant sur ses genoux, ce qui le fît lever instantanément et renverser un peu de l'infusion par terre. Ayant repris ses esprits, il secoua la tête avec un air de détresse.
- Julie... Non... Je sais pas... Tu est une personne formidable, très altruiste, j'ai envie de te soutenir... Mais un tel projet... Je n'aurais pas la force de revivre ce qui s'est passé il y a trois ans...
Léon posa sa tasse profondément désolé et attristé par cette déclaration.
- Fais ce que tu veux... Il y a cinq ans je t'aurais dit de foncer mais... Je suis désolé, je doute de ta volonté aujourd'hui... Tu a laissé tomber tout le monde du jour au lendemain, tu aurais dût poser des hola tout de suite mais tu ne la pas fait et résultat, tout le monde en a souffert... Toi en particulier. Même en faisant plus attention cette fois-ci, c'est tellement une grand responsabilité qu'elle ne pourras que te submerger, enfin je pense... Je ne veux pas revivre la même chose, je ne veux pas que tu le revive, personne ne doit le revivre...
Léon s'assît, passa une main dans ses cheveux tandis qu'à nouveau, des larmes coulaient de ses yeux.
- Je suis désolé... J'ai l'impression d'être un égoïste, un croque-mitaine, je brise tes rêves... Peut-être que je le suis. Mais je t'en prie... Ne... Ne nous fait pas subir ça encore. | | |
Julie Descendres Sujet: Re: appartement de Nathan Lin et sa famille Dim 8 Avr - 20:48 Andy...Nathan... oui, Léon avait raison, ce serait certainement pire avec eux. Elle avait très envie de fuir cette rencontre mais elle ne pouvait pas. Pas plus qu'elle n'avait eu le droit de fuir les reproches de Léon.
Mais la réaction de Léon la surpris encore plus, pour la première fois de sa vie, elle le voyait perdre ses moyens.
"Julie... Non... Je sais pas... Tu est une personne formidable, très altruiste, j'ai envie de te soutenir... Mais un tel projet... Je n'aurais pas la force de revivre ce qui s'est passé il y a trois ans... Fais ce que tu veux... Il y a cinq ans je t'aurais dit de foncer mais... Je suis désolé, je doute de ta volonté aujourd'hui... Tu a laissé tomber tout le monde du jour au lendemain, tu aurais dût poser des hola tout de suite mais tu ne la pas fait et résultat, tout le monde en a souffert... Toi en particulier. Même en faisant plus attention cette fois-ci, c'est tellement une grand responsabilité qu'elle ne pourras que te submerger, enfin je pense... Je ne veux pas revivre la même chose, je ne veux pas que tu le revive, personne ne doit le revivre...
- Je sais, Léon. Mais j'ai changé, j'ai compris quelles étaient mes erreurs et ce qui n'allait pas. Je n'étais pas prête ... mais je le suis maintenant. Je ne veux pas te forcer a rentrer dans cette histoire, je sais bien que ce n'est pas pour toi. Mais ...j'ai parcouru la France du Sud au Nord et je sais que je suis presque la seule à pouvoir faire ça, à être prête a monter un projet pareil. Je ne peux pas renoncer !"
"Je suis désolé... J'ai l'impression d'être un égoïste, un croque-mitaine, je brise tes rêves... Peut-être que je le suis. Mais je t'en prie... Ne... Ne nous fait pas subir ça encore."
Elle pouvait lutter contre des arguments, soutenir la colère, ou la haine mais face à ces larmes elle se sentait totalement désarmée. Muette de stupéfaction, elle le regarda sans pouvoir articuler le moindre mot. Si une personne pouvait la faire changer d'avis c'était Léon ... et de cette façon là. | | |
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Race : Humain Sujet: Re: appartement de Nathan Lin et sa famille Lun 9 Avr - 9:24 Léon eu une espèce de rire nerveux à la réponse de Julie... Comment pouvait-il imaginer ne serait-ce qu'une seule seconde qu'elle pourrait laisser tomber de tels projets? Elle avait toujours été dévouée et altruiste, à part pour les gens qu'elle aimait... C'était une personnalité complexe qu'il avait en face de lui et il doutait d'arriver à lui faire changer d'avis à vrai dire. Il abandonna presque.
- Je sais plus quoi faire... Je sais plus quoi te dire. J'ai tellement l'impression de revivre la même chose là maintenant. Je ne peux pas t'empêcher de vivre tes rêves, que tu m'en veuille... Mais je...
Léon secoua sa tête, dégoûté par ce qu'il allait lui dire.
- Mais je me fais vieux Julie... J'ai atteint un âge d'érudition dans les terres désolées et je me rend compte à quel point ma vie est passée sans que je m'en rende compte... Non seulement je me fais égoïste, mais j'ai tendance à prendre du recul sur les choses. Ce genre de projet, tu ne pourras pas le mener à bien sans t'impliquer à fond, et tu as l'obligation de le réussir sous peine de te voir rongée par la culpabilité pour le reste de tes jours... Et crois-moi, la culpabilité, ça me connaît.
Léon soupira.
- Hors, s'impliquer à fond veux sans doute dire revenir à cette situation d’antan...
Léon n'avait peut-être jamais autant fait preuve d'égoïsme et s'en rendait compte à l'instant. Mais il mourrait bientôt, il était trop tard pour se découvrir une nature altruiste. Pourtant n'avait-il pas dit qu'il n'était jamais trop tard? Léon avait cessé de pleurer et se trouvait confronté à ses propres contradictions. Il était désarmé, ne sachant pas quoi faire. | | |
Julie Descendres Sujet: Re: appartement de Nathan Lin et sa famille Jeu 12 Avr - 12:10 Léon avait raison bien sûr, à sa façon. Et il y a 1an elle aurait été obligée d’être de son avis. Mais elle aussi avait pris du recul et son projet lui semblait bien plus crédible que ceux qu’elle avait monté par le passé.
« Je crois au contraire que c’est parce que je n’ai pas vu assez grand que j’ai échoué. Jusqu’ici je pratiquais la médecine comme … je ne sais pas comment dire … quand j’étais gamine je trouvais cela agréable d’être celle qui sauvait des vies, d’avoir un côté sauveuse qui fait des miracles et puis mon travail est devenu un moyen pour ne plus faire face à la réalité. Je m’y enfonçais parce que cela me permettait de ne plus penser à rien d’autre. Ce n’est pas ce que je souhaite faire aujourd’hui. J’ai compris à Métropolitopia que quoi que je fasse j’étais forcée d’échouer parce que j’étais seule ou presque. Même en travaillant 20 heures par jour c’est impossible de faire face aux besoins de tout le monde. Ce qu’il faut c’est monter un hôpital et mon travail ne sera pas de soigner tout le monde mais de former des gens pour que eux puissent soigner. Il faut que je transmette ce que j’ai appris, c’est presque plus important que de faire de la médecine moi-même. Je devrai trouver le financement, de la protection, passer des accords pas mal de monde mais ce sera très différent de tout ce qui a été fait jusqu’ici. De tout ce que moi j’ai fait jusqu’ici. A Métropolitopia, j’ai mis ma santé en danger …plus même parce que j’avais commencé à me droguer pour tenir le rythme. Moi non plus je ne veux pas que ça recommence comme avant.
Je comprends que tu doutes de moi parce que je sais que j’ai déjà échoué par le passé… et que tout le monde en a souffert. Mais est-ce que tu te rends compte que si ce que je fais fonctionne vraiment cela pourrait influencer toute la France d’ici à une vingtaine d’années? Les gens que je formerai pourront eux même enseigner à d’autres personnes et sauver la vie à des milliers de gens.
C’est démesuré sans doute… mais la démesure est le seul moyen de réussir dans le cas présent. Parce que si je continue la médecine comme avant, seule, je me retrouverai éternellement dans la même situation : à devoir assumer entre 60 et 100 patients par jour. Tandis que si je forme ne serait-ce que 6 médecins alors tout sera différent.
Ma vraie crainte ce n’est pas de me faire déborder et étouffer comme avant parce que je suis presque sure que cela n’arrivera plus. Ma vraie crainte c’est que mon projet crée des envieux et m’attire de vrais problèmes, du genre qui se règlent avec une balle entre les deux yeux.
Si je commence à soigner des gens gratuitement les médecins qui font ça pour vivre vont se retrouver sans clientèle, les psychos vont s’intéresser à nos stocks de médicaments, l’afflux de monde risque de créer des émeutes ce qui va hérisser la FNF, les négriers risquent de vouloir faire des rafles, des épidémies peuvent se déclarer… C’est de ça dont j’ai peur surtout. » | | |
Léon Lefebvre SPECIAL : | S | P | E | C | I | A | L | | 7 | 5 | 8 | 6 | 7 | 4 | 3 |
Race : Humain Sujet: Re: appartement de Nathan Lin et sa famille Jeu 12 Avr - 17:28 Léon écouta ce que Julie était en train de lui dire... Reformer la croix rouge... Ça paraissait si surréaliste et en même temps, elle avait une si grande volonté qu'on avait l'impression qu'elle pouvait déplacer des montagnes entières.
Léon soupira... Il détestait par avance ce qu'il allait dire mais en même temps, pouvait-il dire autre chose?
- Ce qu'il faut te mettre dans la tête Julie, c'est qu'il te faudra faire des concessions... Tu pars de rien et ça veut dire quoi, ça veut dire que tu ne peux pas te permettre de mettre sur pieds l'organisation de tes rêves. Tu devras sans doute t'allier à la FNF ne serait-ce que pou un besoin de financement et/ou de protection. Tu ne pourras pas soigner gratuitement non plus, et ce pour deux raisons : la première c'est que tout moyen de récolter de l'argent pour l'hôpital sera nécessaire, et le deuxième c'est que médecin est un véritable sacerdoce. Tu es une perle rare dans les terres désolées, à vrai dire le seul toubib que je n'ai jamais vu faire ça par amour du métier plus que pour l'argent...
Se permît d'ironiser Léon avant de continuer.
- Tu trouveras trop peu de monde pour rendre ton projet viable si tu ne promet rien d'autre à tes étudiants que la satisfaction d'aider son prochain. Même avant la guerre beaucoup le faisaient pour l'argent et pas par vocation imparable. Sans verser des salaires mirobolantes, si tu ne fournît pas à tes étudiants ou les médecins que te rejoignent de quoi mener une vie décente, je doute que ton projet soit viable à terme... Je ne parle pas de refuser les soins parce que les gens n'ont pas d'argent, mais de demander quand même une contribution à hauteur de ce qu'ils peuvent offrir.
Léon était matérialiste et objectif, mais c'était, pensait-il, bien plus important pour la réussite d'un projet que l'idéalisme.
- Le seul moyen que tu aurait de ne rien faire payer serait de demander, non pas un financement partiel mais un financement total à la FNF ce qui te rendrait entièrement dépendante d'elle avec les risques que ça comporte. J'ai beau penser du bien de la FNF, je pense qu'il serait parfaitement possible qu'un jour ou l'autre ou t'impose des objectifs de rendement ou pire encore, que quelqu'un détourne la croix rouge dans son propre intérêt ou vous demande de refuser les soins à quelques personnes sélectionnées.
Cette pensée glaça le sang de Léon. Pour lui, voir le projet de Julie serait quelque chose d'encore pire que de le voir tomber à l'eau.
- Ensuite, tu dois prendre en compte autre chose, c'est que former des toubibs te demandera du temps, il te faudra peut-être des années avant que la première génération ne soit opérationnelle, ce qui implique qu'il te faudra de la patience et que ton projet se fera sur le long terme.
Et concernant le dernier problème soulevé par Julie, Léon ne pût que acquiescer ses dires, à son grand regret.
- Effectivement, c'est un règle générale. Même avant la guerre, les gens vivant sur la misère des autres on toujours été légion et c'est encore pire depuis... J'en suis un exemple puisque j'ai tué pour de l'argent pendant près de vingt ans... Ton action va faire des jaloux, des haineux etc. Tu risque d'attirer toute cette espèce de fange humaine à toi et, de toute manière, certains cadavres devront être enterrés pour permettre à d'autres de vivre à leur place. Là encore, pour cette protection, tu auras besoin de... Je te le donne en deux mots : du fric.
Léon soupira encore, encore une fois déçu d'être l'oiseau de mauvais augure dans l'histoire.
- Je pense que la meilleure manière de rouler dans un premier temps serait de démarrer de manière humble et discrète... Et d'aviser par la suite. | | |
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